Initiation anale

Chapitres 1 à 5 (intégral)
jeudi 5 septembre 2024
par  Sylvain de Perry
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I

Luc se sent mal dans sa peau. À vingt-six ans, nanti de son diplôme d’ingénieur transport et commercial (ou vice-versa) depuis quatre ans, son travail le passionne. Bien payé, voiture de fonction, etc. il devrait être enchanté. Eh bien N O N ! Motif : sa vie sexuelle de gay (homo en français) est au point mort. Quelques amants de passage, mais rien qui lui convienne. Aucun n’a été capable de le dominer.
Son badge de télépaiement autoroutier lui évite une attente au guichet. Heureusement qu’il roule presque au pas, car le mec qui passe inopinément devant sa VW T Roc a failli se retrouver sous les roues.
Luc, ceinture détachée, jaillit du véhicule vers l’importun qui se tient au capot, l’interpelle :
– Ça ne va pas ? Voulais-tu te suicider ?
Le jeune homme, à peine vingt ans, regarde Luc comme si c’était un extra-terrestre, bredouille :
– Non… Non… mon portefeuille est tombé, je voulais le ramasser.
Luc se retient de le claquer, demande froidement :
– Tu n’as rien ?
– Non, non, Monsieur. Laissez-moi… avancez juste votre voiture que je récupère mes papiers… s’il vous plaît.
Luc s’aperçoit que le garçon tremble, lui dit :
– Reste -là ! Je recule et tu pourras prendre ce qui t’appartient.
Remonté, assuré que ses feux de détresse soient allumés, Luc recule de deux mètres. Le garçon n’a pas menti un objet est au milieu de la chaussée.
Moteur éteint, Luc rejoint le garçon qui met son portefeuille dans la poche arrière de son jean multi-troué. Il avise sur le bas-côté un sac en piteux état, demande :
– Où vas-tu ? Comment t’appelles-tu ?
Le jeune homme, yeux baissés, se crispe :
– Laissez-moi ! Merci ! Je n’ai pas besoin de votre pitié !
Luc prend le menton du garçon entre deux doigts, le force à relever la tête, insiste :
– Je n’ai aucune pitié. Quand on est bien élevé, on regarde son vis-à-vis…
Les yeux bleus du jeune homme blond troublent Luc qui propose :
– Détends-toi ! Tu m’as fait peur, je te croyais sous ma voiture. Où vas-tu ?
Pour la première fois, un sourire naît sur le visage du garçon qui répond comme s’il se détendait d’un coup :
– Je m’appelle Jean. Où vous m’emmenez, ce sera parfait.
D’une main fine, il attrape la dextre de Luc, s’en libère, désigne son sac :
– C’est ma vie. Donc quand vous me ferez descendre de… ta voiture, je te quitterai.
Décidé, il va prendre son sac, va jusqu’au coffre, l’ouvre, balance son sac dedans avant de le fermer, passe côté droit, ouvre la portière, s’assied sur le siège passager, la ferme.
Luc en reste comme deux ronds de flanc, éclate de rire, va s’asseoir derrière le volant, tourne la tête vers Jean :
– Je couche ici ce soir. Donc si tu n’as pas peur de partager ma chambre, je t’offre l’hospitalité…
Comme il voit Jean se crisper, il dit très vite :
– Pas de crispation, Jean. Mon boulot paye intégralement mes frais. Tu ne me devras rien. Je suis certain que tu n’as pas mangé de viande depuis longtemps. Afin d’être clair : je suis gay, mais je ne force personne à rien…
Jean se détend illico, pose sa main sur la cuisse de son chauffeur, coupe :
– Ça me va ! Je ne t’accuserai pas de viol. On reste ici, ou on y va. Afin d’être aussi clair que toi : je suis gay itou.
Luc démarre le véhicule, se glisse rapidement dans la circulation qui commence à s’intensifier vers la ville de Bordeaux.
Luc tend son Samsung à Jean :
– Programme hôtel Burdigala sur Waze, stp.
Pendant le trajet jusqu’à la rue Georges Bonnac, Jean explique qu’il est plus actif que passif, préfère les hommes mûrs, coupé par Luc :
– Dommage pour moi. Aïe !
Jean, enhardi, a pincé la cuisse qu’il tient toujours, dit :
– Préférence ne veut pas dire refus de jeune. J’ai dix-neuf ans. Une rupture m’a fait quitter Bayonne. Et toi ?
– Aucune liaison depuis trois ans. Je cherche un mec capable de me tenir en main, me fesser si je me conduis mal, ce genre de truc. Tu es peut-être un peu jeune pour piger ce que je cherche. Aïe !
Nouveau pincement de Jean ; Luc insiste :
– J’ai parlé de fesser, pas de bleus.
Parvenus à destination. Luc invite Jean :
– Va au coffre, prends ton sac, sors ma valise et l’attaché-case, s’il te plaît.
Luc consulte son chronomètre : quinze heures trente.
Carte de la voiture en main, il rejoint le jeune, va pour prendre sa valise, Jean s’y oppose :
– Laisse. Prends juste ta petite.
Luc sourit :
– Merci.
La réception est vide hormis l’homme aux clés d’or, accueillant :
– Il y avait longtemps, Monsieur Luc.
– En effet Jacques. Avez-vous une suite, vu que je ne suis pas seul ?
– Pour vous la Royale est disponible.
– Merci, Jacques (Il ouvre discrètement son porte-monnaie, récupère vingt euros qu’il glisse subrepticement dans la poche supérieure de Jacques). Je vais aller en ville après un passage au bar, faites monter nos bagages, s’il vous plaît.
– Bien sûr, Monsieur Luc.
– Merci. Jean, viens. LIRE LA SUITE



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