Le lendemain matin, Laure s’éveilla avec au fond du ventre le souvenir de la jouissance qu’elle avait partagée avec M. Elle sourit de contentement, le corps et l’esprit en paix. Elle ferma les yeux, se remémorant par flashes successifs la soirée de la veille si riche en émotions ineffables et sensations inédites. Du bout de sa langue, elle lécha ses lèvres y débusquant, ce qui la ravit, le goût du pénis de son Maître. Comme elle avait apprécié le sucer ! Au souvenir de la queue qui avait investi sa bouche, elle sentit son vagin se crisper de désir. Elle aurait tellement aimé que son Maître se déversât au fond de sa gorge, mais il en avait décidé autrement… Ce qui, finalement, l’avait tout autant comblée !
Elle avait, elle en était consciente, franchi la veille au soir un cap et nul retour en arrière n’était désormais possible pour elle. Non pas que M l’eût assujettie à sa volonté, la contraignant à se soumettre. Les choses étaient plus subtiles, moins tranchées. Il lui semblait qu’il y avait eu entre eux un accord tacite où elle lui avait délégué, en s’agenouillant devant lui, tout pouvoir sur elle. En même temps, paradoxalement, jamais encore elle ne s’était sentie aussi sûre d’elle et forte. Puissante, également. Elle se soumettait certes à M, mais, en aucune manière, elle ne lui était asservie. M lui avait seulement permis de mettre à jour et d’assumer des désirs et des fantasmes, loin des standards habituels, profondément ancrés en elle et de ne plus en avoir honte. Il avait su faire taire ses doutes et ses incertitudes, et lui avait donné la possibilité de combiner ce qui, apparemment, était inconciliable. Être soumise tout en étant libre ! Alors non, vraiment, se soumettre ne signifiait pas perdre son identité. Bien au contraire !
Elle pressentait que le chemin qu’elle s’apprêtait à arpenter avec M serait semé d’embûches, que sans aucun doute, à certains moments, elle regretterait son choix. Mais elle se sentait prête. Elle voulait, de toutes ses forces, continuer à explorer ce monde étrange et fascinant dont M lui avait ouvert les portes et qui l’attirait irrésistiblement.
Machinalement, alors que ces pensées tourbillonnaient dans sa tête, sa main droite glissa entre ses cuisses maculées des sucs qu’elle et M avaient partagés. Une forte odeur musquée fit frétiller ses narines quand ses doigts s’immiscèrent entre ses lèvres gluantes avant de se poser sur son clitoris qu’elle caressa doucement. Puis elle porta sa main à son nez, s’enivrant de leur suave senteur. Elle ferma les yeux. M était de nouveau là, à ses côtés. Elle entendait sa voix chaude et autoritaire… La chaleur de son corps se diffusait en elle tandis que son sexe s’humidifiait pour l’accueillir… Ses doigts glissèrent vers ses lèvres et elle les lécha d’une langue avide. Elle retrouva avec délectation l’exquise saveur du sperme de son Maître. Elle se remémora avec émotion la texture soyeuse et souple de son pénis tendu qui avait empli sa bouche gourmande. Elle revivait chacune des précieuses minutes qu’ils avaient partagées. Instants de bonheur infini qui l’avaient emportée hors d’elle-même pour s’unir à cet homme dont elle ne connaissait même pas le visage, mais auquel elle était indissolublement liée.
Sa main redescendit dans son entrecuisse et, lentement, ses doigts commencèrent à masser son clitoris d’un langoureux mouvement circulaire. Son souffle s’accéléra et ses lèvres s’étirèrent d’un sourire de satisfaction alors que le plaisir naissait en elle. Sa main gauche virevolta vers un de ses seins. Elle saisit un de ses mamelons entre son pouce et son index, le pinça légèrement et l’étira tout en le faisant tourner. Une flèche de volupté fulgura dans son corps et la fit gémir. Comme si ses seins et son sexe étaient connectés par un lien invisible. Ses doigts s’activèrent plus énergiquement, insistant sur ce point sensible entre tous situé à l’orée de son clitoris. Elle serra plus fortement entre ses doigts le fragile téton, à la limite de la douleur, attentive aux sensations de son corps qui s’éveillait et commençaient à vibrer en elle. Elle allait jouir. C’était si bon. Elle intensifia le mouvement tournant de ses doigts sur son clitoris avant de les enfouir dans son vagin ruisselant. Puis elle reprit le massage de son bourgeon qui semblait avoir doublé de volume. Elle avait tellement envie ! Les images de la veille la submergèrent en méli-mélo torride, accroissant son désir. Elle se souvint avec délices de la dure lacération du fouet sur son dos offert, de la saveur du sexe de son Maître dans sa bouche, de la sensation de plénitude qu’elle avait ressentie quand il s’était enfoncé en elle pour s’y répandre, de ses craintes lorsqu’il l’avait attachée sur la table, de son émotion quand il avait accroché autour de son cou son collier de soumise. Son souffle s’accéléra tandis que ses doigts continuaient leur valse infernale sur son clitoris. Elle se demanda brièvement si M apprécierait qu’elle se masturbât ainsi. Mais le désir qui grondait en elle était trop impérieux pour qu’elle s’arrêtât maintenant. Elle avait trop envie de jouir… Et puis, de toute façon, si M avait convenance de la punir pour cet écart, elle l’acceptait bien volontiers. Elle frémit à l’idée d’être de nouveau fouettée par son Maître ce qui, loin de refréner son désir, au contraire l’exacerba.
D’un geste délibéré, elle repoussa les draps et ouvrit largement ses jambes offrant sans aucune pudeur son intimité à la caméra qui, elle le savait, la filmait. LIRE LA SUITE