Histoire de Laure
par
popularité : 1%
À quoi… à qui pense-t-elle… ainsi suspendue ?
Les lourdes chaînes enserrent ses poignets…
Dans l’attente de quel supplice… ?
De quel plaisir… ?
Délicieuse torture… qui fait frémir sa chair…
Et met ses sens en éveil…
Elle sait que l’Homme la regarde,
Apprécie ses formes aux courbes voluptueuses…
Se repait de la rondeur de ses fesses offertes
Vierges encore de toutes traces…
Admire son cul où scintille ce bijou qu’elle a eu l’impudence d’y introduire.
Elle est troublée d’être ainsi observée… examinée… épiée… jaugée…
Impatiente d’être touchée, palpée, caressée, fustigée, fouettée, dilatée, pluguée…
Impudique et fière de sa soumission
Papillon, consentant et frémissant, épinglé dans la lumière des bougies qui dessine sur son corps d’étranges arabesques.
Cahier 1
En cette belle fin d’après-midi de mai, Laure en compagnie de son amie Catherine s’acheminait d’un pas alerte vers la salle des professeurs. Les deux camarades bavardaient avec volubilité laissant libre cours à la douce et lascive euphorie que la nature en éveil engendrait en elles, mais qu’elles avaient dû contenir toute la journée devant les élèves de leur classe. Laure se sentait détendue et heureuse. Elle aimait particulièrement cette période de l’année où, enfin, elle pouvait remiser les lourds vêtements de l’hiver pour revêtir des tenues plus légères qui lui donnaient une agréable sensation de liberté. Une douce brise ébouriffait sa longue chevelure aux reflets mordorés et s’immisçait sous sa jupe qu’elle faisait virevolter autour de ses cuisses fuselées.
Lorsque les deux amies franchirent la porte de la salle des professeurs, elles y furent accueillies par un brouhaha confus de conversations. La pièce était remplie de leurs collègues qui s’affairaient à boucler leur journée au plus vite, impatients de profiter des derniers rayons de soleil de cette journée qu’ils avaient dû passer enfermés à rabâcher devant des élèves tout aussi excités qu’eux des leçons mille fois répétées. Laure se dirigea vers son casier et en retira les lettres et divers formulaires qui l’y attendaient qu’elle feuilleta rapidement d’un œil distrait. Elle y découvrit également une petite boite d’une vingtaine de centimètres soigneusement enveloppée d’un papier kraft qui portait pour seule mention son nom écrit en grandes lettres capitales. Pas de timbre, aucune indication sur l’identité de l’expéditeur. « Sans doute, songea-t-elle intriguée, un cadeau qu’un parent avait laissé à son intention » ce que lui confirma Catherine qui s’était de nouveau rapprochée d’elle et observait avec curiosité le paquet.
— Déjà des cadeaux, lui lança-t-elle amusée, il y en a qui ne sont pas en retard dis donc…
— Ou qui sont convaincus de ma valeur, lui rétorqua Laure d’un ton léger tout en commençant à déchirer le papier qui enveloppait le colis.
— Ou alors est-ce un admirateur secret…
— Ben oui… peut-être, qu’est-ce que tu crois… je peux encore plaire…
C’est vrai qu’en dépit de ses quarante-deux ans, Laure restait une belle femme dont le corps aux formes pleines et plantureuses attirait irrésistiblement le regard des hommes. Pourtant Laure même si elle était consciente de son charme, n’en jouait pas. Au contraire, elle maintenait vis-à-vis de la gent masculine une attitude réservée voire parfois guindée exempte de toute ambiguïté dont s’amusait Catherine. « Tu es encore jeune, belle… tu devrais te lâcher un peu si tu ne veux pas finir vieille fille » se moquait-elle gentiment.
Divorcée depuis maintenant huit ans, sans enfant, Laure tenait trop à sa tranquillité sentimentale pour se lancer dans une aventure dont elle redoutait les implications. Laure et Benoit, son ex-mari, s’étaient connu sur les bancs de la faculté d’Aix en Provence. Lui était étudiant en histoire, elle en langues modernes, ils se destinaient tous deux à l’enseignement. Une fois leurs longues études terminée, ils avaient décidé de profiter de leur nouvelle liberté. Plus aucun examen universitaires à préparer, davantage d’argent sur leur comptes bancaire… tout cela leur avait permis de s’offrir les voyages dont ils rêvaient depuis si longtemps. Les années avaient passé heureuses et insouciantes sans qu’ils éprouvent le désir d’enfanter. Jusqu’à ce que Laure succombe aux charmes du père d’un de ses élèves. Récemment divorcé, Philippe l’avait poursuivi de ses assiduités. Se sentant peut-être piégée par une douce habitude, Laure avait prêté une oreille complaisante à Philippe dans les yeux duquel elle se sentait renaître en tant que femme désirable. Peu à peu elle s’était rapproché de lui. Suffisamment pour qu’un après-midi elle le rejoigne dans une chambre d’hôtel. Leur relation quoique torride n’avait duré que quelques semaines. Par hasard, Benoit était tombé sur un message non-équivoque sur son téléphone ! Une violente dispute avait eu lieu, beaucoup de larmes avaient coulé. Les mois suivants, ils essayèrent de reconstruire ensemble leur amour. En pure perte ! Le charme était rompu ainsi que la confiance. Ils s’étaient donc résolu, la mort dans l’âme, d’officialiser leur séparation que Laure avait vécu comme un déchirement. Quoi qu’il ait pu se passer avec Philippe, elle restait éperdument amoureuse de Benoit et s’en voulait de son incartade qui avait sonné le glas d’une vie heureuse.
