Le Chemin de l’Enfer 15

Chapitre 15
mercredi 11 janvier 2012
par  Claire Valmont
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Angleterre, Château de Lord Kingsley.

Après mon pacte passé avec le comte, je me suis résignée à tout supporter. Comme ma vie à La Défense me semble lointaine. Me voici nue, battue et humiliée, laissée à la merci d’un soi-disant Maître que le comte a chargé de mon éducation avec la complicité de Lord Kingley.

Un homme longiligne d’une quarantaine d’années fait son apparition. Il porte un kimono rouge vif rehaussé d’une ceinture et d’un col bariolé. Sa démarche est souple et mesurée. Il semble glisser sur le sol carrelé, ses socquettes blanches ressortent de ses chaussures aux semelles de bois. Ses petits yeux noirs, légèrement plissés en forme d’amande me fixent avec une intensité presque surnaturelle. Je me sens comme une toute petite fille face à lui. Alors qu’il s’incline pour saluer les deux hommes restés sur la passerelle, je remarque ses cheveux noirs et le chignon bloqué par une baguette de bois.

Lentement, il se tourne vers moi et prononce une suite de sons que je suis incapable de déchiffrer. Sans doute du japonais. Il semble me marquer un grand respect et j’en suis un peu stupéfaite. Il me contourne, observant avec intérêt, les marques sur mon corps. Ses doigts m’effleurent puis caressent les sillons laissés par la cravache du comte, ses mains sont chaudes et douces. Il murmure quelques mots toujours aussi mystérieux, finit son inspection et se retire en saluant. Il revient quelques instants plus tard et se place en face de moi, m’explique quelque chose dans son jargon, en me montrant un petit pot de terre cuite fermé par un opercule de papier gras. Ses gestes me font comprendre qu’il compte me masser avec son onguent pour me soigner. J’acquiesce d’un signe de tête et je m’allonge, le ventre sur la natte de bambou. Il s’agenouille au dessus de moi et je sens immédiatement une douce chaleur s’insinuer dans mon corps alors que la douleur recule progressivement. La pommade agit comme un puissant anesthésiant et comme un stimulant. II semble satisfait du résultat, car il me salue en s’inclinant avec un large sourire que je lui rends. Il débite une suite de sons aux consonances bizarres.

Une jeune femme, également couverte d’un kimono, fait alors son apparition. Elle tient dans sa main un genre de luth. Elle ne semble pas avoir plus de quinze ou seize ans, ses cheveux noirs coupés courts encadrent l’ovale de son visage souriant et fortement maquillé, sa peau est blanchie et ses lèvres sont peintes en rouge vif. Après avoir salué respectueusement, elle va s’agenouiller à quelques mètres de nous et commence à jouer de son instrument, une mélodie lancinante.

Mon supplice peut enfin débuter. J’ai les nerfs à vif, exacerbés par l’ambiance lourde dégagée par ces notes orientales. Maître Kituka s’incline une fois de plus devant moi, comme pour me marquer un profond respect, tout en me faisant signe de me relever. Puis, il sort une fine cordelette de son kimono. Presque instantanément, il disparait derrière moi et, en quelques secondes, je me retrouve les bras liés et croisés dans le dos, bloqués par le lien.

Il se déplace comme un félin, ses gestes sont incroyablement précis et rapides. Chacune de ses actions est ponctuée par de petits saluts. Respect ou rituel, je ne sais que penser. Les liens qui entravent mes avant-bras et mes poignets sont à la fois lâches et me maintiennent fermement. Le maître revient avec plusieurs cordes de différentes longueurs. Rapidement, il les boucle, puis passe derrière moi. Sans que je puisse m’en rendre compte, plusieurs tours de cordes enserrent ma poitrine, comprimant mes seins, les liens appuient fermement sur mes glandes les plus sensibles ou sur des zones érogènes. Le moindre de mes mouvements déclenche une réaction de plaisir mêlée à une sensation d’angoisse primaire. Sur la passerelle, les deux hommes assistent avec un intérêt certain à la séance de bondage dont je suis la proie....


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Avec toutes mes excuses aux lecteurs du chemin de l’enfer pour cette trop longue attente.





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Commentaires

Logo de Crabou
dimanche 15 janvier 2012 à 14h27 - par  Crabou

Claire,

C’est criminel de nous avoir fait attendre la suite du Chemin de Fer tant cette histoire est passionnante.
La description des sensations sent le vécu et la mise en scène est très raffinée.
J’espère que nous découvrirons bien vite ce que contient ce coffret et ce qui va t’arriver.

Bonne année
Crabou

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vendredi 13 janvier 2012 à 04h13 - par  Bizber

Enfin, vous revoici ! L’attente est enfin récompensé, mais cela vaut la peine. Quel plaisir de retrouver votre style diaboliquement pervers. J’en suis encore tout ému.
Merci

jeudi 12 janvier 2012 à 18h09

tout simplement génial,gourmand a lire très grande fluidité.a très vite.....