Histoire de Laure
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Après le départ de M, Laure resta de longues minutes agenouillée encore sous le choc des émotions qu’elle venait de vivre. Au fond de son corps, elle ressentait une sourde pulsation, signe sans ambiguïté d’un orgasme prêt à exploser. Il lui aurait suffi, songea-t-elle tentée, d’effleurer son clitoris pour jouir et se libérer de la tension érotique qui l’étreignait. Mais elle avait fait une promesse à M ! Elle devait s’y tenir, aussi difficile que cela lui parût à cet instant. Mais elle avait tellement envie… Tout son corps criait famine. Pourtant, elle devait bien convenir qu’elle appréciait cette exigence charnelle qui mettait ses sens en alerte, en état de continuelle excitation. Elle respira profondément afin de refouler un tant soit peu le désir qui la tenaillait amplifié par la saveur âcre du sperme de son Maître qui tapissait encore délicieusement sa langue. Comme elle avait aimé sucer son membre à la texture si soyeuse et le sentir gicler au fond de sa gorge ! Exquis nectar dont elle s’était repue avec délectation. Elle avait ressenti, à le boire, un plaisir subtil et envoûtant au moins aussi intense qu’un orgasme. M avait utilisé sa bouche comme il aurait usé de son sexe, pour sa seule et unique satisfaction. Il l’avait même contrainte à lui lécher l’anus, se souvint-elle avec un frisson. Elle se dit qu’elle aurait dû se sentir humiliée d’avoir été traitée tel un simple objet sexuel dont on pouvait se servir à sa guise. Il n’en était rien ! Bien au contraire ! Elle était si heureuse d’avoir eu la possibilité de procurer cet orgasme à son Maître. Le souvenir de la sève de son Maître, chaude et onctueuse, se déversant en un flot impétueux dans sa gorge, fit exulter de joie son corps. Elle, qui avait toujours envisagé l’acte sexuel comme un échange au cours duquel chacun des partenaires devait y trouver sa propre satisfaction, découvrait avec stupéfaction que la jouissance éprouvée à donner du plaisir était au moins aussi intense, sinon plus, que celle d’en recevoir !
Peu à peu, sous la profonde respiration qui gonflait sa poitrine, les battements de son cœur se calmèrent et ses sens s’apaisèrent. D’un geste lent, elle retira son bandeau. Un instant, ses yeux papillonnèrent, éblouis par la lumière crue du spot que M avait dirigé vers elle. Puis son regard fixa le guéridon que M avait pris soin de placer devant elle et sur lequel était déposée une magnifique rose d’une couleur orange flamboyant. Les jambes flageolantes, ankylosées par sa longue posture agenouillée, elle se redressa, titubante. La rose était accompagnée d’un bristol que Laure saisit délicatement entre ses doigts. Elle sentit son cœur étreint d’une tendre émotion en lisant ce que M y avait écrit :
« Ma soumise,
Pour vous, cette rose aux doux pétales de velours, mais aux épines acérées. Elle est le symbole de l’amour que nous partageons. Gardez-la précieusement jusqu’à notre revoir et enivrez-vous de son parfum aussi suave que les effluves de nos corps lorsqu’ils s’éveillent au désir.
Votre Maître. »
Avec précaution, elle se saisit de la rose, émue par cette attention qui vrilla de plaisir son cœur. M était réellement un homme de contraste, songea-t-elle, pouvant faire preuve d’une extrême dureté, mais aussi de délicates prévenances. Une vague de tendresse à son égard la submergea. Vraiment, il avait bouleversé sa vie et modifié son échelle de valeurs et elle sut, de manière irréfutable, qu’il n’y aurait pas pour elle de retour en arrière possible.
Elle se souvint soudain que Catherine lui avait demandé de l’appeler après le départ de M et l’avait menacée de faire intervenir la police si elle n’en faisait rien. Dans l’état d’esprit dans lequel elle se trouvait, Laure ne se sentit pas le courage d’affronter son amie. Elle était trop épuisée pour se lancer dans une discussion de toute façon stérile ! Elle n’avait qu’une envie : se blottir au creux de son lit et s’endormir bercée par le souvenir de cette soirée. Néanmoins, pour rassurer Catherine, elle lui adressa un bref et laconique message : « Tout est OK. Pas d’inquiétude. Bonne nuit. Bises ». Bien évidemment, Catherine ne s’était pas contentée de ce message et avait essayé de la joindre. À bout de force, Laure avait préféré déconnecter son téléphone. Il serait bien assez tôt de parler de tout cela avec son amie demain. Ce fut sa dernière pensée avant de plonger dans un sommeil de plomb. LIRE LA SUITE
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