Gâteries d’un soir d’hiver
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J’arrivais au rendez-vous donné. 23h00 devant la grande porte aux têtes forgées. Une nuit d’hiver presque douce malgré les flocons qui tombaient doucement dans cette petite rue du centre ville. Les passants n’étaient pas nombreux. Pour dire je n’avais croisé qu’une seule personne, une vieille dame emmitouflée dans sa doudoune très 70’s et bottes en fourrure, elle tenait en laisse son petit chien assorti aux bottes, comme à la fourrure, tons blanc-beige. Yeah !!! Gimme somme looooove, je suis sur que cette vieille dame était une fan du grand Julio Iglesias depuis des décennies. Le grand chic ! Moi aussi j’étais chic, j’avais gardé ma tenue du jour, un costume de soie gris, un pull col roulé en cachemire noir, mon manteau noir arrivant mi-cuisse et des chaussures de cuir noir, bref j’étais plutôt e. J’avais besoin de me rassurer, cette armure très classique m’avait toujours donné beaucoup de charme et d’assurance. Quelque part, l’idée de devoir absolument maîtriser les évènements qui allaient suivre ne cessait de trotter dans ma tête. Voilà plusieurs mois que je jouais sur le fil avec Angélique, plus jeune que moi d’une génération, elle semblait depuis longtemps sous mon charme. Plusieurs mois à jouer sur du velours, à la laisser venir doucement, jamais un mot déplacé, jamais une ouverture trop flagrante. Je maîtrisais mes désirs comme le musicien apprivoise son instrument, avec patience, avec humilité. Certains pensent que le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder, moi je serai plutôt d’avis que le meilleur moyen de céder à la tentation, c’est d’y résister le plus longtemps possible, et peu importe le prix ! J’avais résisté longtemps, il était temps.
Malgré son jeune âge, Angélique n’était pas une jeune première loin de là ! Je l’enviais un peu pour tout ce qu’elle semblait vivre, moi qui n’avait jamais vécu une telle jeunesse (Affaire de génération ?). Elle était plutôt du genre à cultiver un jardin de mâles vigoureux. Je crois que ce qui lui plaisait en moi était ce côté un peu féminin, esquivant ses tentatives pour mieux faire fructifier mon avance, laissant entrevoir une douceur infinie teintée d’une assurance mature, donnant à mes caresses le goût de l’éternel et la brulure des morsures. Angélique était prête. La chasse pouvait commencer. Je ne lui avais dit qu’une chose « rendez-vous dans une semaine à 23h00 devant la grande porte aux têtes forgées ». Rien d’autre. Elle était là. Des cheveux de jais, des lunettes très strictes, un long manteau noir ne dévoilant rien d’autre que des bottes de cuir encore plus sombres. Délicieuse proie que je voyais là. Notre tout premier rendez-vous. J’approchais doucement, un sourire satisfait, sur de mon fait et de ce que j’allais faire. Un baiser sur ces lèvres rouges, doucement, tout doucement, comme une plume voletant à l’air libre, je déposais mes lèvres sur les siennes et n’oubliais pas de glisser ma main dans l’ouverture de son manteau. Nos visages s’étaient figés, seules nos respirations trahissaient une tension délicieuse. Ma main échouait sur la peau de ses jambes nues, je remontais, soulevais le tissu de sa jupe, continuais, parachevais ce chemin dans un lieu inondé d’une belle chaleur. Je l’entendis gémir doucement. Fin du baiser. Ma main reprenait son souffle à l’air libre.
J’ouvris la grande porte et lui glissai à l’oreille.
« Suis-moi petite Angélique »
Le porche fut franchi main dans la main, j’avais l’impression de retrouver mes vingt ans. Derrière la porte régnait le noir complet, et une peur enfantine me saisit dans l’instant. Angélique eu tôt fait de me faire vieillir en l’espace de quelques secondes, cette fois c’était sa main à elle qui s’était posée au plus proche de mon entrejambe, je me sentis grandir de quelques chaleureux centimètres, rassuré de retrouver tous mes moyens et de quitter l’enfance. Mes yeux s’habituaient à la nuit noire, je distinguais formes et reliefs. Elle continua sa ligne d’avantage, je me retrouvais plaqué contre le mur. Cette fois c’est elle qui susurra à mon oreille quelques mots doux.
« Donne-moi tes mains, laisse-toi faire »
J’obéis, docile et conquis pour l’instant, je décuplerai ma fougue plus tard. Elle saisit une première main, la glissa dans mon dos. Clac. Petit bruit métallique, le froid sur mes poignets. J’étais menotté. Deuxième main. Clac. Un étonnant retournement. Les menottes étaient visiblement attachées à une autre chaîne, cette fois accrochée au mur. Petit stress... après tout... je m’étais peut être trompé sur son compte, je ne la connaissais pas vraiment cette jeune femme... frisson... grand stress. Sa voix me rassura. LIRE LA SUITE
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