La lettre

dimanche 2 juin 2013
par  Voyageuse
popularité : 1%
4 votes

Comme tous les soirs j’ai pris mon courrier en vrac, pour le lire tranquille chez moi.
Entre deux prospectus, une enveloppe attire mon regard, jaune pâle d’une belle qualité, deux mots manuscrits m’interpellent : « Pour vous ». Je pense, « bizarre la pub », j’ouvre.
Sur une feuille coordonnée à l’enveloppe une écriture déliée et furieuse dont le noir tranche sur le jaune du papier m’intrigue.
La première phrase est : « Il y a longtemps que je vous observe ». Je lève la tête, me sens très mal à l’aise dans mon appartement, mais ne peux m’empêcher de lire la suite du message. « Vous ne me connaissez pas », mon cœur bat la chamade, qui m’observe ?, d’où ?? De mes fenêtres sans rideau ni volet car j’aime les lumières de la ville la nuit comme la couleur des jours…
La lettre est précise sur mes allers et venues, mes horaires de travail, mes loisirs, elle détaille même mon plaisir à me promener sans vêtement dès que j’arrive chez moi, et plus encore mes plaisirs trop souvent solitaires (ceux qui ont un goût d’inachevé). Puis vient une proposition : « Je peux changer votre vie, vous avez jusqu’à minuit pour vous décider. Rien à perdre sauf vous-même, tout à gagner ; je vous promets jouissances mais aussi souffrances car je serai impitoyable, je vous veux esclave de mes plaisirs, en attente de mon bon vouloir…  ». Ces mots éveillent une peur au creux de mon ventre mais aussi une grande chaleur au fond de moi. Mes tétons se dressent et je me redresse sur ma chaise, comme à mon habitude j’ai laissé mes vêtements dans l’entrée et un air frais caresse ma peau nue.
Je relie la lettre, elle donne tellement de détails de ma vie, à croire que des micros et des caméras sont en permanence braqués sur moi. Pourquoi moi ? Je sens bien qu’il manque quelque chose à ma vie, à mon bien être, peut-être que cette proposition répond à mes attentes, à mes envies…
Je suis en vacances pour trois semaines, il le sait (je dis il car certaines tournures de phrases me font penser à un homme, mais cela pourrait aussi bien être « elle »). J’ai toujours tout accepté de mes partenaires, mais je les connaissais et eux aiment mes cotés soumis. Là c’est l’Inconnu, pourtant tous les détails sont si précis, que je me sens en sécurité, dans un cocon … Je relie encore une fois la fin du courrier. Les instructions sont précises, je dois faire une toilette approfondie, puis mettre en place le gros plug noir qui est rangé dans ma table de chevet, me bander les yeux avec l’écharpe noire accrochée habituellement derrière ma porte de chambre et attendre en levrette sur le lit, porte d’entrée ouverte.
La lettre se termine en précisant que si la porte est fermée après minuit, jamais plus ma vie ne sera dérangée et qu’il n’y aura pas d’autre courrier, mais que si la porte est ouverte, toutes les instructions devront être suivies et que ma vie d’esclave commencera à minuit. LIRE LA SUITE

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Commentaires

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mardi 18 juin 2013 à 08h00 - par  Henic

Peut-être en effet, vous en êtes Maître(-sse ?).
Cependant, « les tétons qui se dressent » et « mon sexe envoie des vibrations dans mes reins » me font plutôt penser à une femme. D’où ma remarque.

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dimanche 16 juin 2013 à 19h04 - par  Voyageuse

Merci Henic pour vos récits traduits, j’aime beaucoup.
Pour votre commentaire sur ma nouvelle, êtes vous sur du sexe du protagoniste, cela peut très bien être un homme...
Peut être une suite vous le dira-t-il...

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lundi 3 juin 2013 à 14h51 - par  Henic

Charmante Voyageuse,
est-il vraisemblable qu’une personne, en l’occurrence une femme, puisse ainsi sauter dans un tel inconnu, un inconnu si menaçant ?
Le début de votre histoire donne évidemment envie de connaître la suite, mais aussi d’en savoir plus sur la psychologie de quelqu’un capable d’un tel abandon, d’un tel saut dans le vide.

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lundi 3 juin 2013 à 11h19 - par  Voyageuse

Ce texte est de moi : Voyageuse

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