L’éducatrice

dimanche 20 novembre 2022
par  Sylvain de Perry
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L’action se situe à… La nouvelle île des femmes, superficie cent mille mètres carrés. Conquise vers 1998, à la base, uniquement habitée par des couples, elle s’est vite développée. Un gouvernement de femmes a été élu. La loi, en cas de difficulté d’éducation maritale, impose à la femme de laisser son mari sous la tutelle d’une éducatrice.
L’épouse de James a choisi Samia sur le catalogue gouvernemental, car pendant ce temps elle va, de son côté, être « remise à niveau » dans une école spécialisée. C’était une invitation de la commune à laquelle elle n’avait pas pu se soustraire. Sous peine de sanction…

I

James, après le départ de son épouse, regarde Samia. Celle-ci porte le traditionnel uniforme des éducatrices : justaucorps, pantalon de cuir noir, les deux très moulants, ses pieds sont chaussés de mules en cuir à la semelle fine. Elle explique :
— Pendant tout mon séjour, tu devras être nu…
James coupe :
— Mais je…
— Tais-toi !...
La froideur vocale de Samia trouble James :
— Ton interruption est inadmissible. Je comprends pourquoi ta femme a fait appel à une éducatrice. Je te mets une fessée en compte…
James se retient d’intervenir. Il croyait, depuis son mariage deux mois plus tôt, que son épouse était plus cool que les autres femmes de leurs amis. En effet, en plein dîner commun entre voisins, rendu obligatoire par la Loi communale, il arrivait qu’un des convives masculins fût invité par sa femme à la suivre dans une pièce adjacente. Peu après résonnaient des bruits de claques et de cris. Jamais cela ne lui était arrivé, mais il avait remarqué certains regards de femmes entre elles, étonnées par la liberté que sa femme lui laissait. Ces femmes avaient dû en référer à la responsable du quartier et… Samia était en face de lui à le rappeler à l’ordre :
— … Mais je vais simplifier : tu me devras une obéissance passive et immédiate pendant que nous serons ensemble ici. Est-ce compris ?
James comprend que, malgré sa petite taille par rapport à lui, cette femme autoritaire aura le dessus. Il répond :
— Oui. Que dois-je faire ?
— Tu vas aller te déshabiller dans ta chambre. En revenant, tu en verrouilleras la porte et m’apporteras la clé. À chaque fois que tu me réponds, tu dois finir ta phrase par Maîtresse. Va !
James s’éloigne, mais est rappelé illico :
— Qu’est-ce que je viens de te dire ?
Il se retourne, réponds :
— De vous appeler Maîtresse quand je vous réponds.
— Tu ne l’as pas fait.
James a un air surpris, réplique :
— Normal… Maîtresse, je ne vous ai pas répondu.
— Il fallait le faire.
James se retient de hausser les épaules, dit suavement :
— C’est noté… Maîtresse.
D’un signe de la main, Samia lui fait signe de disparaître.

À peine dix minutes plus tard, nu comme sur la photo post-natale, James revient dans la grande pièce, tend la clé à Samia :
— Voici, Maîtresse.
— Tu commences à comprendre. Viens, je me suis installée dans la chambre d’amis.
— Je vous suis, Maîtresse.
James a décidé de se plier à la volonté de cette femme, il a compris qu’il n’avait rien à y gagner de résister. « Mieux vaut en faire trop que pas assez. » pense-t-il.
Une fois entrée, James sur ses pas, Samia ordonne :
— Ferme la porte !
— Bien, Maîtresse.
Elle s’assied sur un tabouret, regarde James, demande :
— Depuis deux mois que vous êtes mariés, ta femme t’a-t-elle fait l’amour ?
James tique, réfléchit, dit :
— Je lui ai fait l’amour, Maîtresse. Pas l’inverse.
Samia insiste :
— Elle ne t’a jamais pénétré dans les fesses ?
James manque de s’étrangler en avalant sa salive :
— Non, non, Maîtresse.
— Ton éducation est à faire. Passe à plat ventre sur mes genoux, je vais te donner ta première fessée.
Comme elle lève la main droite pour lui faire signe, il constate qu’elle l’a gantée de cuir bleu, ce qui en augmente le volume. LIRE LA SUITE

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