Les Origines de la Saga des esclaves au Château... (chapitre 04)
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Quelques jours se sont écoulés depuis que le marquage au fer rouge de ninon a célébré son appartenance au cheptel du Marquis d’Evans. Les jours s’écoulent paisiblement pour l’ancien prisonnier de Vincennes, qui passe beaucoup de temps dans sa chambre, en compagnie de ses deux fidèles esclaves, justine et juliette, toutes dévouées à combler le moindre de Ses désirs...
Alangui sur une chauffeuse, le Marquis de Sade observe les deux jeunes femmes qui Lui offrent un délicieux spectacle. En effet, juliette dirige les mouvements du duo, elle a aidé justine à s’allonger sur le dos et remonte maintenant ses jambes tout en lui faisant ouvrir largement les cuisses dévoilant au Marquis une intimité qui n’a cependant plus aucun secret pour Lui qui en use et abuse si fréquemment. Elle effleure d’abord le ventre de sa complice, puis de ses doigts agiles joue avec ses lèvres intimes, dévoilant sa chair délicatement rosée, puis dégageant savamment le clitoris...
Malgré son expérience, justine ne peut retenir la vague qui lentement l’étreint, car juliette sa si perverse et si proche partenaire, n’ignore rien de ce qui peut profondément la troubler. Les doigts de juliette se font toujours un peu plus insistants, et justine se cambre, ne peut retenir un léger déhanchement et ses reins de se cambrer sous les assauts de sa partenaire... juliette ressent chaque respiration, chaque éclair de désir qui traverse l’échine de celle qui gémit devant elle... juliette se penche et son visage s’engouffre entre les cuisses ouvertes...
Sa langue maintenant prend le relais de ses doigts, lèche les chairs déjà humides, se délecte du doux parfum de la cyprine qu’elle recueille du bout de la langue avant que de la savourer. justine ne peut plus retenir le plaisir qui l’inonde maintenant. elle s’abandonne totalement à la douceur de cette langue experte et chaude qui parcourt son sexe et s’attarde brièvement sur les points les plus sensibles...
Le Marquis observe ses deux petites perverses avec délectation... mais pourtant il s’ennuie quelque peu. Il connaît trop bien ces deux corps et la soumission de ces deux esclaves Lui est si acquise, si évidente, qu’il s’en lasse déjà. Bien sur, Il peut tout exiger d’elles ; elles sont Siennes, corps et âme et ne refusent aucune perversion, devançant même parfois ses pensées les plus lubriques pour lui prodiguer quelque nouvelle caresse que la plus rouée des catins n’oserait pas seulement imaginer.
Comme à Son habitude, Le Marquis de Sade a laissé la porte de Sa chambre ouverte. Ceux qui passent devant la pièce peuvent ainsi assister aux ébats des deux femelles dont les corps maintenant s’entremêlent en un concert de caresses et de gémissements... Mais Le Marquis n’en a cure et c’est finalement avec un léger soupir de soulagement qu’il voit apparaître un domestique auquel Il fait signe d’approcher. Le valet (que le port d’une livrée désigne comme un serviteur et non comme un esclave) s’incline devant le Seigneur :
— « Monsieur Le Marquis, mon Maître Vous quemande en Son salon... Il souhaite Vous entretenir d’une affaire qui, dit-il, devrait Vous réjouir »...
Le Marquis se lève avec un sourire. Il toise le jeune valet, qui rougit un peu et n’ose regarder les deux filles qui poursuivent leurs ébats.
— « Eh bien, je me fais une joie de rejoindre ton Maître. Prends donc place dans mon fauteuil... Et jouis du spectacle. et quand je dis... jouir... C’est à tous les sens du terme ! »
Et, éclatant de rire, le Donatien de Sade quitte la pièce...
...
Le grand salon du château a retrouvé son apparence classique. Sous les grands lustres de cristal vénitien, les dalles de marbre bicolore, frottées pendant des heures par les esclaves, resplendissent sous le soleil qui inonde l’espace à travers les hautes fenêtres donnant sur les jardins à l’arrière du château. Au centre de l’immense pièce, deux larges fauteuils tendus de velours pourpre et une table basse en marqueterie précieuse sur laquelle repose une bouteille d’un Grand Cognac et deux verres en cristal... Le Marquis d’Evans est déjà installé dans l’un des deux fauteuils, tandis que face à Lui séparé par la table, un homme se tient debout et semble fort agité. Tout en approchant dans son dos, le Marquis de Sade observe ce personnage, vêtu d’un habit de cour de bonne coupe, mais au style plutôt démodé et d’un jaune doré d’un goût douteux. Petit et d’allure malingre, l’individu semble expliquer quelques affaires qui le perturbe, au Marquis d’Evans qui l’observe, un fin sourire aux lèvres.
