Mon beau sapin
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Cette année tu as décidé de ne pas dépenser inutilement de l’argent pour acheter l’arbre de Noël. Évidemment cela ne m’a pas plu. Et ça ne me plaît toujours pas.
Cela doit faire deux semaines ou peut-être plus que j’attends ici que tu veuilles bien arrêter de me décorer. Tous tes amis sont venus m’admirer. Certains sont venus tâter de très près. Je ne sais évidement pas qui est là et je n’entends personne car tu as eu la douce attention de me boucher entièrement et efficacement les oreilles. Je dois dire que je suis assez contente de ne pas avoir à écouter « jingle bell, jingle bell… » en boucle dans la petite boîte à musique qui accompagne la guirlande qui m’entoure. Je serai devenue folle. Au moins, ma surdité artificielle me laisse le loisir de réfléchir et laisser mon esprit vagabonder. Enfin, je dis cela, mais en réalité je vagabonde assez peu et toutes sortes de pressions et de mouvements me tiennent en éveil.
Mes yeux ne voient pas non plus la lueur intermittente des guirlandes lumineuses. Tu m’as recouvert le visage et les yeux d’une capuche en fine soie qui me colle à la peau. Avant que tu ne décides de me poser des décorations sur les yeux qui maintenant m’aveuglent entièrement, je voyais à travers le fin matériau de soie. Je t’ai ainsi vu à travers ce voile effectuer les premiers préparatifs et m’admirer avec des yeux grands ouverts comme un enfant émerveillé par le bel arbre de Noël ! Mais je ne pouvais pas participer à ta joie, non seulement car j’étais trop étroitement attachée mais aussi parce que le bâillon dans ma bouche empêchait tout son cohérent. Heureusement tu n’as pas installé l’horrible boule de caoutchouc qui me distend la mâchoire mais juste un épais tissu que je mâchonne depuis deux semaines. La lanière qui entoure ma tête au-dessus de la fine capuche de soie me tient étroitement serrée la mâchoire. J’aurai voulu t’empêcher de m’installer tout cet appareillage mais tu m’avais déjà habilement installée dans un carcan qui m’immobilise très fermement. Et qui sert non seulement à m’immobiliser mais aussi à me tourmenter ou me faire jouir.
Tu as commencé par m’attacher très fermement à un poteau horizontal, jambes ouvertes. Je ne savais pas que j’aurais à tenir aussi longtemps cette position mais heureusement tu m’as aidé en me fixant les pieds au sol de manière à ne pas pouvoir les bouger mais aussi en retenant l’essentiel du poids sans avoir à faire d’effort. Heureuse élue, je vais pouvoir maintenant participer et jouir du spectacle ! De jolies cales me retiennent donc immobile et debout avec une relative facilité… Tu as joliment décoré mes chaussures de petites boules brillantes. Comme je voulais absolument voir le résultat je n’arrêtais pas de bouger. Enfin pas très longtemps, car je compris que je ne devais pas bouger la tête quand tu m’attachas le cou au poteau avec un nœud coulant « le temps de t’installer » as-tu précisé. En effet, je ne fis aucun geste inconsidéré qui aurait pu m’étrangler. Alors que je voulu protester légèrement tu serras un peu la corde ce qui me fit taire rapidement. Mes bras furent soulevés à mi-hauteur, retenus par des barres horizontales à droite et à gauche du poteau sur lesquelles furent attachés mes poignets et mes coudes.
Depuis ce jour je suis jambes légèrement écartées, bras écartés, immobile. Mon corps forme le tronc et les branches de l’arbre de noël. Evidemment, un arbre n’a pas que deux branches alors tu as imaginé de nombreux appendices à mon corps-tronc qui imitent à la perfection les branches du sapin. Je ne peux pas les bouger, comme il se doit et je comprends pour quelle raison tu m’as fait porter cette combinaison verte étroitement serrée sur mon corps et ce corset très rigide. C’est la couleur qui sied aux arbres. Le corset est dur comme une écorce…
Mais pour Noël il faut décorer l’arbre. Alors tu commenças à m’orner avec des boules dorées que tu commenças par m’accrocher sur la combinaison. Puis tu en accrochas à chaque téton, sous mon nez, enfin à divers autres endroits plus ou moins sensibles. Tu faisais vicieusement attention à bien me pincer ou me percer la peau à travers la combinaison. LIRE LA SUITE
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