Hélène
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Hélène pénétra dans la salle de conférence. Elle était vêtue d’une jupe droite noire fendue sur le côté, d’un chemisier rose légèrement transparent laissant entrevoir son soutien-gorge noir en dentelles enfermant une paire de seins sensibles à souhait et dont elle était fière. Ses longues jambes étaient gainées de bas noirs à couture ; ceux qu’elle aimait le plus depuis quelque temps. Ils lui allongeaient la jambe et elle adorait cela, d’autant plus sur ses chaussures à talons hauts.
— Toujours aussi irrésistible, ma chère Hélène !
— Merci, Monsieur le Directeur !
— J’aime que mes proches aient de la classe. Cela rehausse le maintien de l’entreprise. Nous n’attendons plus qu’Arturo ! Lui aussi à sa façon a de la classe, vous ne trouvez-vous pas ?
— Vous savez, pour ce que je l’ai vu ! Une fois l’autre jour au cocktail et hier dans votre bureau, c’est bien peu pour se faire une opinion !
— Je suis sûr que vous collaborerez à merveille ! Au fait, je tiens à ce qu’il comprenne que c’est vous qui dirigerez cette affaire, même si c’est lui qui détenait le maillon manquant ! Et je le lui rappellerai !
— Merci, Monsieur le Directeur !
— C’est normal, ne me remerciez pas ! J’ai de hautes ambitions vous concernant, je ne vous le cache pas ! Achevez les tractations dans les intérêts de la maison et je vous garantis des suites professionnelles très positives. Que cela reste entre nous, naturellement !
— Évidemment, Monsieur le Président, merci !
— Il faut encore gagner cette affaire, vous m’entendez, et à n’importe quel prix !
— Qu’entendez-vous par « à n’importe quel prix », Monsieur le Président ?
— Et bien, il n’y aura aucun marchandage, je puis compter sur vous pour jouer de votre… Ah, vous voilà Arturo ! Enfin !
— Mes excuses, Monsieur le Président ! J’ai dû trouver une solution pour le transport des tableaux pour le Mexique, le cargo choisi n’ayant pu parvenir au port en raison d’un typhon sur les Caraïbes ! J’ai pu affréter un chalutier partant de Gênes et faisant escale aux Canaries ! Nous sommes certains du suivi des tableaux, mais il faut compter trois semaines de retard. Heureusement tout sera en ordre pour la mise en place de l’exposition dans les délais !
— Bien, bien, voilà qui est efficacité et rapidité, j’aime cela !
— Bonjour Hélène !
— Bonjour Arturo !
Ils firent, tous deux, mine de rien, mais on sentait tout de même une certaine gêne.
— Bien, maintenant que vous êtes tous les deux présents, écoutez-moi bien ! Dans deux semaines, je vous envoie tous les deux au Japon pour régler le différend avec Nasaki. Si je vous envoie tous les deux, c’est que vous êtes les mieux renseignés sur cette affaire puisque vous en avez constitué un dossier qui les a bloqués immédiatement. Dès lors vous êtes en position de force. Nous voulons à tout prix les absorber afin d’étendre nos points de vente au Japon, vous me comprenez ?
— Oui, Monsieur le Directeur, répondirent-ils de concert.
— Avez-vous des attaches qui vous empêchent d’aller au Japon le temps nécessaire à mener cette affaire à son terme ? Hélène ?
— Non. Monsieur le Directeur ?
— Arturo ?
— Moi non plus, mais quand doit avoir lieu exactement notre départ, j’ai des affaires à régler pour pouvoir partir vraiment disponible ?
— Dans exactement deux semaines à compter d’aujourd’hui. Il est évident que vous serez indemnisés en conséquence et étant donné que l’on ne sait pas exactement combien de temps durera cette affaire, vos frais seront pris en charge par l’entreprise en intégralité. Par ailleurs, comme nous tenons à bien montrer aux Japonais de quoi nous sommes capables, vous disposerez d’un crédit spécial pour vos faux frais. Françoise est en train de préparer les réservations pour le voyage et l’hébergement. Avez-vous des questions ?
— Non, pas encore. Monsieur, le Directeur, si vous le permettez, j’aimerais prendre congé, on m’attend pour continuer l’affaire avec le Mexique !
— Entendu, Arturo, à tout bientôt !
Arturo sortit sans un regard à Hélène, mais il sentit ses yeux peser sur son dos.