Le Seigneur des Lieux se lève à l’arrivée de Son ami et le prie de s’approcher :
— « Ah Mon Cher Marquis, voici mon voisin et fidèle vassal, le baron d’Esglières. Figurez vous qu’il m’entretient de son infortune survenue la nuit dernière et qu’il demande Mon arbitrage, ce qu’en tant que suzerain je ne saurai lui refuser, naturellement »
Le Marquis de Sade salue le baron, qui en retour s’incline dans une révérence exagérée.
— « Eh bien baron, si je puis apporter quelque lumière sur vos problèmes, je serai heureux de pouvoir apporter mon savoir à mon ami d’Evans... »
Tandis que les deux Marquis s’installent confortablement, le baron entreprend de répéter son récit à l’intention Du nouveau venu... Le petit homme se remet dans sa narration :
— "Voyez combien mon malheur est grand Monseigneur ! J’ai passé des années au service Du Roy ! J’y ai laissé mes plus belles années, combattant aux quatre coins de l’Europe et délaissant mes terres et mon épouse pour le service de mon Souverain. J’y ai certes gagné de glorieuses blessures et quelque reconnaissance royale, mais je n’ai pu profiter aussi pleinement que d’autres des délices qu’une épouse dévouée sait administrer à son époux ! J’ai du trop souvent me contenter de quelques catins en campagne ou du
troussage des habitantes de contrées vaincues... Mais je fus si souvent privé de la douceur et des parfums d’une compagne qui s’apprête pour Vous et comble Vos désirs !"
Le petit baron reprenant son souffle, les Marquis échangent un clin d’oeil...
— « Comme Vous l’allez voir, Donatien, le baron n’en est là qu’aux prémices de sa mésaventure... il a encore bien des choses à nous narrer et un bon Cognac nous aidera »... glisse Le Marquis d’Evans tout en remplissant Lui-même les verres tandis que le baron reprend...
— « De longues années se sont ainsi écoulées, et je ne rentrai que trop rarement, hélas pour jouir vraiment des hommages qui m’étaient dus... Je n’étais même pas là lorsque ma première épouse vint à décéder, me privant hélas d’un digne héritier. Mais étant bien en Cour, je ne tardais pas à trouver une nouvelle épouse... Et c’est fort du soutien Du Roy que je fis ma demande à la jeune fille d’une noble mais obscure famille. Je payais, Monsieur Le Marquis... pardon, Messieurs Les Marquis, oui je payais, fort cher à sa famille afin de rompre les dernières retenues que la jeune fille voyait dans notre différence d’âge. Finalement j’emportai la décision, qu’est-ce au fond que quarante ans de différence ! et les noces furent bien vite organisées et aussitôt consommées, car il n’était plus question que je remette ma jouissance à plus tard, après toutes ces si longues années de privation ! »
En riant, le Marquis d’Evans tend un verre de Cognac au baron qui d’une main fébrile s’en saisit et boit, renversant de ce liquide mordoré sur son mentin frippé...
— "AAh merci Monsieur le Marquis... qu’il est bon de pouvoir ainsi me confier à Vous ! Je poursuis donc...
