Un we à la campagne -1-
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Une météo qui annonce un beau samedi de printemps. Maîtresse prend son téléphone et appelle Amie qui habite à une cinquantaine de kilomètres de chez nous, à la campagne :
« Si tu es libre ce WE, je vais profiter de ton invitation permanente à nous accueillir… »
Je n’entends pas la réponse mais la suite de la conversation m’indique que nous allons partir en WE puisque Maîtresse reprend :
« Ne t’occupe de rien, J. fera les courses et la cuisine pendant que nous papoterons et nous promènerons. »
Une répartie suit et Maîtresse conclut avant de raccrocher :
« Laisse tomber le ménage, contentons-nous d’un WE à la bonne franquette et je veillerai à laisser ta maison en parfait état, une sorte de loyer pour ton hébergement. »
Maîtresse se retourne vers moi :
« Tu as compris ce que tu as à faire dans l’immédiat ? Conçois deux menus succulents et légers, prends à la maison ce dont tu auras besoin et occupe toi des courses complémentaires. N’oublie pas avant de partir de passer ton collier électrique –que tu caches pour l’instant sous un col roulé- et de préparer ton couchage ! »
Une heure plus tard, après que j’aie effectué plusieurs portages vers le garage, nous sommes sur le départ.
« Tu seras à mon, à notre service pendant ces deux jours et je te veux irréprochable. » m’annonce Maîtresse qui poursuit « Pour te mettre en condition optimale, je vais prendre le volant et tu va rentrer dans ta caisse de transport. Cette petite contrainte humiliante te permettra de te préparer aux tâches qui t’attendent et contribuera sans doute à éclaircir ta situation dès notre arrivée. »
Je me glisse difficilement dans ma caisse et la voiture démarre.
Voyager ainsi ne constitue nullement une sinécure, ni au plan physique (exiguïté de la caisse, coudes et genoux glissants dans les virages, position et articulations douloureuses), ni au plan moral (animalisation évidente, crainte d’un accident et de ma découverte encagé, évidence d’un coming-out prochain et imposé).
La voiture s’arrête enfin devant la villa d’Amie. Maîtresse descend et me libère. Je peine à me redresser, perclus de douleurs. Amie vient à notre rencontre, embrasse Maîtresse puis J. en lui demandant s’il est souffrant. Maîtresse prend la parole : « Son voyage a été inconfortable. Je t’expliquerai plus tard ». Puis se tournant vers moi, elle ajoute : « Commence à débarrasser le coffre, range dans la cuisine ce qui doit l’être et monte mon sac dans ma chambre ».
Je m’exécute sans un mot.
Amie et Maîtresse discutent, évoquant les enfants, les amis, les vacances prévues. Puis elles décident d’aller se promener.
« A quelle heure dînons-nous ? » s’enquiert Maîtresse.
« Prenons l’apéro à 19h30 ! » répond Amie.
Maîtresse se tourne vers J. : « Que tout soit prêt pour notre retour, et tu disposes de suffisamment de temps pour ranger la cuisine et la nettoyer de fond en comble avant de préparer notre repas. Tu dresseras une table pour deux personnes ». Amie s’étonne « deux personnes, mais… ». Maîtresse sourit et la coupe : « deux personnes, je te réserve une surprise ! ».
Amie appelle sa petite chienne et les voilà parties pour une marche dans la campagne environnante. Je regarde ma montre. Quinze heures, je dispose donc d’environ quatre heures. D’abord débarrasser le lave-vaisselle en hésitant sur les emplacements de la vaisselle retirée, puis donner un coup de balai et passer la serpillère. Il est temps de passer à la préparation du dîner : quelques tapas pour accompagner l’apéritif, une salade d’agrumes aux fruits de mer, une entrecôte à la bordelaise servie avec des brocolis et quelques rates sautés, un dessert glacé. Une vaisselle intermédiaire, mettre la table pour deux couverts. Il est presque 19h30. Je dispose les tapas sur la table du salon et débouche une bouteille de Grave.
Les deux femmes reviennent de leur promenade à l’heure dite. Maîtresse me demande d’aller lui chercher des sandales pour reposer ses pieds. Elle propose que je rende le même service à Amie qui acquiesce. Je m’empresse d’obtempérer. Elles prennent place au salon, et je sers deux verres de vin. « Tu ne prends rien ? » s’étonne Amie. Je ne sais que répondre même si un verre de vin me plairait bien. Maitresse prend la parole : « Il ne boit rien et tu l’as compris, il ne mangera pas avec nous. Il va nous servir pendant tout le WE et tu va découvrir comment notre couple fonctionne depuis quelques années. J. ôte ton col roulé. » J’obéis. « Tu vois le collier qu’il porte ? C’est le symbole de son statut. Il est mon chien servile que je dirige –voire corrige- grâce à cette télécommande. » LIRE LA SUITE
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