Un Lion et une Marquise -4-

Symphonie en chatte majeure
lundi 7 octobre 2019
par  Christine Arven
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Confortablement installée sur le grand lit aux draps blancs, le dos calé contre deux oreillers, je regarde Lion brancher sa caméra au poste de télévision en fumant nonchalamment une cigarette. Ses gestes sont méticuleux, calmes. Aussi précis, pense-je en sentant un frisson me parcourir, que lorsqu’il noue ses cordes autour de mon corps ou abat méthodiquement la cravache sur ma croupe offerte.

Je me sens bien. Fatiguée et le corps fourbu certes mais détendue. Une lassitude agréable m’éteint qui me donne envie de me lover et de ronronner comme le ferait une chatte repue de plaisir mais encore avide de caresses. Je regarde les mains de Lion et je sens mon ventre se crisper en songeant à leur étreinte sur moi, à ce qu’elles faisaient de moi il n’y a encore que quelques minutes et que je vais, dans un instant pouvoir voir sur l’écran de la télé. Alors, malgré l’épuisement qui noue mes muscles et me donne une sensation de mollesse, une pointe de désir me transperce de part en part.
Vraiment je ne suis pas raisonnable.

Je jette un coup d’œil furtif à la pendule. Presque 17h déjà.

Si je compte bien cela fait quasiment 6 heures que Lion et moi faisons l’amour sans presque discontinuer si ce n’est pour nous restaurer de quelques nourritures vers 14h... Serions-nous mon Lion et moi des « bêtes de sexe » ? Je souris en catimini à cette pensée qui est si loin de nous ressembler. Quoique... l’appétit insatiable que nous avons l’un de l’autre me fasse soudain douter... Le fait est là ! Cela fait 6 heures que Lion me comble de toutes ses attentions, m’a fait défaillir de plaisirs indicibles et de jouissance d’une rare intensité, a excité toutes les parties de mon corps, m’a fait me tordre et vibrer, a rôti avec une rare vigueur mes fesses dont, en dépit de la douceur des draps, je perçois l’extrême sensibilité et, malgré tout, je me sens à l’instant présent prête à continuer... et je suis certaine qu’il ne faudrait pas que j’insiste beaucoup pour qu’il se détourne de son caméscope et s’occupe à nouveau de moi.

Oui, vraiment pas raisonnable tout ça... mais tellement bon !

La sensation de bien-être que je ressens n’est pas seulement physique. Il ne s’agit pas seulement d’un assouvissement des sens. Loin de là. C’est beaucoup plus. La quiétude qui m’étreint prend naissance au creux de mon esprit. Comme si, par ce que nous avons fait et les sensations éprouvées, je m’étais déchargé de ce poids qui trop souvent pèse sur moi et me plombe. C’est cela, oui... je me sens légère... sereine... Je ressens une extraordinaire impression de paix. Tout est à sa place... Je suis à ma place... comblée... entière... En totale adéquation entre ce que je désire et ce que je fais. Aucune fausse note dans cette musique symphonique qui associe plaisir des sens et de l’esprit.

Je m’étire avec un soupir de satisfaction, heureuse d’être là, alors que Lion termine ses derniers préparatifs. Je ressens mon corps avec une rare intensité. Sensibilité exquise de mes seins que Lion a longuement malaxés, modelés, pétris, jouant avec délectation avec les anneaux qui ornent mes tétons qu’il a étirés à outrance. Sensibilité extrême de mes fesses dont tout à l’heure j’ai pu admirer avec un sourire ravi la chaude tonalité rouge. Pas assez prononcée au goût de Lion ! Mais c’est ainsi, mon épiderme marque peu...

C’est vrai, et cela m’étonnera toujours, mon corps paraît receler en lui la capacité d’absorber pratiquement toute trace des fustigations qui lui sont données. Sans doute, c’est la seule explication que j’ai pu trouver, en raison de ma totale acceptation de ce que Lion m’offre aussi dur et difficile que cela puisse être. Je me souviens de mon effarement devant les fesses marbrées de traînées violacées de Lily alors que les miennes n’étaient que légèrement rosies. Nous avions pourtant, attachées l’une à l’autre, bénéficié toutes deux du même traitement durant la même durée. C’est ainsi. Ce qui place Lion devant une grande responsabilité puisqu’il ne peut se fier à la coloration de mes fesses pour juger de l’état exact où je me trouve, s’il peut ou non continuer, intensifier la force du fouettement ou au contraire l’atténuer. Et moi, il faut bien dire, je ne fais pas grand-chose pour l’aider, trop concentrée sur le plaisir qu’il fait naître en moi dont je ne veux en aucun cas lui dérober la moindre parcelle mais au contraire le lui donner dans toute sa plénitude et sans restriction.

— C’est presque prêt Marquise, me lance-il d’un ton guilleret, vous allez pouvoir vous admirer dans nos ébats et, surtout, vous voir telle que moi je vous vois...
— Hou ! là... là... Lion, lui réponde-je d’un ton dégagé mais avec, malgré tout, une pointe d’appréhension, vous croyez que je vais aimer ?
C’est, en effet, une chose s’adonner à ces jeux peu orthodoxes et de les ressentir intensément, cela en est une autre de se voir y jouer en spectatrice...
— Mais oui ! et puis je crois surtout qu’il est important pour vous que vous vous voyiez. Vous ne pouvez imaginer Marquise ce que c’est que de vous voir vous trémousser et gigoter du croupion.

Je le regarde en souriant de l’expression employée mais malgré tout un peu gênée. C’est vrai que, dans le feu de l’action, l’esprit et les sens en pleine débâcle alors que mon corps s’embrase, j’oublie le sens de la mesure et de la plus infime décence.

Soudain, je me demande si ce que je vais voir ne va pas s’apparenter à un vulgaire porno qui détruirait la magie de ce que je viens de vivre ? Là, pour le moment, je peux encore me forger les images qui me plaisent, imaginer au travers les sensations ressenties, le spectacle que je donne. Quitte, peut-être, à embellir et enjoliver la réalité. Et puis, je me souviens de ce que j’ai ressenti à la vision des photos que Lion a prises de moi où on me voit seins ligotés, jambes grandes ouvertes, lèvres de mon sexe étirées à l’extrême faisant penser à un étrange et magnifique papillon. Même si toutes ces photos recèlent en elle une indécence extrême, elles ne sont pas obscènes au sens pornographique du terme. Il est un fait que je me trouve belle sur ces photos qui me ravissent et que je ne me lasse pas de regarder revivant ainsi à travers elles les sensations éprouvées dans ma chair. Lion sait me « prendre » au bon moment... celui où mon œil s’illumine et mon sourire s’épanouit. Celui où mon corps s’abandonne et, faisant fi de toute retenue et pudeur, s’offre à lui. LIRE LA SUITE

Retrouver l’intégralité de ce récit dans le livre (EBook ou broché) paru sous le titre :
Un Lion et une Marquise




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Commentaires

Logo de Sylvain de Perry
mercredi 9 octobre 2019 à 09h14 - par  Sylvain de Perry

Seule Christine peut nous offrir cette quatrième partie contemplative sans ennuyer le lecteur. Une parfaite pause en attendant la suite laquelle devraît se révéler passionnante. Sylvain.