22. Tête de classe

Marie grimace devant la double peine de la retenue et de la colère de la brute blonde. En regardant autour d’elle, elle voit avec surprise que plusieurs filles sont déjà entrées, chacune dans un uniforme scolaire identique au sien, les laisses noires pendant comme des cravates au col de leurs chemisiers en caoutchouc blanc. Elles sont assises, le dos droit, les mains jointes sur leur bureau, observant attentivement le professeur.
La blonde se précipite vers son siège, jetant des malédictions à Marie pendant son déplacement. Marie réalise avec consternation que le seul bureau disponible est celui juste à côté d’elle. L’estomac noué, Marie s’installe prudemment sur son siège, consciente des deux trous sous ses fesses. De l’autre côté de la barre séparant son bureau de celui de la blonde, Marie peut entendre faiblement des menaces et des murmures.
La jupe crayon en latex de l’enseignante crisse lorsqu’elle se dresse de toute sa taille. Debout derrière le bureau, elle plaque une longue canne dans la paume de sa main, qui claque bruyamment.
« Classe ! »
Elle a réussi à aboyer sans crier, projetant une autorité sans fioritures dans un volume conversationnel :
« Lève-toi et récite le serment de soumission ! »
Comme une seule fille, toute la classe se lève. Marie trébuche sur ses pieds, debout à côté de son bureau. En regardant autour d’elle, elle voit que toutes les autres filles devant elle se tiennent la tête baissée et les poignets joints derrière le dos. Certaines ont les doigts croisés, tandis que d’autres serrent les poings dont les jointures se touchent. Certaines des filles réussissent à rapprocher leurs coudes, mais la plupart repoussent simplement leurs épaules en arrière.
Marie essaie de copier cette position, mais se retrouve à marmonner le serment sans en connaître le texte. Heureusement, les voix des autres filles sont suffisamment fortes pour qu’elle puisse se contenter de bouger les lèvres et d’écouter.
« Je m’engage à me soumettre à mon propriétaire et à l’Agence qui me guide.
Je jure d’obéir à mes Maîtres et Maîtresses complètement et sans hésitation.
Je les remercie de punir ma désobéissance et ne demande aucune pitié sous leur discipline.
Je ne prends aucun plaisir pour moi, le plaisir de ceux que je sers mon seul but.
Je jure tout cela par ma vie d’esclavage à tout jamais. »
Alors que les filles finissent toutes, Marie marmonnant encore « l’esclavage à tout jamais », l’institutrice ordonne à toutes de s’asseoir sauf Marie. Marie entend des grommellements dans la rangée derrière elle, mais les ignore en se demandant pourquoi elle doit rester debout.
« Classe, vous remarquerez que nous avons trouvé une élève pour remplacer la petite Eliza. C’est une toute nouvelle recrue, n’ayant signé que la semaine dernière. Hélas, elle a mérité une retenue cet après-midi, donc le bizutage officiel des élèves devra être retardé jusqu’à demain. Par chance, cela vous laissera tout le temps d’apporter vos jouets préférés, alors j’attends une démonstration exemplaire ! Maintenant, assieds-toi, Marie ! »
Abasourdie, Marie s’enfonce dans son bureau. L’enseignant met des lunettes de lecture à œil de chat et commence à réciter le plan du cours, y compris les exercices qui ont été assignés pour la journée. Marie ne peut cependant pas se concentrer sur les annonces, car la blonde à côté d’elle marmonne toujours des menaces sur les jouets que sa Maîtresse lui donnera à apporter au bizutage de Marie.
L’enseignant n’est cependant pas en reste :
« ... terminer notre atelier. Esclave Melody ! As-tu quelque chose à partager avec la classe ? »
La brute blonde glisse sans effort une réponse sage :
« Esclave Marie n’a pas apporté son manuel avec elle, et Esclave Melody propose humblement de partager le sien.
 Comme tu es magnanime, Esclave Melody. Cependant, si tu avais prêté attention aux annonces du matin au lieu de constamment agiter ta langue, tu aurais entendu qu’aujourd’hui, il n’y a que des exercices de laboratoire. Ni toi ni Esclave Marie n’avez besoin de vos manuels aujourd’hui, et on vous avait demandé vendredi de les laisser à la maison. Tu passeras une demi-heure de retenue supplémentaire aujourd’hui et nous verrons ce que nous pouvons faire pour ta langue, tes oreilles et ta mémoire. »
La classe glousse tandis que les yeux de Melody flamboient de frustration.
« À vos ordres, Madame. »
Les travaux pratiques de la journée commencent par une démonstration de compétences en matière de fellation. D’un geste qui fait haleter la classe, l’enseignante épluche complètement une banane et la fait disparaître dans sa gorge. La tête penchée en arrière comme une avaleuse d’épée, elle la fait aller un peu de haut en bas avant de la ressortir indemne. Les filles poussent des « ooh » et des « aah » lorsqu’elle leur donne une vue sur ses muscles du cou gonflés autour de quatre saucisses kielbasa entières, et Marie doit admettre qu’elle est étonnée par le spectacle.
« Toutes choses égales par ailleurs, explique le professeur en s’éclaircissant délicatement la gorge, la fellation est l’action qui met la plus grande quantité de puissance musculaire sous le contrôle de l’esclave. Une esclave qualifiée peut manipuler les muscles de sa gorge pour produire plus d’extase chez son maître que même les plus expertes en exercices de Kegel. Bien sûr, il est difficile de prolonger cette manipulation, c’est pourquoi nous enseignons toujours les exercices de constriction vaginale. Mais si vous devez faire jouir un homme dans un délai déterminé, vous pourrez faire pire qu’une gorge profonde contrôlée. »
La démonstration terminée, l’institutrice reprend son ton sévère.
« Mettez-vous par deux et prenez un ensemble de godes dans la boîte sur mon bureau. » LIRE LA SUITE

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