— ‘’Je consommais sans tarder ces noces et j’investissais la jeune vierge comme je prenais autrefois les citadelles... Sans coup férir et pavillon haut ! Je la troussais et ne lui laissais aucun répit, prenant tour à tour chacune de ses places fortes, jusqu’à faire d’elle plus qu’une ville ouverte ! Je ne manquais pas de lui dire combien j’avais de plaisirs à rattraper et docilement, en bonne épouse, elle se pliait durant plusieurs mois à ses devoirs, sans jamais rechigner, m’offrant tour à tour les orifices par moi conquis... Tout ainsi se déroulait au mieux. Mais voici que Le Roy, tant ses jeunes officiers sont d’infatués coquins, refit appel à mes talents militaires... je repars donc en guerre et confie mon épouse à l’un de mes jeunes enseignes. Celui-ci m’avait été confié par sa famille lors de mon ultime campagne. Je l’ai éduqué et lui ai tout appris ! Mal m’en a pris ! Ooh Marquis, quelle déception, quelle déchéance ! Alors que je guerroyais pour mon Roy, le jeune fripon loin du théâtre des opérations, se lançait lui dans une plus douce des conquêtes ! Et celle que je croyais dévouée à son Epoux, à son Seigneur et Maître s’est révélée la plus indigne des catins ! Car revenant, impromptu, plus tôt de cette guerre, je les ai découverts, tous deux, plus nus qu’Adam et Eve, en train de copuler ! Et mon épouse, à qui j’ai tout appris, montrait au jeune faquin comment prendre un chemin que manifestement il ne connaissait pas ! La chienne ! ! ! le Traître ! ! ! "
Savourant leur Cognac, Marquis d’Evans et de Sade se délectent également du récit, amusés par le baron qui non content de les assourdir d’un débit effréné et d’une voix haut perchée, mime à l’envie chacun des gestes qu’il évoque... D’un geste, Le Marquis d’Evans fait signe à Son vassal de poursuivre ...
— « Oui Monsieur Les Marquis... euh... enfin... je les découvrais donc souillant la couche conjugale. Ne faisant ni une ni deux, j’appelais mes gardes les plus fidèles et sortant mon épée, m’apprêtais à occire les amants. Mais alors que mon fer déjà se posait sur la gorge de la traîtresse, je compris que c’était là une fin bien trop douce... Aussi je fis saisir l’une et l’autre et jeter en deux cachots. Ce matin, je les fis quérir et entraver afin de les mener aussi nus qu’ils l’étaient au lit. Lui je l’ai fait d’abord bien bastonner par mes gens. et puis, le menant à la longe comme deux mulets, je les ai entraînés jusqu’ici afin de les livrer à la justice de mon Suzerain , Le Marquis d’Evans dont je sais l’Esprit et les idées. Et me voici Marquis, les deux criminels attendent dans la cour... nus et entravés, je m’en remets à Vous pour rendre justice »...
Le Marquis de Sade fit un clin d’oeil pétillant au Marquis d’Evans... cet étonnant baron leur livrait là sur un plateau de quoi rompre la monotonie et combler Leurs instincts pervers. Déjà les idées se bousculaient dans l’esprit des deux nobles Amis...
Le récit des malheurs conjugaux du baron d’Esglières avait mis Les deux Marquis d’humeur joyeuse. Le petit homme n’avait sans doute reçu que la leçon que mérite tout vieux barbon qui choisit de s’éprendre d’une jeunesse ... Mais Le Marquis ne pouvait laisser ainsi ridiculiser l’un de Ses vassaux. Il fallait donc sévir, sans concessions !
...
Pour commencer, les deux amants toujours nus et entravés, sont séparés et menés chacun dans l’un des cachots des sous-sols du Château. tandis que la sévère bastonnade qui lui a été infligée a rendu l’aspirant d’une absolue docilité, la jeune épouse infidèle se débat et crie... Elle met en avant sa naissance, son titre, pour insulter les deux servantes qui l’entraînent sans ménagement. Mais deux claques fermement appliquées ont vite fait de rabattre son caquet et voilà que, maintenant, c’est sanglotante qu’elle en appelle à l’affection de cet époux cacochyme, lui jurant amour et fidélité sous les sarcasmes de ses deux gardiennes...
— « OOh mon époux ! mon tendre époux (gémit-elle) ne me laissez point ! Par pitié, souvenez vous combien j’ai su vous combler !!! Ooh s’il vous plait, à jamais mon Seigneur et Maître vous serez »...
Mais le baron n’écoute plus. En compagnie des Marquis d’Evans et de Sade, il a entrepris de mettre à mal la bouteille de délicieux Cognac...
— « Entendez la catin ! (lance-t-il) Elle m’a rendu plus cornu qu’un dix-corps et en appelle encore à ma clémence ! AAh Monsieur le Marquis ! J’enrage d’une telle duplicité... Cette vierge effarouchée, que j’ai si bien éduquée, voilà qu’elle s’offre au premier venu. Et le pire, celui-ci n’est autre que celui que j’ai traité comme un fils ! »
— « Ne vous mettez point martel en tête mon cher baron. La jeunette va passer une bonne nuit au cachot, nue et enchaînée... avec seulement de la paille pour se coucher, du painet une écuelle d’eau... Demain, elle sera plus docile et affectueuse que ce petit caniche au poil si blanc qui, si je m’en souviens, la suivait partout. »
— « Mais Monsieur Le Marquis, qui me dit que cette nuit suffira ? Qu’ensuite elle retiendra la leçon ? »
— « Cette nuit ne suffira certes pas, baron... Elle n’est qu’un prémisse, une façon de lui rappeler combien sa situation est précaire et que ce n’est qu’à vous qu’elle doit sa position dans Le Monde. A l’issue de cette nuit, alors commencera la punition et... l’éducation », lui glisse le Marquis d’Evans, auquel le Marquis de Sade apporte son plus entier soutien...
