I

Cindy commençait à en avoir assez des frasques son amant. Âgée de vingt-cinq ans, blonde aux cheveux courts, yeux verts, un mètre soixante-dix, poitrine aux petits seins arrogants avec ses mamelons fins et très saillants, ventre plat, musclé, sexe imberbe aux lèvres fines comme celles de sa bouche, fesses qu’elle trouve plates à tort, jambes aux cuisses minces.
Cindy a rencontré Alain, son aîné de quinze ans, lors d’une soirée privée six mois auparavant. Ce type, à l’allure austère, l’a attirée par sa culture et son érudition. Elle lui a cédé lors de leur troisième sortie ensemble.
Depuis un mois, Alain se retrouve avec du travail le soir qui le fait rentrer tard, voire très tard.
Cindy se pose des questions. La trompe-t-il ? Si oui avec qui ?... Huit jours plus tard, elle reçoit un courriel du détective privé qu’elle a engagé, avec plusieurs photos en p. j.

Au volant de sa VW Polo, Cindy se rend dans le secteur mentionné par le détective, se gare dans la rue parisienne. Son chronomètre lui indique 20 h 10. Ouf ! depuis 10 minutes pas de paiement dans la tirelire qui sert à nourrir les rats
de la capitale.
Quatorzième arrondissement, boulevard Edgar Quinet, les rongeurs se baladent tranquillement au milieu des trottoirs.
Cindy se dirige vers le square Delambre, franchit la haute porte rouge du numéro 5, grimpe par l’escalier jusqu’au troisième étage.
Sans bruit, elle ouvre la porte avec le double de la clé en sa possession, se dirige vers la chambre d’où proviennent des bruits et des cris, preuves d’une intense activité sexuelle.
Cindy s’approche sans bruit, constate que le battant est entrouvert. Les borborygmes lui font comprendre que la baise va s’achever. Elle pousse violemment la porte qui frappe contre le protecteur par terre. Un bruit d’enfer qui interrompt les amants.
Cindy, sans élever la voix, dit :
– Toi, la pute, tu as trois minutes pour déguerpir…
Pour Alain :
– … Reste comme tu es.
Celui-ci, comme si de rien n’était, tente :
– Ma chérie…
– La ferme ! Ne bouge pas…
La fille évite de passer trop près de Cindy, s’éclipse nue vers la salle de bain voisine, accompagnée par :
– Prends tes affaires, tu t’habilleras sur le palier.

Une minute trente plus tard, Cindy toise son amant allongé nu sur le lit :
– Que tu aies une maîtresse, je déciderai de la suite. Mais que tu la baises dans le pied à terre réservé aux visiteurs étrangers de ma société ça dépasse l’entendement…
– Pardonne-moi… J’ai merdé…
– C’est le moins qu’on puisse dire, en effet. Je vais récupérer la clé. Ce soir, trouve-toi un hôtel, je t’enverrai un SMS quand j’aurai décidé de la suite à donner…
Alain se permet :
– Mais, ne crois-tu pas…
– Calte ! Habille-toi quand même avant de sortir.
Cindy le plante là.

Cinq jours plus tard, le couple patiente dans la salle d’attente d’un psychologue spécialiste du sexe. Car Cindy se demande si pour Alain le besoin excessif de conquête n’est pas lié à une libido masculine qu’elle ne pourrait pas satisfaire…

Une bonne heure plus tard, deux cents euros en moins dans son porte-monnaie, le couple sort. Cindy expose :
– Comme l’a suggéré le psy. Il vaut mieux que je t’accompagne de suite à son centre…
– Mais à la Boîte ?
– MON entreprise, je m’en occupe…
Parvenu à sa voiture, Alain va pour l’ouvrir, mais Cindy l’en dissuade :
– Mon chauffeur va la ramener à l’entreprise. Je t’accompagne avec ma Bentley…
Le chauffeur de Cindy sait que sa patronne conduit très bien sa voiture, prend les clés de celle d’Alain, laquelle appartient à la société de Cindy. Une fois derrière le volant, elle dit :
– J’espère que la semaine dans le centre du psy te sera profitable…

Le Centre se situe dans le 77, entre Meaux et Melun. Le haut portail d’entrée est ouvert, mais une barrière en interdit l’accès. Cindy immobilise la Bentley près d’icelle. Une jeune femme, en stricte tenue noire, semblable à du cuir fin, s’approche de la conductrice qui a fait coulisser sa vitre :
– Bonjour Madame. Que désirez-vous ?
– Bonjour Mademoiselle. Je conduis un patient pour votre Centre, Alain.
La jeune consulte la tablette qu’elle tient dans sa main gauche, reporte son regard vers Cindy, confirme :
– Il est attendu. Prenez l’allée principale, au premier embranchement à droite afin de garer votre voiture. On vous attendra.
Elle offre la vue d’un corps souple en se retournant avant de manœuvrer la barrière.
Le court trajet amène à destination.
Une jeune femme fait signe à Cindy avec un geste en direction d’autres voitures garées. Une fois arrêtée, la jeune femme ouvre la portière à Cindy, Alain sort du véhicule, le contourne. La jeune femme lui dit :
– Déshabille-toi !
Interloqué, Alain bredouille :
– Ici !
– As-tu besoin d’aide ?
– Non !
– Alors, dépêche-toi !
La jeune femme sourit à Cindy, qui constate qu’elle porte la même tenue que la femme à la barrière, explique :
– Quand il sera nu, je vous accompagnerai au cabinet médical. Cet examen d’entrée est obligatoire. S’il y avait un problème, son admission serait différée.
Alain dépose ses vêtements sur le siège arrière de la Bentley.
Comme il garde son slip, la jeune femme s’approche, le lui baisse, alloue deux fortes claques au cul nu, et le tance :
– Tu seras nu pendant toute la durée de ton séjour. Suis-nous ! La voiture peut rester ouverte, Madame. LIRE LA SUITE