Camille et Claude
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CHAPITRE 1 : La rencontre
Nous sommes un couple à la recherche de nouvelles sensations. Et récemment, nous avons découvert en nous un certain désir d’être dominés. Comme, aucun de nous n’a d’expérience ou de tendance dominatrice, nous avons cherché, sur différents sites, un partenaire pour une première expérience. Nous sommes finalement entrés en relation avec un homme qui nous a semblé pouvoir nous apporter ce que nous recherchions.
Après échange de plusieurs messages, il nous a fixé rendez-vous pour une première rencontre. Nous devions dîner à la terrasse d’un restaurant d’une ville voisine où il nous rejoindrait. Ce soir d’été, mon amie Camille et moi sommes donc attablés à la terrasse du restaurant. En mangeant, nous parlons de nos sensations et de nos attentes, impatients et quelque peu inquiets aussi avant la rencontre. Un homme, la cinquantaine élégante, mange seul, à une table voisine. Au cours du repas, nous surprenons plusieurs fois son regard posé sur nous, nous détaillant.
À la fin du repas, alors que le garçon débarrasse sa table, sans hésitation, notre voisin vient, d’autorité, s’asseoir à la nôtre. Il nous annonce qu’il est celui que nous attendons, que le garçon va apporter les cafés qu’il a commandés, qu’après nous avoir observés et avoir entendu notre conversation, il est prêt à nous faire vivre cette nouvelle expérience, si nous en sommes toujours d’accord. Séduit par sa bonne mine et sa prestance, sans beaucoup d’hésitation, après un regard d’approbation de mon amie, je réponds que nous pouvons toujours faire un essai, à condition que ce soit sans violence gratuite.
Les cafés nous sont servis à ce moment-là, ce qui interrompt la conversation et le dispense de répondre de suite. Nous les dégustons silencieusement, chacun de nous deux se demandant ou imaginant quelle va être la suite des événements. Sa tasse reposée, il nous dit en souriant qu’il n’est pas sadique et que nous ne subirons aucune contrainte qui ne soit acceptée. S’il y a contrainte, le soumis est toujours consentant, connaissant le « mot de passe » lui permettant d’y mettre fin. La soumission permet la mise au jour et l’acceptation de désirs et de pulsions qui, sans elle, ne seraient ni reconnus ni assouvis par le soumis.
D’ailleurs, s’il a bien compris notre attente, ce n’est qu’un simple jeu pimentant notre vie que nous désirons. Nous acquiesçons à ses propos. Il ne saurait être question, pour nous, de soumission totale, mentale et physique. Déjà, notre initiative relève d’un important saut dans l’inconnu. Pour ma part, face à cette situation nouvelle, je me sens un peu oppressé, mais aussi terriblement excité. Comme s’il sentait cette inquiétude en moi, il me dit de me détendre, que, là, maintenant, il va parler à mon amie.
Il la regarde et lui dit qu’elle est très belle et qu’il est sûr qu’elle sera une soumise parfaite. Muette, elle paraît comme envoûtée par ses propos. Le regard qu’il pose sur elle a déjà pris possession de son corps. Je sens que son regard et les mots qu’il prononce la touchent, la caressent, la déshabillent plus sûrement que ses mains. Avec, je le sais rien qu’en la regardant, cette chaleur qui naît et grandit peu à peu au creux de son ventre. Pour qu’elle savoure cette sensation, qu’elle ressente pleinement ce trouble qui l’envahit, il se tait un moment, la détaille en silence. Rougissante sous ce regard inquisiteur, elle croise nerveusement les jambes, comme pour masquer le trouble intime qui naît en elle, mais que nous percevons parfaitement tous les deux.
Souriant, il reprend alors la parole et d’une voix douce, mais ferme, lui dit qu’il comprend fort bien son émotion, sa gorge sans doute nouée, sa difficulté à parler. Pour cette première fois, afin de surmonter sa gêne, elle doit marquer son désir et son acceptation, par un acte simple, mais fortement symbolique. Il souhaite donc qu’elle se rende aux toilettes retirer sa lingerie, puis qu’elle revienne s’asseoir en gardant les jambes décroisées, ouvertes, comme toujours, dorénavant, en sa présence.