— « Eh oui baron ! Puisque telle est votre volonté, Nous l’allons éduquer, cette perfide femelle ! Croyez m’en, Notre hôte et moi même sommes experts en la matière. Lorsqu’elle sortira d’entre nos mains, elle sera devenue la plus docile et la plus aimante des épouses ! »
— « OOh Monseigneur, merci, mille mercis ! Je ne vous connais point, mais je vois à Votre noble figure qu’il y a en vous bonté et compréhension. Je sais que je suis fautif, aussi, d’avoir ainsi fait preuve d’une coupable confiance. Mais je suis si désemparé... je m’en remets à Vous deux pour ramener mon épouse à ses devoirs conjugaux et à sa position de femme docile et dévouée... Mais, Messieurs, que faire de celui qui l’a dévoyée ? je ne sais trop... il y a trahison, je pourrai à bon droit le passer au fil de l’épée ! Mais ma satisfaction serait de bien trop courte durée. je voudrai pour ce scélérat un châtiment exemplaire, dont il portera longtemps les stigmates ! … J’avais pensé aux galères... »
C’est alors que Le Marquis d’Evans reprend la parole...
— « Baron, baron ! Point de hâte... Tandis que vous nous faisiez le récit de vos déboires, mon esprit vagabondait et j’ai eu, je crois, une ou deux idées qui devraient vous combler »
— « Puis-je savoir Marquis ? Quel cruel châtiment envisagez vous pour ce traître ? Qu’il rôtisse en enfer ! »
— « Oh, j’ai pensé à bien pire pour lui, cher baron, car nous allons... le marier ! » ... Mais je vous en dirai plus demain …
Puis s’adressant à la foule :
— …En attendant qu’on mette dès ce soir ce manant au pilori, aux portes du château. Qu’il soit ainsi nu et agenouillé, jambes écartées et cul relevé sur un tabouret. Il restera exposé et offert à ce pilori toute la nuit. Et que toutes celles et ceux qui veulent abuser de lui, ne se privent pas. Je vous l’offre en pâture, oui j’ai bien dit en pâture à vous tous, et cela jusqu’à demain matin. Et qu’on le bâillonne, ainsi, il ne réveillera pas tout le château, quand il aura, je n’en doute pas, des visites perverses et nocturnes…
Plus tard, dès la fin de la journée mais avant la nuit, deux noirs à forte carrure, allèrent chercher l’amant fautif dans son cachot pour l’exposer comme le Maître des lieux l’avait exigé.
C’était donc une très mauvaise position qu’était maintenant ce ‘’petit aventurier’’. Le pilori l’empêchait de faire le moindre mouvement hormis ceux de la tête à la bouche bâillonnée. Exposé en plein courant d’air entre les solides murs de la grille du château, nu et son postérieur montré à tous, il était la proie facile à qui voulait le prendre par derrière. Mais personne n’osait pour le moment s’approcher, les gens du château préférant certainement attende la nuit noire pour se soulager dans cet anus si bien exposé.
Quand la nuit tomba, ‘’l’amant’’ entendit des pas s’approcher, il en avait des sueurs de terreur quand il vit arriver une dizaine d’hommes. Il y avait 5 noirs dont les deux qui l’avaient tantôt ‘’installé’’, 3 autres hommes esclaves à la peau blanche et bien entendu le baron, et les 2 Marquis qui eux, venaient pour donner les ordres. Les esclaves bénéficiaient pour l’occasion d’une semi-liberté accordée par le Marquis d’Evans. Les deux nobles s’installèrent sur des sièges apportés par les esclaves afin qu’ils puissent assister à cette ‘’tournante’’ des temps royaux. Et ce fut un véritable calvaire pour ce petit manant qui, sous les directives avisées du Marquis de Sade, ordonnait tour à tour à tel esclave de sodomiser cet anus si bien exposé, à grands coups de reins, pendant qu’un autre avait pour ordre d’ôter le bâillon pour ce faire sucer. Sade avait une fine baguette flexible avec laquelle, il fouettait les couilles de la victime et le bas dos également. Et c’est avec une perversité exacerbée, qui pendant tout le calvaire de la victime, qu’il s’amusa à user de cette baguette de noisetier. La victime devait ne pas hurler sous peine de subir encore de pires assauts et n’émettait des cris étouffés que derrière son bâillon, une fois celui-ci remis. Quand les esclaves eurent bien jouis, dans les 2 orifices violés, ainsi que le baron d’Esglières, qui par vengeance, s’en était donné à cœur joie, ils s’en allèrent tous laissant l’homme au pilori collant de spermes. Par de courbettes répétées, les esclaves marquaient leur profonde reconnaissance au Marquis d’Evans de ce moment de jouissance lesquelles n’avaient peu l’occasion de réaliser.
