Liane ou la tentation du supplice

Par Adrien Novel (Chapitres 1 à 3)
lundi 14 mars 2022
par  Jeanne Franval
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Chapitre 1 —La vengeance de l’ours

La nuit allait tomber. Xavier regarda le taxi s’éloigner sur la route poudreuse avant de tourner la tête vers la masse inquiétante du manoir Stein. À ses pieds les mallettes contenant le matériel vidéo occupaient un volume déconcertant. Il s’approcha du grand portail et se mit à la recherche d’un bouton de sonnette. Il ne découvrit qu’une chaînette au bout de laquelle pendait une gracieuse tête de fille miniature coulée dans le bronze. Il la tira fermement et attendit. Soudain les deux ventaux s’ouvrirent lentement révélant peu à peu la perspective d’un immense parc boisé et le perron monumental de la sombre bâtisse. Deux silhouettes avançaient à l’ombre des grands tilleuls qui bordaient. Il reconnut la démarche de deux jeunes filles vives et gracieuses, elles s’approchaient de lui. Quand elles parurent dans la lumière il ne put réprimer un cri de stupéfaction : elles étaient quasiment nues, enchaînées l’une à l’autre par les chevilles. L’une était rousse et l’autre blonde. Il ne put réprimer une érection soudaine, le tableau le transportait autant par sa beauté que par son caractère insolite. Il avait été recruté comme vidéaste par une jolie femme qu’il avait rencontrée lors d’un festival à Osaka.
Elle recherchait un jeune talent attiré par les thèmes sulfureux. Elle lui promit beaucoup d’argent et de multiples compensations s’il acceptait de passer un mois en Allemagne à son service. Elle laissa entendre qu’il s’agissait de réaliser des vidéos érotiques à usage intime, ce qu’il n’avait jamais tenté jusqu’alors. Pourtant il avait eu des opportunités, car son talent était reconnu. Il était encore jeune. Il adorait les filles, mais vivait plutôt solitaire. Il avait 35 ans. Cependant elle lui montra quelques prises de vue de ses castings et il fut convaincu : les filles étaient sans exception exceptionnelles !!! Voici une occasion de travailler un sujet qu’il n’avait jamais osé aborder.
Les deux filles se tenaient devant lui, souriantes, comme si leur tenue n’avait rien que de très banal. Malgré lui, ses yeux se posaient sur les poitrines ravissantes des deux adolescentes qui semblaient plutôt fières d’être ainsi distinguées. Elles ne portaient que d’étranges pendants aux oreilles. C’était, à y regarder en détail, des olisbos miniatures sculptés dans le corail. Chacun de leurs seins était pris à la base dans un lacet de soie violette très serré. Une sorte de jarretière en dentelle noire ornait le haut de leurs cuisses sveltes et même un peu maigres. Entre leurs jambes à peine entrouvertes, il distingua à la dérobée les chattes les plus attirantes qu’il ait pu contempler de toute son existence, entièrement dépourvues du moindre poil follet, ourlées comme la fente des coquillages dénommés porcelaine dont il possédait un exemplaire sur sa table de nuit.
Les filles le saluèrent en s’inclinant très bas devant lui comme des geishas. Prestement elles ramassèrent tous ses bagages pourtant nombreux, se chargeant à n’en plus pouvoir avancer. Il voulut les soulager en prenant une poignée de la plus grosse mallette, celle contenant l’énorme caméra, mais elles se récrièrent presque affolées de son geste. À ce moment une voix toute proche à la fois caressante et autoritaire murmura dans son dos : Laissez les mules travailler elles sont là pour soulager mes hôtes qui affrontent cette route épouvantable afin de me rendre visite.
Emma Stein venait d’avoir 25 ans, elle rayonnait de beauté et de vice. Son beau visage de madone éclairé de grands yeux bruns reflétait l’alchimie secrète de cette âme singulière. Douceur, sensualité, extrême sensibilité, mais tout de suite aussi, dureté, sévérité, vice, perversion défilaient comme un diaporama sur ces traits. Personne ne soutenait longtemps son regard. Sa bouche aux lèvres charnues légèrement écartées sur une dentition parfaite semblait vouloir aspirer toute la volupté du monde.
Emma contemplait Xavier dont elle voulait faire son amant, son complice. Elle mouillait quand une pensée fugace des voluptés prochaine affleurait à sa conscience comme la bouche carnassière d’un requin à la surface d’une eau étale. Il avait oublié les deux jolies esclaves. Il ne songeait même pas à demander des explications. Elle le prit par la main et, par une allée dérobée, ils entrèrent dans la vaste demeure. Elle avançait muette. Dans la pénombre il distinguait les riches ornements, tapisseries, abondance de statues, de peintures parfois monumentales, fresques. Il n’en percevait pas les thèmes. Sa tête s’était mise à tourner ivre des senteurs parfois violentes provenant de bouquets et de gerbes de fleurs disposés à foison sur des tables basses devant les croisées à petits vitraux de couleur, sur les cheminées imposantes, dans les antichambres.
Les boiseries rehaussées d’or, les meubles anciens garnis des velours et des cuirs les plus fins, les lustres immenses pour l’heure encore éteints, tout disait l’imposante et ancienne fortune de la maîtresse des lieux. Il s’étonnait d’un décor aussi baroque pour cette jeune femme qu’il avait rencontrée dans l’atmosphère avant-gardiste d’un festival de technologies de pointe. Il avait admiré ses connaissances, la pertinence de ses questions.
Ils parvinrent dans un salon où les attendait une collation. Une jeune fille en tenue de soubrette vint servir le thé. Elle était grande, mais ne semblait pas avoir plus de 18 ans. Elle portait une jupe très courte et échancrée sur une petite poitrine, des bas en dentelle noire jusqu’au-dessus des genoux, c’était une remarquable petite fille brune, aux pommettes hautes, aux grands yeux sombres.
La chevelure ramassée en un chignon très strict dégageait un visage d’une singulière beauté aux traits encore tendres et enfantins. Elle venait de pleurer à n’en pas douter. Il vit alors que l’arrière de ses cuisses portait les marques nettes d’une fustigation violente.
Se penchant pour servir sa maîtresse elle laissa apparaître son délicieux sexe aux lèvres duquel pendait un grand anneau de cuivre. LIRE LA SUITE


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Commentaires

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vendredi 18 mars 2022 à 12h10 - par  Henic

On est vraiment dans l’épouvantable.