Amusements
par
popularité : 1%
Paris au printemps 1990 je fais la connaissance de Willem, un hollandais de près de deux mètres, au fort accent et rire de chez lui, parlant peu notre langue, mais désirant persévérer. Je le trouve bien sympathique, rafraîchissant dans mon Paris exotique.
Durant quatre années nous parlons de tout sauf d’érotisme, de libertinage ou de Bdsm.
Son épouse est pour moi une inconnue, à la maison s’occupant de ses enfants, en façade seulement.
Je la croise furtivement, qui sort de sa maison avec la nounou accrochée à son bras, une belle et sulfureuse polonaise se prénommant comme elle, Julie-Anne.
Willem n’a pas eu besoin de me faire un dessin, comment résister à deux Julie-Anne sous son toit.
Jusqu’en septembre 1996, nos relations sont purement professionnelles et amicales
Au début je ne souhaitais pas rompre le lien d’amitié qui me reliait à Willem son mari, un peu aussi pour cela que je me suis refusé sexuellement à son épouse, qui ne m’attirait pas en tant que femme vanille, seule celle fetish, SM, me plaît.
Refus de ma part de passer le test pour le Sida, bloquant le passage à l’acte de Julie-Anne.
Mon ami Philippe a quelques soucis informatiques Je lui propose mon aide en communiquant par télécopie, une correspondance se noue entre nous, purement technique légèrement philosophique, qui glisse peu à peu vers une histoire érotique
Un mini roman élaboré entre nos pensées, fantaisies et vécus, ce récit monte en puissance à chaque nouvel écrit.
Philippe reçoit mes transmissions chaque matin, lui apportant un peu de fantaisie au saut du lit.
Willem le mari de Julie-Anne se greffe à la réception de nos envois quotidiens.
Mes envolées littéraires sont tendres, légères, relevées de passages plus agités, sans en transformer son contenu en orgie du Marquis de Sade.
Quelques anecdotes personnelles sont mélangées, je ne pensais pas que la description d’une séance de discipline ou celle d’une éducation sévère pouvait à ce point faire chavirer l’esprit humain.
Qu’est-ce qu’une fessée pour ceux et celles qui ne la reçoivent pas, qui ne la conçoivent pas, n’ont jamais ressenti ce plaisir en parcourir leur corps, ravager l’esprit à en redemander encore et encore ?
Une leçon de piano a repris vie, je l’ai décrite finement pour ne pas effaroucher les chastes oreilles, un petit peu tout de même, difficile de remplacer un martinet par une fleur, la passion doit être palpable.
Mes lignes écrites, je pars en maintenance chez mes clients, faisant un crochet par Courbevoie pour discuter professionnel avec Willem, qui travaille parfois aussi pour moi.
Souvent hilare à ma prose, me demandant où je vais chercher tous ces détails, je lui répond simplement qu’ils proviennent de mon vécu, de ma vie
Sans s’éterniser sur le sujet, il me confie que sa dame lit aussi mes écrits, qui transforment sa perception de ma compréhension
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce récit qui n’a pas lieu d’être, grandit, se développe à la demande collégiale.
Julie-Anne demande à me rencontrer, me toucher en vrai, lors d’un dîner dans un restaurant du Père-Lachaise.
La demande du couple me surprend un peu, Willem souhaite que je divertisse Julie-Anne, je l’accompagne comme un chaperon, rouge du même nom
À la vue de mes écrits je ne passe pour un moine, mais pour un démon aux martinets déchaînés, il est préférable de ne point me laisser une belle à occuper, sans que l’envie me vienne de la caresser fermement, de l’éduquer patiemment
Willem propose de nous retrouver tous les trois, un soir de la semaine prochaine, faire mieux connaissance autour d’un bon repas.
J’arrive les bras chargés de présents, du vin pour le festin, un lys noir et rose rouge accompagnés d’un doux poème.
Chacun se regarde, mais n’ose pas commencer la discussion, qui immanquablement s’oriente sur ma littérature, souvenirs d’une éducation passée dans le respect et l’obéissance.
Je sens monter la température de la pièce, cela provient sûrement du vin, aussi du regard brûlant de la dame de Calabre, qui me fit part de son enfance désarticulée, bien fouettée par son père, qui l’éduquait sévèrement.
Une adolescence anarchique et révoltée, passée contre l’autorité qu’elle ne reconnaissait plus.
Ces périodes saccagées l’ont rapprochée du monde de la nuit, où cuirs et champagnes naviguent dans les coupes, glissent sur les croupes enflammées
La soirée file rapidement jusqu’à mon départ qui est annulé, « restes-là », propose Julie-Anne, « le canapé du salon est assez long pour y reposer tes pieds. »
La lumière s’éteint doucement, le bruit de leurs pas s’estompe dans la nuit.
Je m’endors en pensant à je ne sais plus quoi.
Un rêve se produit, la sensation d’un baiser sur mes lèvres, un contact si réel, qu’au réveil il me travaille l’esprit.LIRE LA SUITE
ZONE ABONNES L’abonnement vous permet :
d’enregistrer et d’imprimer l’intégralité des textes publiés de manière illimitée durant la durée de votre abonnement,
d’avoir accès à certains récits dont la teneur ne permet pas une large publication,
(NB : Si vous êtes déjà en possession d’un pass, entrez-le, selon le type de votre abonnement, dans une des 2 zones prévues ci-dessous pour accéder à la partie privée de RdF)
OFFRE DECOUVERTE (1 jours) | ABONNEMENT 7 JOURS | ABONNEMENT 15 JOURS | ||
---|---|---|---|---|
ABONNEMENT 1 MOIS |
ABONNEMENT 3 MOIS |
ABONNEMENT 6 MOIS |
SE DESABONNER |
OFFRE DECOUVERTE (code valable 1 jours seulement)
Commentaires