— Cette fille me fait de l’effet, mais à l’évidence, je ne suis pas le seul à le ressentir ! Monsieur notre Directeur a des vues, c’est certain !
— Vous me disiez, Monsieur le Directeur, que nous devions gagner cette affaire, à n’importe quel prix ?
— Je ne parlais pas uniquement de l’aspect financier, Hélène ! Vous devez jouer de tous vos atouts, et je sais que vous en avez, afin que l’issue soit bénéfique pour nous. Vous saurez faire au mieux afin de gagner les faveurs des personnes concernées qui vous entoureront.
— Bref, je suis une monnaie d’échange, une sorte de… geisha, quoi !
— Hélène, j’en appelle uniquement à votre savoir-faire pour obtenir les résultats escomptés, c’est tout !
— Et bien sûr, je suis incluse dans le résultat !
— Hélène, je vous ai largement éclairée sur votre devenir dans l’entreprise, c’est à vous de peser les choses et de voir où et comment vous allez gérer vos faits et gestes. Vous êtes libre, belle, efficace, ambitieuse et savez mener à bien vos entreprises. Votre destin vous appartient. À vous de percevoir vos intérêts ! Moi. J’ai de grandes ambitions vous concernant, mais il faut vous en montrer à la hauteur.
— Merci, Monsieur le Directeur ! J’en ai pris bonne note !
— C’est tout à votre honneur ! Vous comprenez, Hélène, lorsque l’on est là où vous en êtes dans votre carrière professionnelle et que le destin vous met en face l’opportunité de progresser encore, il y a nécessairement un certain nombre de sacrifices à faire ! C’est à vous de savoir si le jeu en vaut la chandelle. Vous avez tout ce qu’il faut pour réussir Hélène et je sais que nous pouvons compter sur vous ! Mais je veux que nous réussissions cette affaire et nous sommes prêts à tout pour vous aider à triompher. Nous misons sur vous parce que nous savons ce dont vous êtes capable, mais à vous de faire les choix incontournables. Vous dépendrez totalement de nous pour les décisions, et uniquement sur vous pour les agissements. Arturo saura vous épauler !
— Bien Monsieur le Directeur ! Je crois que j’ai compris. L’intérêt de l’entreprise est le seul enjeu, mais puis-je vous poser encore une question ?
— Je vous en prie !
— Depuis quand saviez-vous qu’Arturo m’avait doublé dans l’affaire Nasaki ?
— Presque au dénouement. Je ne vous cache pas que cela a été un élément important dans la fusion !
— Et l’on n’a pas jugé bon de m’en informer ?
— Hélène, vous connaissez comme moi les choix à faire lorsque la situation l’exige. Le conseil d’administration a tranché en faveur de l’efficacité et de l’avenir de nos affaires ! Nous avons fait en sorte que vous ne soyez pas lésée et nous saurons vous en rendre gré au moment voulu. Mais pour cela, vous devez faire aboutir cette affaire. C’est vital, comprenez-vous ?
— Je comprends, mais permettez-moi de vous exprimer mon désappointement d’avoir été si peu prise en compte !
— Hélène, je vous ai dit tout le bien que l’on pense de vous et les ambitions que nous avons pour vous, pour autant que vous n’oubliiez jamais l’intérêt du conseil d’administration. À vous de savoir s’il faut être vexée de la procédure ou si vous pouvez faire face à la situation et obéir aux décisions du conseil. Il est encore temps de choisir, je vous l’ai clairement dit. Une fois le processus en route, vous ne pourrez plus reculer !
— Bien Monsieur le Directeur. Je vous ai clairement compris et je décide d’aller finaliser cette affaire !
— Je n’en attendais pas moins de vous ! Tout sera prêt pour votre départ dans deux semaines. D’ici là, approfondissez le dossier ! Quelque chose à ajouter ?
— Non, Monsieur le Directeur !
— Alors je vous laisse terminer vos affaires en cours, je vous remercie !
Lorsqu’Hélène sortit du bureau, elle sentit le regard pesant du Directeur qui devait la déshabiller mentalement !
— Voilà une bonne chose de faite ! Hélène a compris son intérêt, elle va travailler pour nous et nous nous emploierons à lui faciliter le travail pour la garder à la merci de l’entreprise ! Elle doit être encore bien loin de comprendre ce qui se trame réellement dans cette affaire ! LIRE LA SUITE
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