Lauren reçoit son châtiment
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J’étais dans mon salon en train d’écouter de la musique quand je remarque ma voisine, Katie, de l’autre côté de la route, et sa fille aînée, Lauren, marchant sur l’allée devant chez elles. Elles s’arrêtent au bord du trottoir, regardent la rue à droite et à gauche et se dirigent directement vers mon côté. Ce n’est pas inhabituel car la famille a plusieurs voitures et se gare souvent de mon côté de la route. Je remarque que Katie tient une grande enveloppe brune coincée sous son bras.
Après avoir traversé, elles franchissent ma barrière et remontent l’allée qui mène vers ma porte d’entrée. Je connais Katie depuis plus de vingt-cinq ans, avant la naissance de Lauren et de ses deux sœurs cadettes, ce n’est donc pas inhabituel. Je me lève, pour m’apprêter à ouvrir la porte, mais j’entends la sonnette avant d’y être arrivé.
« Salut, Katie, salut Lauren.
– Désolées de vous déranger, Kenneth, mais Lauren a un problème pour lequel vous pourriez peut-être nous aider. Êtes-vous disponible en ce moment ?
– Oui, bien sûr. Entrez. »
Je les guide vers mon salon côté rue et elles s’asseyent côte à côte sur le canapé, la grande enveloppe brune reposant maintenant sur les genoux de Katie. Je propose :
« Café ?
– Non, merci. »
Katie jette un bref coup d’œil à sa fille en répondant, et Lauren secoue la tête.
« Alors, comment puis-je vous aider ?
– J’ai bien peur que Lauren se soit mise dans le pétrin. »
Encore une fois, il y a ce bref coup d’œil à sa fille, comme si Katie ne voulait pas dire un seul mot qui n’aurait pas l’approbation de Lauren. C’est étrange.
Elles ne ressemblent pas immédiatement à une mère et sa fille. Katie est une dame blonde pétillante, un peu ample, mais pas trop. Bien que Lauren tienne peut-être de sa mère à cet égard, ses cheveux sont foncés, presque noir de jais, et sa peau est un peu plus foncée, gracieuseté de son père du Moyen-Orient, maintenant disparu depuis longtemps.
« Je vais en venir au fait, Kenneth, pour nous ne vous fassions pas perdre votre temps, commence Katie. Lauren est allée en boîte avec quelques-uns de ses amis la semaine dernière et cette idiote avait une quantité de cannabis sur elle, qui a été découverte par l’un des portiers. Il a appelé la police et Lauren a été arrêtée.
– Compris, murmuré-je, juste pour continuer la conversation. »
Cette nouvelle ne me surprend pas totalement. Lauren est une fille très moderne, coiffeuse dans un salon local. Elle conduit une Mini Cabriolet presque neuve, et elle a des cheveux longs immaculés et un maquillage parfait.
« Quoi qu’il en soit, la police l’a traitée dans le cadre du nouveau système judiciaire. Cela signifie qu’ils ont soumis leur rapport aux magistrats, et que Lauren a également dû remplir un formulaire détaillant sa version de l’histoire. Il semble que si l’on veut plaider coupable, il ne faille plus se présenter au tribunal. Comme Lauren a été prise avec le cannabis dans son sac, il ne semblait pas utile de plaider non coupable et de voir son affaire passer devant le tribunal.
– Non, cela fait gagner du temps au tribunal et vous aurez probablement une peine légèrement inférieure.
– Bon. Eh bien, ce matin, cette grosse enveloppe est arrivée par la poste. »
Katie tapote l’enveloppe posée sur ses genoux.
« Elle contient le jugement rendu par un groupe de magistrats.
– Oui, c’est à peu près comme ça que ça marche, Katie. »
Maintenant, j’ai compris pourquoi elles sont ici, mais je laisse Katie continuer à son rythme.
« Le fait est qu’ils ont condamné Lauren à quatre jours de prison, peine à purger à la prison locale, ou, ou… »
Katie regarde sa fille.
« Ça va, maman, chuchote Lauren.
– Ou bien elle peut recevoir huit coups de ce qu’ils appellent “la raquette”, quoi que cela soit. Tout cela semble assez horrible. »
Enfin, Katie s’arrête pour prendre quelques inspirations. Je prends la parole :
« D’accord. Donc, les quatre jours signifient que Lauren devra se présenter à la prison locale. Elle peut emporter quelques affaires avec elle : du savon et un gant de toilette, des vêtements de rechange, etc. Il devrait y avoir une liste dans l’enveloppe.
– Oui il y en a une.
– Elle devra s’y rendre au cours des sept prochains jours. Elle se présentera avant seize heures le jour choisi et ensuite elle sera détenue, dans une cellule la plupart du temps, jusqu’à seize heures quatre jours plus tard. C’est généralement une personne par cellule, donc c’est un peu isolé. Beaucoup de temps pour réfléchir à ce qui l’a amenée là-bas. Évidemment, elle pourra sortir pour les repas et une demi-heure d’exercice par jour.
– Sera-t-elle fouillée au corps ?
– Oui, mais ils ne rendent pas la situation plus embarrassante qu’il n’est nécessaire pour s’assurer qu’elle ne prend rien de ce qu’elle ne devrait pas.
– Et, quelle est cette autre option ? La raquette, comme ils l’appellent. Je veux dire, nous comprenons que c’est plutôt une forme de châtiment corporel, mais pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?
– En fait, il s’agit une plaque en bois taillée selon certaines dimensions, avec une poignée à l’extrémité, et qui est appliqué sur le postérieur de la personne. C’est similaire à ce qu’on utilise dans les écoles américaines pour administrer les châtiments corporels.
– Et Lauren recevrait huit coups avec ça ?
– Oui, si c’est ce que les magistrats ont décrété.
– C’est ce que dit la lettre. »
Katie se met à fouiller dans l’enveloppe.
« Qui fait cela ? demande soudain Lauren.
– Cela peut être fait au poste de police local, ou bien il doit y avoir une liste dans l’enveloppe, de particuliers qui ont été autorisés et formés pour appliquer les peines dans leurs maisons, ce qui rend tout cela un peu moins formel.
– Nous avons repéré votre nom et votre adresse sur la liste, déclare Katie. C’est pourquoi nous avons pensé qu’il valait mieux traverser la rue et vous poser la question. LIRE LA SUITE
Traduction : Henic
© Kenny Walters 2020
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Kenny est heureux de correspondre avec des lecteurs. Contactez-le à l’adresse kennywalters@hotmail.com
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