Une vie de femme soumise - 2
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Dès le début de notre mariage, je savais donc à quoi m’attendre. Et j’en redemandais !
Nous formions un couple remarqué et nous étions souvent invités chez les uns et les autres. Nous nous installâmes à Paris, dans le Marais, et je pu finir mes études. Car ne croyez pas que je fus enfermé par mon Seigneur et Maître, dans une vie de recluse, consacrée à ses désirs. Au contraire, de quelques années mon ainé, il termina ses études l’année de notre mariage. Son diplôme lui permit de trouver sans problème un emploi bien rémunéré. Ainsi, il insista pour que je continue mes recherches. Il organisa la vie autour de moi pour que je sois dans les meilleures conditions de réussite universitaire. J’obtins mon agrégation et je soutins ma thèse la même année. Je pus intégrer un laboratoire de recherche et donner quelques cours à l’université. Cette vie professionnelle, bien remplie et enrichissante, je l’ai conservé jusqu’à aujourd’hui. Elle m’a apporté une notoriété certaine. Je suis, dans mon domaine, ce qu’on appelle une sommité incontournable. J’ai voyagé de par le monde, intervenant dans de multiples conférences et colloques, faisant la fierté de mon mari. Lui aussi a connu une ascension sociale importante. A la fin des années 90, il a pris le train des start-up, montant sa propre entreprise dans un créneau aussi pointu que rémunérateur. Aujourd’hui, nos enfants sont grands et nous pouvons nous permettre de « prendre du recul ». Il vient de vendre sa société. Je fais valoir mes droits à la retraite. C’est une vie dorée de semi retraités qui nous attend.
Déjà mon éditeur me parle de mémoires, d’autobiographie. Nous avons vécu, à travers les lieux où m’emmenait mon métier, des moments qui ont compté dans le tournant du millénaire. Nous avons croisé des individus remarquables, avant qu’ils ne deviennent des personnalités publiques. Mais je sais que tout un pan de notre vie sera absent de mes mémoires. Convenances. Souci des formes. Pourtant, je reste persuadé que cette partie de mon existence, loin d’en être un côté sombre, en fut un enrichissement qui contribua à mon épanouissement de femme, de mère, de citoyenne libre, militant pour un monde plus juste.
Alors, en attendant ces mémoires officielles, ce sont ces aspects là que je veux livrer ici.
Je vous ai déjà raconté ma rencontre avec mon mari, ma découverte de ses envies, mon plaisir à les assumer. Dans le secret de notre foyer, sans enfant au début, mon dressage allait bon train. D’ailleurs, je savais que ce n’est qu’une fois mon domptage terminé que nous fonderions notre famille. J’ai toujours aimé ces mots qui me mettaient au rang d’un animal, une pouliche, une jument, ou une chienne, comme Il aime me désigner encore aujourd’hui.
Car je fus réellement dompté ! Cela prit du temps mais j’en pris conscience une nuit où je dormais par terre, au pied du lit. Toute la soirée, j’avais servi mon Maître et sa maîtresse d’un soir. Dans le noir, avec à l’oreille leurs gémissements de plaisirs, je réalisais que pour la première fois mon Maître me trompait. Mais je n’étais pas simplement cocue, je le vivais comme une action logique : c’était son droit. J’étais persuadée (et je le suis aujourd’hui encore) que jamais mon Seigneur ne m’avait trompé vulgairement, en se cachant de moi. D’ailleurs, le mot est mal choisi. Il ne s’agissait pas de tromperie. Un Maître ne trompe pas une esclave. Une esclave n’a aucune exigence envers son Maître.
Quelques heures plus tôt, il était entré avec elle dans l’appartement et je compris tout de suite de quoi il retournait. Non pour m’en offusquer, bien sûr ! Je me fis simplement la remarque que je ne devais pas oublier de lui lécher les pieds après avoir honoré ainsi mon Maître comme à son habitude. J’étais nue. Je me prosternais devant eux. Ses pieds étaient fins. Ils étaient habillés de fines sandales blanches tenues à la cheville par un ruban vert. Je posais prudemment mes lèvres dessus. Cela sentait le lilas frais. Elle ne bougeait pas, je m’enhardissais et léchais doucement le dessus de son pied. J’entendais mon mari me présenter :
— la voici. Tu vois, elle est très docile.
A ces compliments, je frétillais du cul. Il lui précisa alors ce que je pris pour une évidence : elle avait tous les droits sur moi. Normal : elle était avec Lui et semblait son égale.
Elle s’accroupit face à moi et me prit la tête dans les mains. Ses longs doigts fourrageais dans mes cheveux. Je me laissais faire. LIRE LA SUITE
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