Le piano
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Une grande salle blanche, très lumineuse, aux grandes fenêtres, baignées de soleil.
En son centre un grand piano tout blanc et son petit banc.
Cet instrument résonne en moi, je ne sais pourquoi.
Sublime est l’endroit, tranquillité et bien-être, y règnent en roi.
Indéfinissable est ma situation, envoyé pour vacances ou une période pouvant s’allonger jusqu’à plusieurs années.
Étant en ces lieux pour apprendre la musique, glisser mes doigts sur ces touches, blanc nacre.
Confié aux bons soins d’un établissement hors du temps, en apprentissage de belles cordes, et pour éducation de ma vie.
Une valise à mes pieds me fait comprendre que je ne suis pas là en visiteur, sans de fuite possible.
Après un long moment, une belle dame pénètre les lieux, vingt hivers dépassés, vêtue d’une grande robe noire, et de bottines pointues. Ses longs cheveux blonds glissent sur son corps de déesse. Une partition dans une main et sa baguette dans l’autre, elle se dirige vers moi avec un sourire narquois.
« Chris, tu es ici pour apprendre la musique et corriger tes défauts qui, à en croire tes proches, sont nombreux »
« Ma tâche n’est pas insurmontable, personne ne m’a résisté jusqu’à présent »
« Ne pense pas à t’enfuir, cela cristalliserait ma colère envers toi. »
« Tes parents me donnent blanc-seing, tout à ma guise de t’éduquer, comme je le désire. »
« Si l’envie te venait de partir sans m’en avertir, forcé tu reviendrais, soit entre deux officiers, ou mené par l’un de ta famille, avec laquelle contrat j’ai signé. »
La belle dame cache bien des choses, et semble avoir bien des connaissances à mon sujet, je la détaille en évitant de croiser son regard qui me glace un peu.
« Approche-toi de moi, viens plus près que je t’examine. »
Je ne connais pas son nom, et n’ose lui demander.
Doucement, ses mains me chatouillent, je me sens bien, d’être examiné de la sorte.
« Ton dossier parle pour toi qui semble muet pour l’instant, l’es-tu, peu importe. »
« Enfant difficile qui refuse et affronte l’autorité parentale, n’aime pas les devoirs, ni monsieur le curé. »
« Rien de cela, n’est impossible à corriger, mon petit ami, détends-toi, prends patience, tu es ici pour un long séjour. »
Son discours me parle bien, j’aime son autorité, sa fureur transperce ses beaux yeux, ses dents blanches, tendrement caressées par sa langue empressée, je me ferais bien dévorer par cette enchantée.
« Arrête de rêvasser, ne me fixe pas ainsi de tes yeux assassins, grand plaisir pour moi sera de te dresser. »
« Muet tu l’es encore, je vais parler pour toi. »
« Chris tu devras, le respect à toute personne que tu croiseras, baisser les yeux tu feras et obéiras à tout ce que l’on te demandera. »
« Tu peux tenter de ne pas respecter ces lois, punitions tu auras »
« Plus tu me braveras, plus forte la douleur, en toi tu sentiras »
« Baisse tes yeux de loup, une puissante force bouillonnante, je ressens en toi »
« Pour toi et tout le monde, ici l’on m’appelle, Maîtresse Jézabel »
Les dés sont jetés, mon destin est scellé entre ses mains, et son regard puissant, tous deux me vont bien.
Ignorant, je croyais que cette belle dame caresserait mes cheveux avec ses mains.
La Maîtresse désire autrement, cajoler mes fesses avec ses autres instruments, en commençant par sa baguette qui virevolte dans l’air depuis un moment et qui croise rapidement mon postérieur.
« Aïe, pourquoi me faites-vous cela, madame ? »
Sans un mot, son bras entame un revers, puis un double plus violent, qu’ai-je mal fait, qu’elle me le reproche ainsi ?
« Tes oreilles sont-elles bouchées, mon petit ami ? Mon nom est Maîtresse Jézabel, tiens-le-toi pour dit. »
Les hostilités ont commencé, je me dois de calmer la rage qui me pousse à la houspiller de mille façons, elle ne ferait que charpies de moi et de mes mauvaises manières. Il me faut obéir dans l’instant ou souffrir complètement.
« Avant de monter prendre tes quartiers, faisons un tour, sous la douche pour te laver. »
« Pour cela dévêts-toi, entièrement devant moi, je te mène ensuite à l’endroit où tu te frotteras. »
Laissant mon insolence l’ignorer, je me dévêts, offrant ma nudité à son pressant regard.
« Sois diligent, mon petit ami, tu fais languir ma baguette de désir ! » LIRE LA SUITE
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