Voler mène à tout
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Olivier, vingt-deux ans, taille moyenne, allure sportive, glisse la piécette de plastique dans la fente prévue, tire en arrière et, charriot en mains, pénètre dans le grand magasin Alpha du centre commercial La Rochefoucauld, ville charentaise, sise à 25 kilomètres d’Angoulême.
Olivier parcourt les rayons tout en observant d’un œil connaisseur les diverses caméras espion des lieux. Il choisit quelques articles nécessaires pour ses repas, puis passe vers le rayon P. C. Il regarde les divers articles, se penche vers le haut du rayon pendant que sa main droite, protégée par son corps qui la masque, s’empare prestement d’une clé USB qui va lui permettre d’équiper son P. C. avec Microsoft.
Ragaillardi par son succès, Olivier se dirige vers les caisses, en choisit une tenue par une jeune fille séduisante, brune, sourire avenant.
Après un échange de deux-trois mots « amicaux », le jeune homme abandonne le chariot dans le magasin, ses achats réguliers tenant dans un sac papier. Sa poche, équipée d’une protection qui isole l’objet du portique qui contrôle la sortie de caisse.
D’un pas alerte, Olivier va s’engager dans le couloir de la sortie quand il voit à l’opposé, quinze mètres en avant une jeune femme et un homme immobiles. Il se retourne, mais deux hommes sont derrière lui.
Il ne panique pas, continue son avancée. Le couple ne bouge pas. Olivier s’arrête à un mètre d’eux.
La femme est très jolie : blonde, sportive, yeux verts qui le fixent sans ciller. C’est elle qui l’invite :
— Bonjour Monsieur. Veuillez-nous suivre, s’il vous plaît.
Le ton est froid, voire cassant. Olivier ne se démonte pas, demande :
— Bonjour Madame. Pour quelle raison, s’il vous plaît ?
— L’objet de votre poche droite que vous avez omis de payer.
« Pris au piège ! » pense Olivier in petto.
Sans un mot de plus, la jeune femme pivote sur la droite, fait jouer la télécommande qu’elle tient en main, un battant parfaitement encastré dans le mur se déplace sans bruit.
La blonde franchit l’espace, dit sans se retourner :
— Inutile de nous accompagner, Messieurs.
Olivier la suit et le battant coulisse dans son dos, coupe toute fuite. Vu de dos avec son pantalon de cuir moulant, ses fesses bien ancrées dans le cuir noir, son cou fin, la femme reste impressionnante. De la télécommande qu’elle tient dans sa main gauche la femme ouvre les portes d’un ascenseur. Elle appuie sur le bouton au-dessus de celui allumé. Les yeux verts fixent ceux d’Olivier, la femme dit :
— Pourquoi avez-vous volé cette clé USB ?
Olivier baisse le regard, reste coi.
La femme n’insiste pas, sort dès l’ouverture des portes.
A la grande surprise d’Olivier, il pénètre dans une grande pièce sobre, où une famille de six personnes vivrait à l’aise.
Le femme contourne l’unique bureau, s’assoit dans le profond fauteuil, ordonne :
— Donne-moi ta carte nationale d’identité ?
— Je ne l’ai jamais sur moi.
— Qui, mon chien ?
Olivier rougit des orteils jusqu’aux oreilles, bredouille :
— Mad… Madame, excusez-moi.
— Dans ce cas, je vais appeler la police…
La femme tend la main vers le téléphone ; Olivier blêmit, balbutie :
— Non… Non… Madame… S’il vous plaît…
La femme arrête son geste, regarde Olivier, demande :
— Pourquoi ? Te connaîtrait-on au commissariat ?
— Non, non, Madame… Je peux réparer ma faute en travaillant gratuitement dans votre magasin, ou pour vous. Comme vous le désirez.
Pour la première fois depuis qu’ils se sont rencontrés, la femme sourit :
— Pourquoi pas ?
Pour un peu Olivier lui sauterait au cou, l’embrasserait. La suite tempère son enthousiasme :
— … Toutefois comme tu as eu un comportement d’adolescent, je vais te punir en adolescent. Déshabille-toi ! LIRE LA SUITE
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