Refus d’obstacle

(Récit intégral)
mardi 1er novembre 2022
par  Sylvain de Perry
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Peut-être parce qu’elle était un peu en retard, en tout cas, le métro à la gare de Lyon-Perrache est plein à ras bord. C’est souvent le cas de la ligne A en direction de Laurent Bonnevay.
En montant dans la voiture de la rame, Gaëlle bouscule légèrement et involontairement une jeune femme :
— Excusez-moi !
La femme ne répond pas mais la fixe sévèrement.
Avec la foule, Gaëlle se retrouve au fond de la voiture, dos contre la jeune femme bousculée.
Peu après le départ de la rame, Gaëlle sent une main s’infiltrer dans l’échancrure de sa veste de tailleur, s’immiscer sous son chemisier. In petto elle se reproche de n’avoir pas mis de soutien-gorge. Les doigts ondulent jusqu’à son sein gauche.
En baissant les yeux, Gaëlle comprend que la propriétaire du bras n’est autre que la jeune femme qu’elle a bousculée en montant dans la rame. Une femme, cela ne gêne pas Gaëlle, alors qu’elle aurait illico giflé un homme.
Pour prouver son approbation, Gaëlle colle ses fesses contre le bassin de la jeune femme.
Les doigts font saillir le mamelon qui ne demande que ça. Quand il est tendu, deux doigts se transforment en pince active.
Gaëlle serre les lèvres pour ne pas crier, remue les fesses contre le bassin en piétinant. La jeune femme enserre les deux bras de Gaëlle avec les siens, se penche à l’oreille gauche de Gaëlle, murmure :
— Chuuut ! Continue de remuer ton cul, ça m’excite !
Du coup, Gaëlle cesse son mouvement de bassin, continue de serrer les dents pour s’empêcher de crier.
Doigts et bras quittent le corps car c’est la station Charpenne : la rame se vide de moitié.
Gaëlle se retourne pour faire face à celle qui torturait son sein :
— Pourquoi ?
Un sourire cruel fleurit aux lèvres minces :
— Pour te punir de m’avoir bousculée. Je m’appelle Sylvie.
— Je me prénomme Gaëlle. Je préfère ça.
Personne ne peut entendre car elles se parlent à voix très basse.
La rame ralentit à l’entrée de la station République – Villeurbanne, Gaëlle tranche :
— Je descend là.
Elle se retourne, avance vite jusqu’aux portes qui s’ouvrent, prend pied sur le quai, Sylvie sur ses talons qui dit :
— Moi aussi…
Elle dépasse Gaëlle, se retourne, demande :
— Demain à Perrache ?
Gaëlle, surprise, répond machinalement :
— 7h45 au métro pour café ici ?
— D’accord !

Sylvie et Gaëlle franchissent la porte du Melody Bar, cours Émile Zola, à 8h05 le lendemain. Dans la salle arrière, elles s’asseyent toutes deux face à face. La serveuse prend leur commande : café noir pour Sylvie, cappuccino pour Gaëlle, sans sucre pour les deux. Dans le métro pas très rempli, elles n’ont parlé que du beau temps, des infos.
Sylvie s’enquiert :
— J’ai compris, sauf erreur, que tu aimes les femmes. Libre en ce moment ? Pour éviter toute méprise, je le suis.
Gaëlle sourit, acquiesce :
— Moi itou, libre depuis deux mois. Et toi ?
— Un peu moins…
La serveuse interrompt l’échange, dépose les tasses, encaisse l’argent tendu par Gaëlle qui, après le départ de la fille, explique :
— J’ai suggéré ce café, je te l’offre.
— Merci. Mais ça ne suffit pas…
— Quoi ? Pourquoi ?
— Tu as à peine quatre minutes pour me rapporter ton slip.
Sylvie fixe sa montre pour s’éviter de répondre éventuellement à tout demande de Gaëlle. D’abord interloquée, Gaëlle réprime son envie de lui jeter son cappuccino au visage, se lève, descend au sous-sol en se demandant où cela va la mener. Heureusement les deux cabinets sont libres. Elle s’enferme dans un, détache la pression, baisse son pantalon, fait suivre son string, ôte ses mocassins et vêtement, pose son string sur le rebord du lavabo, se rhabille, remonte au rez-de-chaussée jusqu’à la table, s’assied et glisse le string dans la main ouverte de Sylvie.
Gaëlle boit son cappuccino qu’elle aurait préféré plus chaud, m’enfin.
Sylvie place sa main devant son nez, hume l’odeur :
— Ton parfum me plaît.
Elle place le string dans son sac à main, fixe Gaëlle, dit :
— Nous sommes vendredi. Sauf si tu travailles demain…
— Non !
— Je te propose de nous retrouver ce soir. J’habite rue Duhamel, tu connais ?
— Oui.
— Vingt heures. Inscris-moi ton téléphone, je t’enverrai un sms avec les numéros de porte et code d’entrée… LIRE LA SUITE


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