La St Valentin

vendredi 7 février 2020
par  Guido
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À la Saint-Valentin, cela fera trois ans que j’ai eu la chance de rencontrer Monsieur.
Cela s’est fait sur un site Internet, que j’avais timidement recherché, puis trouvé, sans même oser l’ouvrir. Et, ce 14 février, émoustillée par toutes ces annonces par lesquelles les amoureux multipliaient vœux et promesses réciproques, je me suis enfin décidée. J’ai été immédiatement attirée par l’annonce d’un dominateur – exigeant et sévère, précisait-il, ce qui correspondait à des fantasmes hérités de mon adolescence, au cours de laquelle, entre 12 et 15/16 ans, un beau-père tyrannique me « corrigeait » à coups de ceinture, pour mon bien prétendait-il...
Nous entamâmes une relation épistolaire, qui me permit d’en savoir davantage sur mon futur Maître. Il était quadragénaire et célibataire – je n’aurais pas aimé devoir partager ses faveurs ni ses coups. Et vraiment bel homme, comme je pus le constater lors de notre première rencontre, dans un café du Trocadéro. Je n’avais pas voulu mettre de photo sur le Net et pour qu’il puisse me reconnaître, j’avais consenti à ses deux exigences : je devais avoir de très hauts talons et porter un chapeau. J’étais heureuse qu’il n’ait pas cru bon, pour cette prise de contact, de m’imposer des contraintes plus humiliantes, du genre micro-jupe ou corsage transparent...
Je tombai immédiatement sous le charme de Monsieur, comme il décida que je devais dorénavant l’appeler. Il choisit de me nommer Floriane, du nom d’une pouliche qu’il avait naguère dressée et beaucoup cravachée, me dit-il en souriant.
Le couple Monsieur/Floriane débuta sous d’heureux présages. Il m’accueillit chez lui dans un bel appartement bourgeois, très bien meublé. Il n’avait, de toute évidence, aucun souci pécuniaire et me proposa de quitter mon poste d’assistante dans un cabinet de recrutement, qui n’était pas palpitant et de m’occuper de son intérieur : « Vous serez ma gouvernante », dit-il par dérision...
Qu’on ne s’imagine pas que nous ayons eu des rapports Bdsm traditionnels – du moins tels que je les imagine faute de les avoir pratiqués. J’étais plutôt, tout à la fois, sa cuisinière, sa femme de chambre, sa femme de ménage, sa couturière, parfois son chauffeur. Je le servais à table et de temps en temps il m’invitait à m’asseoir à ses côtés et à partager son repas. Il me disait vous et je lui parlais à la troisième personne : « Monsieur désire-t-il autre chose ? ». Parfois, une ou deux fois par semaine, il désirait effectivement me faire l’amour. Et il le faisait avec douceur, voire tendresse. Mais – et cela me comblait ! - il ne laissait rien passer et il notait sur un petit carnet, qu’il portait toujours sur lui, les menues défaillances ou incartades que je pouvais commettre, qu’il s’agisse d’un plat trop salé, une chemise mal repassée, un peu de poussière sur un de ses meubles d’époque.
Chaque dimanche matin nous soldons ces comptes. Monsieur me sonne. Je dois me présenter nue, m’agenouiller devant lui et, les yeux baissés, l’écouter récapituler mes fautes. Il fixe alors la punition : tant de coups de cravache, de canne anglaise ou de fouet. Je ne conteste jamais le verdict. Je vais chercher l’instrument qu’il a choisi, le lui présente avec une révérence et prends la posture qu’il m’impose pour subir ma punition. Il frappe fort, sur tout mon corps et mes gémissements et mes larmes semblent lui donner une ardeur nouvelle. Au terme de cette épreuve, je dois le remercier en baisant ses pieds ou en léchant ses chaussures.
Le reste de la journée, nous menons une vie de couple quasi normale : restaurant, théâtre, cinéma ou concert.
Cette vie me convient parfaitement. Un petit legs de mon père, que je perçois sous forme de rente, me sert d’argent de poche. Mais Monsieur ne lésine pas et il finance – sans excès - mes loisirs et mes divers achats. Il ne semble pas particulièrement attentif à mes tenues et ne m’a jamais, par exemple, interdit le port du pantalon.

Au bout d’un an, à l’approche de la Saint-Valentin, Monsieur me tint un discours qui m’angoissa quelque peu :
« Je suis satisfait de vous, Floriane. Mais je vous trouve quelque peu passive. Une soumise doit aller au-devant des désirs de son Maître. Pour notre anniversaire, je veux que vous me proposiez spontanément une preuve de votre obéissance et de votre attachement ».LIRE LA SUITE



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Commentaires

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samedi 8 février 2020 à 18h19 - par  Henic

Voilà un scénario original et un dénouement inattendu !