Aller simple sans retour

mercredi 11 janvier 2012
par  Ballet boots
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Il est 17 h et nous sommes samedi. Ça fait plusieurs jours que je tourne et retourne une idée dans ma tête… Ça commence toujours comme ça. Il y a un temps d’incubation indispensable pour que je trouve l’énergie et la façon de faire passer mes fantasmes à la réalité. J’ai acheté il y a presque un mois une magnifique paire de cuissardes sur internet. Je dois préciser que je suis de sexe masculin et que ce n’est donc pas le genre de chose que je devrais porter pour être dans la norme. Ce sont des cuissardes noires vernies, avec des talons de 14 cm. Elles se ferment avec un lacet très excitant sur catalogue, mais très compliqué et long à ajuster, mais j’adore… Même si je les porte un peu tous les jours depuis un mois, ce soir j’ai monté un scénario pour sortir avec et me mettre à l’épreuve dans la rue.
Je commence d’abord par enfiler un catsuit en latex que j’utilise souvent en dessous de mes vêtements de ville. J’adore cette sensation d’être seul à savoir que je le porte. Puis je fais entrer les cuissardes dans mon jean avant de l’enfiler, afin de pouvoir les lacer, puis remonter mon pantalon moulant par-dessus. Ce qui fait que je me retrouve avec une paire de cuissardes en dessous de mon jean, compliqué à faire et plutôt long, mais très excitant.
Avant de refermer mon jean, je m’introduis un gode retenu par une ceinture fermée par un cadenas dont je range la clé dans le tiroir de ma table de nuit. Je passe à l’étape qui m’a demandé du temps de mise au point, qui est de mettre au-dessus de mes cuissardes une paire de bottines pour homme qui fait 4 pointures de plus, mais qui permet de faire entrer les cuissardes dedans. Donc une fois fermées les tallons aiguilles sont dissimulés à l’intérieur. Il ne me reste plus qu’à marcher avec, sachant que les bottines ont un talon de 2 cm et les cuissardes de 14 cm. Je zip les bottines qui remontent par-dessus le jean. Je passe par-dessus les gants du cat suite une deuxième paire de gants en latex qui montent en haut de mes bras. Je me rends compte que mes doigts se retrouvent engoncés et deviennent difficiles à bouger.
J’enfile ensuite un blouson en cuir bien ajusté, par-dessus lequel je mets un imperméable noir en caoutchouc brillant muni d’une capuche fermée par un cordon que je noue solidement plusieurs fois pour être certain de ne pas la retirer. Ça tombe bien puisqu’on est en novembre et qu’il pleut depuis deux jours. En marchant un peu dans l’appartement je me dis que j’ai peut-être exagéré sur les couches successives, car je suis pratiquement incapable de m’asseoir ainsi que de plier les bras. Mais l’excitation aidant, je décide que ça n’en sera que plus jouissif
Je me suis fixé un chalenge qui est de sortir sans portefeuille et sans argent avec juste sur moi ma carte d’identité, mes clés d’appartement et un ticket aller sans retour pour aller de mon cartier de Bastille à Paris, jusqu’à la station RER de Bourg-la-Reine. J’ai bien étudié le trajet pour ne pas avoir à m’embarrasser d’un plan. Le trajet fait 10 km, qui se parcourent normalement en 2 h 30 à pied, mais compte tenu de mon accoutrement j’ai compté 3 h 30.
Il est 19 h quand je ferme la porte de mon appartement. Je me rends très vite compte que les choses vont être compliquées en me rendant au métro. Je m’étais entraîné chez moi avec les cuissardes et les bottines, mais ça n’a rien à voir avec la distance que je parcours maintenant, sans compter les escaliers du métro qui sont redoutables. Arrivé dans le wagon je me sens incapable de m’asseoir normalement. Je fais donc tout le trajet debout en savourant le plaisir et l’excitation, ainsi vêtu sans que les gens qui déambulent ne se rendent compte de rien. Quoi que certaines personnes me regardent quand même étrangement. Après deux changements et une trentaine de minutes de RER, j’arrive à la gare que je me suis fixée. Il est 20 h, la nuit est glaciale, accompagnée d’une pluie battante. Au départ cela m’arrangeait pour me faire plus discret, mais là c’est vraiment trop.
Je suis un peu angoissé, mais en même temps excité de me retrouver à une dizaine de kilomètres de chez moi sans argent et sans téléphone habillé comme je suis. J’adore ce vertige qui me parcourt lorsque je me mets en danger. J’aime me retrouver en situation de non-retour.
Sorti du métro je suis surpris par l’absence de vie qui règne dans le cartier. Je dois traverser quelques ruelles pour arriver à un grand boulevard qui remonte vers Paris. Au bout de 10 minutes toujours pas de boulevard. Je décide de prendre à droite vers une place éclairée qui se trouve au loin, je trouverais peut-être un plan de la ville. Plusieurs fois je manque de perdre l’équilibre à cause des semelles des bottines très glissantes. Je finis après un bon quart d’heure par trouver un plan. Je me rends compte qu’en fait je suis parti du mauvais côté en sortant du métro. Le mieux est de rebrousser chemin pour éviter de me perdre à nouveau. À 21 h, donc une heure après, je me retrouve à ma gare d’arrivée en ayant fait au moins 2 km de plus sur mon programme. Ça commence bien, c’est comme si je repartais à zéro, sauf que mes pieds sont déjà douloureux. Je traverse la station qui est déjà beaucoup plus calme que tout à l’heure, puis je file pour rejoindre le boulevard.
La pluie redouble d’intensité. Je décide de m’abriter sous un arrêt de bus désert pour attendre une accalmie et aussi pour me reposer un peu. Au bout de quelques minutes, un groupe de jeunes arrivent en courant pour se protéger. Un d’entre eux dit à ses potes :
— Hé, les mecs, regardez.... Il est tout beau dans son imper avec sa belle capuche… LIRE LA SUITE



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