L’éducation de Kate
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Quand je me réveille le jeudi matin, je m’étire longuement, mais très prudemment, car tous mes muscles sont endoloris et tout mon corps me fait mal. Je réalise que je ne suis pas chez moi et que je suis nue dans un lit qui n’est pas le mien. Je ne comprends pas où je suis, mais je vois Audrey habillée, enfin presque, à côté de mon lit.
Tout me revient à l’esprit à ce moment.
Le gage que Thomas m’a imposé, ma demande d’éducation à Maud pour qu’elle me donne les bases pour être une esclave, les deux jours précédents d’exercices, d’humiliations et surtout cette soirée d’anniversaire où j’ai reçu une raclée mémorable de la part de Pierre, raclée sans commune mesure avec celles administrées par Maud ou Audrey qui sont des caresses en comparaison.
J’ai envie de tout laisser tomber à ce moment tant mon avenir me paraît sombre et plein d’incertitudes sur ce que je vais devenir.
En pesant le pour et le contre, divorce perdant à tout coup ou bien deux petits mois d’esclavage avec Thomas, j’aurai tendance à choisir les deux mois de servitude.
Ce qui me perturbe encore, c’est mon ignorance du « niveau » de Thomas en matière de connaissance et de pratique du rôle de maître. C’est seulement « renseigné » ou bien a-t-il « pratiqué » ailleurs qu’à la maison ? Mais, il ne m’avait jamais rien demandé de spécial.
Peut-être avec une de ses maîtresses ?
Audrey me secoue par l’épaule et elle interrompt le cours de mes interrogations et de mes divagations :
« Bougeons-nous, Kate. Il est onze heures. Tu as une journée chargée aujourd’hui. Je te rappelle que nous sommes jeudi. Il ne reste plus qu’un jour.
Allez, tu vas à la douche. »
Onze heures, j’ai donc dormi 10 heures d’affilée. Et elles m’ont laissé dormir. Ça cache quoi ?
Je me lève et je suis Audrey, bras croisés dans le dos comme je dois le faire, pour aller vers la salle de bains. Je peux voir mon image dans un miroir, le corps zébré de marques du martinet.
Comme les autres jours, la douche est glacée, mais, surprise, elle est suivie d’une longue douche brûlante que je savoure. Je ne comprends pas ce qui motive ce changement, mais dans ma situation, tout est bon à prendre.
Après la douche et les soins d’hygiène, Audrey part vers la cuisine.
Une fois arrivées, elle me fait asseoir à la table et me sert un bol de café et des tartines.
« Mange. Il faut qu’on cause toutes les deux d’hier soir et du futur.
Hier soir, ça a été terrible pour nous deux, mais surtout pour toi, car c’était une première pour toi. Moi, je commence à en avoir l’habitude même si c’est toujours aussi douloureux. J’y suis passé au tout début et ni Monsieur ni Madame ne m’ont fait de cadeau, ils voulaient me briser et ils ont réussi. Maintenant, ma vie leur appartient. LIRE LA SUITE
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