La victime eut plusieurs visites du même genre pendant toute la nuit, d’autres habitants du château qui venaient profiter de l’autorisation exceptionnelle du Maître des lieux…
Le lendemain et après qu’une journée ayant suffit au Marquis d’Evans pour mettre au point son plan, destiné à punir de façon exemplaire l’amant de la jeune baronne. Et lorsque pendant le petit déjeuner, il en a conté les détails à son cher ami de Sade, celui-ci s’est délecté de la perversion du projet... C’est donc reposé et réjouis que les deux Marquis retrouvent leurs fauteuils au centre du vaste salon central du Château.
Le baron d’Esglières se tient debout entre les deux sièges, trépignant... Depuis de longues minutes, il ennuie les deux Marquis par ses souvenirs de guerre et le récit de ses ébats avec la jeune baronne qui gît depuis la veille sur la paille humide d’un cachot des sous-sols du Château. Privée de tout contact, enchaînée à un mur de pierre et seulement nourrie de pain rassis et d’une écuelle d’eau, elle se morfond recroquevillée dans un coin.
A intervalles réguliers, le judas pratiqué dans l’épaisse porte de bois brut s’ouvre avec un fracs calculé, pour que la captive n’ignores pas qu’alors on l’observe et que sa condition désespérée fait l’objet d’une observation suivie... et le rire qui accompagne ses pauvres tentatives pour cacher sa plus totale nudité agit comme un coup de fouet, qui la laisse humiliée, avilie... vaincue... prête déjà à tout accepter pour échapper à cette amère condition, elle qui n’a jamais eu à goûter que le miel d’une existence privilégiée.
Mais laissons là la baronne, car ses épreuves sont encore à venir. Il n’en va pas de même pour son amant, qui ne va plus tarder à tout apprendre du châtiment concocté pour lui par Le Marquis d’Evans et dont le Marquis de Sade se réjouit par avance, tant il trouve l’idée d’une savoureuse perversion. Après une nuit passée au pilori, le jeune enseigne en est extirpé au matin par deux gardes qui le dépassent chacun d’une bonne tête. Son corps porte encore les traînées rouges et les bleus sombres qu’a laissé sur lui la sévère bastonnade administrée sur l’ordre du baron et que les valets ont pris un plaisir non dissimulé à lui infliger. Mais aussi, la fatigue suite au calvaire nocturne qu’il a subit laisse apparaître un ‘’jeunet’’ très épuisé
Pour un petit rappel des faits, c’est qu’en l’absence du baron, certes radotant mais plutôt de bonne composition, le jeune nobliau s’est comporté de la plus désagréable des façons. Sentant monter son influence sur la jeune épouse délaissée, il en a profité pour affirmer son emprise sur la demeure et les gens. Exigeant, cassant, injuste, il s’est mis à dos toute la valetaille et les paysans d’alentour. Et dès lors qu’il a su trouver le chemin des draps de la baronne, il est alors devenu le plus imbuvable des prétentieux... Nulle surprise donc, que de bonnes âmes se soient empressées de l’aller dénoncer auprès du Maître des lieux...
Aujourd’hui, c’est désespéré que l’individu se laisse entraîner par la poigne puissante des deux gardiens. Une corde passée à son cou sert de laisse pour le forcer à suivre celui qui le tient comme en laisse, tandis que le compère suit en fouettant la croupe du prisonnier à l’aide de verges qui le cinglent, laissant de fines traînées rouges sur la peau pâle et fragile de son cul... C’est ainsi, pressé par la pression du lien serrant son cou et les fesses flagellées que le jeune homme apparaît dans le salon, au désespoir de sa situation s’ajoutant la honte d’être ainsi traité sous les yeux de celui dont il a bafoué l’autorité.