Depuis son divorce, elle avait bien vécu quelques relations, mais rien de vraiment transcendant. Chacune s’était terminée sans heurt et sans larme. Somme toute cela convenait parfaitement à Laure qui pouvait se consacrer entièrement, trop sans doute, à son rôle d’enseignante qu’elle adorait.
Un moment, Laure observa la boite en carton rouge, elle aussi vierge de toute inscription ce qui accrut d’un cran sa curiosité, avant d’en retirer le couvercle. Une rougeur subite envahit son visage quand elle découvrit ce qu’elle contenait. « Non ce n’était pas possible… c’était certainement une erreur, qui pouvait oser lui envoyer de tels objets ? » pensa-t-elle offusquée en contemplant les deux objets soigneusement lovés dans un écrin de satin pourpre.
Elle sursauta en entendant Catherine lui demander d’un ton curieux :
— Tu me montres ?
— Heuuu… lui répondit-elle confuse.
Qu’allait-elle pouvoir inventer s’interrogea-t-elle soudain affolée. Elle ne pouvait vraiment pas faire voir cela à son amie.
— Alors tu me fais voir, la pressa une nouvelle fois Catherine
— Ce… ce… n’est rien… une erreur, arriva-t-elle à balbutier en refermant à la hâte la boite, ce… ce n’est pas pour moi…
Catherine observa étonnée son amie, mais devant son visage soudain fermé, elle n’osa pas insister.
— Bon… comme tu veux…
— Excuse-moi, mais vraiment c’est sans aucun intérêt… Bon, là il faut que je file… Je… j’ai oublié que j’avais un rendez-vous… avec mon… médecin… Je suis déjà en retard. À demain.
— Mais, nous devions nous retrouver à la piscine…
— Ah !… heuuu… oui j’avais oublié… mais non, pas ce soir… désolée… on remet ça à demain.
— Comme tu veux. À demain alors.
Complètement éberluée par la réaction inhabituelle de son amie qui en règle générale gardait en toute circonstance son calme, Catherine observa Laure qui se dirigeait d’un pas hâtif vers sa voiture serrant entre ses mains crispées la boite dont le contenu l’avait tant troublée.
Arrivée à sa voiture, Laure se laissa aller contre le siège le souffle court. D’un mouvement preste, elle lança la boite sur le siège passager et démarra en trombe. « Bon… se raisonna-t-elle, du calme… au premier container je m’arrête et je jette cette maudite boite et ce qu’elle contient et je n’y pense plus ».
Pourtant, à chaque ralentissement de la circulation, à chaque arrêt à un feu rouge, Laure ne pouvait empêcher ses yeux de se poser sur le carton qui semblait la narguer. N’y tenant plus, elle stoppa sur un petit parking ombragé et s’en saisit d’une main assurée. « Après tout, ça ne va pas me mordre… »
De nouveau les deux objets soigneusement disposés sur le tissu soyeux se découvrirent à son regard cette fois plus curieux que véritablement choqué. Le premier d’une couleur beige rosée avait l’aspect et la dimension d’un gros œuf, le deuxième en métal argenté avait lui une forme oblongue et renflée et était surmonté d’un cabochon aux reflets mordorés. Laure passa un doigt timide, mais curieux sur les deux objets étonnée de leur douceur et de leur beauté qu’elle ne pouvait nier en dépit de ce à quoi ils étaient destinés. Il ne faisait, en effet, aucun doute pour elle qu’ils avaient une fonction sexuelle même si elle ne savait pas précisément laquelle. Pour l’un, celui en forme d’œuf, elle pouvait imaginer son utilisation. Pour ce qui est du second, elle se refusait ne serait-ce qu’à évoquer sa possible destination.
Une nouvelle fois, elle se demanda qui avait bien pu avoir l’outrecuidance de lui adresser ces objets. LIRE LA SUITE
ZONE ABONNES L’abonnement vous permet :
d’enregistrer et d’imprimer l’intégralité des textes publiés de manière illimitée durant la durée de votre abonnement,
d’avoir accès à certains récits dont la teneur ne permet pas une large publication,
(NB : Si vous êtes déjà en possession d’un pass, entrez-le, selon le type de votre abonnement, dans une des 2 zones prévues ci-dessous pour accéder à la partie privée de RdF)
OFFRE DECOUVERTE (1 jours) | ABONNEMENT 7 JOURS | ABONNEMENT 15 JOURS | ||
---|---|---|---|---|
ABONNEMENT 1 MOIS |
ABONNEMENT 3 MOIS |
ABONNEMENT 6 MOIS |
SE DESABONNER |
OFFRE DECOUVERTE (code valable 1 jours seulement)
Commentaires