Hélène
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— Les passagers du vol 54 Japan Airlaines pour Tokyo, embarquement immédiat porte 23 b… Dernier appel, les passagers du vol 54 Japan Airlaines pour Tokyo, embarquement immédiat porte 23 b….
Martine allait et venait dans le couloir des embarquements, manifestement contrariée par l’attente. Elle tenait les formalités du voyage pour ses deux passagers qui brillaient par leur absence.
— Mais que font-ils donc ! Il n’y avait aucune circulation pour venir à l’aéroport !
Hélène apparut au sommet de l’escalier roulant et se dirigea en courant vers le portique d’entrée. Elle avait l’air hors d’haleine et un peu défaite !
— Heureusement que vous arrivez, ils viennent d’appeler pour l’embarquement ! Un peu plus et vous ratiez l’avion. Qu’est-ce que vous avez, vous n’avez pas l’air dans votre assiette ? C’est de prendre l’avion qui vous panique !
— Non, Martine, mais j’ai passé une drôle de nuit et j’ai failli ne pas me réveiller ce matin !
— Je ne connais pas votre vie privée, Hélène, elle vous regarde, mais venez tout de même que je vous aide à vous rendre présentable !
Les deux jeunes femmes entrèrent dans les toilettes et Martine se saisit du sac à main d’Hélène, l’ouvrit et en retira de quoi la maquiller, la coiffer.
— Vous avez les traits tirés !
— Il m’arrive des choses auxquelles je ne m’attendais pas et je n’en dors presque plus !
— Ce n’est pas grave au moins ?
— Non, rassurez-vous, mais c’est préoccupant !
— Vous êtes amoureuse ?
— Ça, Martine, je ne suis pas assez intime encore avec vous pour vous livrer mes petits secrets. Mais non, je ne crois pas ! Pourtant je me pose la question de savoir à partir de quand est-ce qu’on l’est.
— En ce qui me concerne, je suis tombée une ou deux fois amoureuse, mais cela m’a fait tellement mal que j’ai décidé de ne plus me laisser attraper. J’essaie de garder toujours ma distance de sécurité !
— Bravo, mais ne passez-vous pas à côté d’une des richesses de l’existence ?
— Non, je ne crois pas, je multiplie mes contacts, hommes ou femmes et je m’en porte très bien !
— Hommes ou femmes ?
— Oui, cela m’est arrivé, pas fréquemment, mais arrivé tout de même ! Avec vous ça aurait pu !
— Comment ?
— N’allez pas trop vite ! Simple réflexion envers une femme que j’admire fit-elle d’un air naturel. Bon, vous voilà présentable. Allons vite au terminal ! Vous n’avez pas vu Arturo ?
— Non, je ne sais pas ce qu’il fiche celui-là ! - Je pensais qu’il était avec vous, puisque vous étiez tous les deux en retard.
— Non, pas du tout ! Nous avons quitté le bureau hier soir à peu près en même temps. Allons voir s’il est arrivé !
— Alors mesdames, on n’est pas pressées de franchir le portique fatidique ?
— Ah, Arturo, vous êtes là, je commençais à me faire du souci !
— Pas de crainte, Martine, j’ai dû encore passer au bureau pour une formalité et j’avais annoncé à l’aéroport que j’arriverais au tout dernier moment !
— Bonjour Hélène !
— Bonjour Arturo !
— Allons-y ! Au revoir, Martine et prenez soin de mes plantes !
Hélène, sans plus attendre, franchit le portique, passa devant la douane et s’en fut au terminal.
— Martine, ne me regardez pas avec cet air, vous m’accusez de quelque chose !
— Non, rien Arturo, faites attention à vous ! Je ne vous trouve pas comme d’habitude ! Hélène non plus, d’ailleurs ! Je ne veux pas faire de raccourci, mais vous avouerez que la coïncidence est troublante !
— Dans votre tête, Martine, dans votre tête ! Je puis vous assurer que c’est votre imagination qui vous joue des tours !
— Je vous connais un peu Arturo, je sais quel prédateur vous êtes !
— Tout de même, il s’agit de ma patronne !
— Vous êtes un homme et c’est une femme séduisante !
— Je sens comme une pointe de mélancolie ou de jalousie dans vos paroles !
— Oui, ben, je me comprends ! Allez filez espèce de…. Et bon voyage !
Arturo franchit la douane, courut à travers les couloirs qui conduisaient au terminal. En entrant dans le hall, tous les passagers avaient gagné l’avion. Il se précipita vers le bureau d’entrée.
— Monsieur Hall, dépêchez-vous, vous êtes attendu !
— Merci d’avoir patienté !
Il s’engagea sur la passerelle et pénétra dans l’avion ! Dans le compartiment de première classe, trois sièges seulement étaient occupés. Dans l’un d’eux, Hélène était assise, les jambes croisées, dévoilant leur magnifique galbe et gainées de bas noirs. À ses pieds de splendides chaussures à talon magnifiaient ses pieds fins. Sa jupe évasée couvrait juste les genoux. Elle semblait perdue dans ses pensées en regardant par le hublot !
Sans un mot Arturo s’assit, libéra la ceinture du siège d’Hélène et la lui tendit. Comme elle ne répondait pas à son geste, il allongea la main à sa gauche et se saisit de l’autre sangle. Il les réunit et entreprit de la serrer au plus près du corps.
Celle-ci ne réagit toujours pas à cette liberté prise par son collègue, mais soupira au moment où il boucla la ceinture en la serrant un peu plus que normalement. LIRE LA SUITE
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