Il est jeté aux pieds des Marquis qui contemplent dans ce pantin nu et tremblant tout le désarroi d’un être qui, en une nuit, a tout perdu, titre, statut, confort, pour se trouver avili au plus bas degré, réduit à l’état de pauvre créature craintive. Les deux gardiens se reculent de quelques pas, mais demeurent vigilants tandis que le captif sanglotant tente de se redresser. Alors qu’il est à genoux et entreprend de se lever, il sent sur son épaule la morsure d’un fouet qui lui arrache un cri strident...
— « A genoux, chien ! et demeure ainsi ! » lance la voix du Marquis d’Evans qui poursuit :
— « Par tes actes, tu as souillé l’honneur de l’un de mes plus chers vassaux. tu as déshonoré son épouse et trahi le serment fait à ton officier supérieur. A travers Lui, c’est à Sa Majesté dont il tient Son titre, que tu as fait insulte (sanglots du jeune homme)... Autant de crimes dont le seul châtiment devrait être la mort ! Pourtant, c’est là un sort qui serait bien trop doux pour un criminel sans honneur tel que toi... Le baron, ta victime, avait envisagé les galères ma... »
— « Pitié ! Pitié, pas les galères » hurle le captif alors que le fouet s’abat une deuxième fois sur ses épaules, le ramenant au silence...
— « Je ne veux pas entendre un mot ! Tu ne parleras que si tu es interrogé, sinon seul le silence t’est permis. Si tu oses encore m’interrompre, je te ferai donner 20 coups de fouet, puis tu seras bâillonné pour entendre la suite... »
— « Et si nous le fouettions tout de même ? » s’interroge goguenard le Marquis de Sade, qui apprécie la situation.
— « Cela vous ferait plaisir Marquis ? Nous pourrions, certes... Mais gardons ce plaisir pour plus tard, il faut maintenant que j’édicte Ma décision au sujet de ce vilain petit monsieur » répond le Marquis d’Evans :
— « Ainsi donc... Voici mon verdict concernant les torts causés par cette vile crapule à l’égard de Mon vassal, le baron d’Esglières. La condamnation vaut pour perpétuité et Je veillerai à ce qu’elle soit appliquée ainsi qu’il se doit, me réservant le droit d’en durcir les termes si Je juge qu’elle n’est pas appliquée avec assez de rigueur. Le sieur d’Anglard, ici présent, anciennement lieutenant du Roy et enseigne du baron général d’Esglières et désormais condamné à vie au châtiment... du mariage ! »
Le jeune homme oublie, la douleur qui lui cingle le corps, la honte d’être maintenu entravé et nu en public, la peur d’un châtiment extrême... Une lueur d’espoir renaît en lui. mais Le Marquis poursuit son annonce : :
— « Nous allons le marier promptement à la duchesse Eglantine de Besse... La dame est aussi l’une de mes plus fidèles vassales... Comme elle l’était déjà de mon père et de mon grand-père. (l’oeil du Marquis de Sade s’éclaire et un large sourire naît sur les lèvres du baron, tandis que d’Anglard semble fondre sur le marbre du salon) La Dame porte fort bien encore ses 83 ans et semble bien décidée à atteindre le siècle ! Or elle rêve de mariage et se dit très exigeante quant aux performances qu’elle exigera de cet époux. La Duchesse a déjà usé plusieurs maris, le dernier en date ayant préféré se pendre dans les écuries plutôt que d’accomplir encore son devoir conjugal... Il est vrai que cette Noble Dame louche, est camuse, courte, grosse, n’a plus guère de dents, qu’un érésipèle lui couvre le cul et que ses hémorroïdes sont fort visibles, elle apprécie d’ailleurs fort qu’on les lui lèche afin d’en soulager les brûlures. Elle est aussi assez ivrogne et ne peut toujours retenir ses flatulences... Mais c’est Une Grande Dame et je tiens à combler ses espoirs. Pour la dernière partie de sa longue vie, elle désire s’attacher un époux qui Lui sera totalement dévoué, aimant et habile à combler ses désirs et satisfaire ses vices les plus inavouables... je sais notamment qu’elle aime à voir son époux se faire monter par quelques forts gaillards, lorsqu’elle est trop lasse pour participer aux ébats »... LIRE LA SUITE
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