Fais-moi peur
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Il était 21 h. Emma, après avoir pris un petit repas rapide se cala dans le canapé du salon. Confortablement installée, elle alluma la télé. Au bout d’une demi-heure de zapping intense mais insatisfaisant à son goût elle décida finalement de prendre quelques magazines et d’ aller les feuilleter dans sa chambre. Elle se mit en tenue de nuit, ce qui consistait simplement à revêtir un grand T shirt qui lui arrivait à mi cuisses. Elle s’allongea sur le lit et commença machinalement et sans trop d’attention à parcourir les revues, sans arriver à fixer son attention sur ce qu’elle lisait. Son esprit était surtout occupé par ce que lui avait dit son mari en partant le matin. « Bonne journée ma chérie et n’oublie pas qu’ aujourd’hui c’est halloween. »
Un peu plus tard dans la journée elle l’avait eu au téléphone et il l’avait prévenu qu’il rentrerait un peu tard. Elle n’était pas spécialement inquiète, mais plutôt intriguée voire légèrement excitée. Cela faisait peut-être partie de leurs jeux ‘‘surprise’’ ! Du coup elle avait du mal à se concentrer sur autre chose. Elle essaya de se vider l’esprit et d’ attendre qu’il arrive... on verrait bien. Elle se replongea tant bien que mal dans ses lectures. Alors qu’elle était enfin arrivée par s’ assoupir un peu, un bruit capta son attention. Instinctivement elle se redressa et écouta attentivement.
Plus rien... « Bon, se dit-elle, j’ai dû rêver. » Mais au moment où elle allait se rallonger le bruit reprit. Plus clair, plus net. Elle ne parvenait pas à l’identifier, mais il n’ y avait plus de doute. Il se passait quelque chose. Intriguée, elle se leva et sortit de la chambre. Le bruit se fit à nouveau entendre. Cela ressemblait à une chaise qu’on déplace. Comme la chambre se trouvait au premier étage elle avait quelques difficultés à situer sa provenance. Un peu inquiète elle s’avança jusqu’ au bord de l’ escalier et lança :
— Mon chéri !... Mon chéri c’est toi ? .... Mon chéri tu es rentré ?
Mais pas de réponse ! Le bruit continuait. Maintenant comme si quelqu’un cherchait quelque chose. Emma descendit quelques marches et reprit un peu plus fort
— Mon chéri...?! Eric c’est toi ? Aller arrête tu sais que ça me fait peur !
Elle respira un bon coup et décida d’aller voir ce qui se passait. Elle voulait en avoir le cœur net. Elle descendit les quelques marches qui lui restait pour arriver au salon. Elle éclaira, regarda d’un côté de l’ autre... rien de spécial. Le bruit s’était tu. Il régnait dans la maison un grand silence devenu un peu stressant. Elle continua son exploration. Fit le tour des pièces, ouvrit les placards... Rien. Elle vérifia que les fenêtres étaient fermées, la porte d’entrée verrouillée. Finalement tout allait bien. Apaisée elle reprit la direction de sa chambre. Elle était sur le point d’attaquer la première marche quand la lumière se coupa.
— Merde ! lança-t-elle.
Elle appuya sur l’interrupteur... rien . Le compteur avait dû sauter. Elle se retrouva d’un coup dans le noir et n’ eut pas le temps de réfléchir à quoi que ce soit qu’ une main ferme venue de derrière elle se plaqua sur sa bouche en même temps qu’ un bras solide emprisonnait les siens fermement maintenus dans son dos. Prise de panique Emma poussa un cri étouffé et se débattit dans tous les sens comme elle put pour se débarrasser de son agresseur.
La pression de son assaillant était trop forte pour qu’elle puisse se dégager. Elle sentait sa respiration sauvage dans son cou. Malgré tous ses efforts pour se libérer de cette étreinte, l’homme ne lâchait pas prise. Au contraire plus elle gigotait plus il la serrait plaquée contre lui. La lutte était inégale et l’issue prévisible. Petit à petit Emma s’épuisait ses ruades devenaient moins violentes à chaque minute qui s’ écoulait. Ses cris étouffés s’étaient transformés en sorte de râles. A bout de souffle, elle cessa de se débattre et son corps se ramollit. Elle se disait que c’était peut-être le moyen d’ arriver à s’ en sortir.
L’homme la garda presque inerte pressée contre lui guettant la dernière ruade le dernier sursaut, mais elle avait cessé de résister. Vaincue. L’homme approcha sa bouche de son oreille et lui dit d’une voix forte et rauque comme venue des entrailles de l’ enfer
— Tu es une garce et tu vas recevoir le traitement que mérite une garce.
Emma en entendant cette voix tressaillit, son sang se glaça, son corps se tendit et fut parcouru de violents frissons. Cette voix qui lui rappelait ‘‘ l’Exorciste ’’ et qui lui faisait si peur, mais qui l’ excitait aussi beaucoup. L’homme continua.
— Je vais retirer ma main de ta bouche à bites et te menotter les poignets. Je ne veux pas t’entendre ! Dis oui de la tête !
Tout en acquiescent, les paroles de son mari le matin même lui revinrent à l’esprit... L’homme retira lentement sa main qui bâillonnait la bouche d’ Emma et effectivement au lieu de hurler ou même de l’insulter elle se mit à le supplier d’une voix plaintive.
— Non, non ! S’il vous plaît, libérez-moi, je n’ en parlerai à personne. S’il vous plaît ne m’ attachez pas, ne me mettez pas de menottes. Je vous en prie ne me faites pas de mal je ferais tout ce que vous voudrez.
Mais l’homme n’ eut que faire de ses suppliques. Il joignit les poignets d’Emma dans son dos. Tout en les maintenant fermement il tira de sa poche une paire de menottes. Au son caractéristique des menottes Emma ne put empêcher son corps de se cambrer légèrement et de se mettre à onduler. Elle lutta mollement pour se défaire de l’ emprises de l’homme, mais quand le premier bracelet se referma sur le premier poignet elle ne put réprimer un gémissement ni une onde de chaleur qui envahit délicieusement le creux de ses reins. Quand l’homme menotta son second poignet et qu’elle se sentit définitivement prisonnière. Elle se débattit, se contorsionnant, agitant ses bras comme pour se débarrasser de ses chaines. Ce fut si soudain qu’une fraction de seconde elle échappa au contrôle de l’homme. Celui-ci se ressaisit aussitôt et l’agrippa par les cheveux, lui tira la tête en arrière LIRE LA SUITE
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