Stupéfait, je vois Camille, les yeux baissés, décroiser lentement les jambes, se lever, prendre son sac et obéir. Elle s’éloigne vers l’intérieur du restaurant, suivie par nos deux regards. Dès qu’elle a disparu, ses yeux reviennent sur moi, et il me demande si j’aime cette sensation de trouble que visiblement je ressens. Je reconnais que c’est une sensation nouvelle pour moi, qui me bouleverse profondément et que oui, j’aime ça. Il me rétorque qu’il en était sûr, que si cela ne m’avait pas plu, je serais déjà parti.
Il me demande alors de lui décrire un des fantasmes auquel je rêve. Et me voilà, décrivant à un parfait inconnu qui me fixe de son regard impérieux, le fantasme qui m’obsède depuis plusieurs mois : regarder, sans pouvoir intervenir, un homme soumettre Camille, la plier à tous ses désirs, jouer avec son corps, l’ouvrir, la pénétrer et lui faire l’amour, soumise de gré ou de force.
Toujours souriant, notre Maître — il faut bien l’appeler ainsi maintenant — acquiesce :
« Eh bien, nous verrons ce que nous pourrons faire pour réaliser ça...! Ton amie est si belle et si désirable… »
Je déglutis avec peine, réalisant que bientôt cela risque de ne plus être simplement un fantasme, mais de devenir une réalité. Cette idée me tourmente, mais malgré cela, je suis très excité et mon sexe réagit spontanément à cette évocation.
À cet instant Camille fait sa réapparition, toujours aussi gênée. Elle s’assied comme on le lui a ordonné et tire sa légère jupe portefeuille sur ses cuisses. Elle ne recouvre que partiellement ses jambes, qui, maintenant disjointes, écartent le tissu sur ses cuisses. Son corsage de soie est maintenant entièrement boutonné, fermé jusqu’au col. Évidemment, l’homme s’aperçoit aussitôt du changement.
« C’est bien Camille, dit-il, je ne te demande pas de sortir de ton sac les pièces à conviction. Ton attitude prouve assez que tu as obéi scrupuleusement ! Mais, vraiment, pourquoi cacher une aussi belle poitrine ? Tu vas rouvrir ton chemisier… jusqu’à la naissance de tes seins ! »
Hésitante, coulant vers moi un regard furtif, elle obéit. Nous fixons la naissance de sa gorge, que la rougeur a gagnée, et qui apparaît dans l’échancrure. Nous nous taisons tous trois, nous, tout à notre gêne ou à nos inquiétudes, lui savourant le spectacle de notre émoi, son emprise sur nous, le trouble qu’il fait naître en nous.
Au bout d’un long silence, alors que Camille retrouve peu à peu, une attitude moins figée, et se détend quelque peu, il lui demande de lui confier sa culotte quelques instants. Ahurie, Camille ouvre son sac et lui remet discrètement la lingerie roulée en boule dans sa main. Mais lui, déploie le string gris perle, le tourne, le retourne, le hume. Puis il hèle le serveur en agitant le trophée. Camille ne sait plus où se mettre.
« Oui, monsieur ?
— Mon ami, que pensez-vous de ce vêtement que madame vient de retirer ?
— Heu…, heu… c’est une pièce magnifique, monsieur.
— N’est-ce pas ? Elle est tout humide, même un peu poisseuse. Et odorante à souhait !
— …
— Il conviendrait sans doute de colmater rapidement cette brèche qui suinte avant que la fuite ne s’aggrave, surtout maintenant que madame n’a plus cette protection ! Notre ami s’y emploiera dès qu’il vous aura réglé !
Quand le serveur s’est éloigné, après un regard insistant vers mon amie, écarlate, le Maître se retourne alors vers elle, toujours immobile, figée de honte, et me désignant :
“Sais-tu ce qu’il souhaite que je te fasse subir ?”
— Oui… je crois, dit-elle.
— Et toi, qu’en dis-tu ? Tu es seulement d’accord ? Ou bien tu en as toi-même envie ? »
Camille baisse la tête, rougissant encore plus, si possible :
« Oui.
— Oui ? Oui quoi ?
— … Oui, moi aussi j’en ai envie…, lâche-t-elle enfin dans un souffle.
— Imagine-toi les choses que tu vas subir, sans compter celles que tu vas devoir faire sous mes ordres ! »
Camille l’écoute en hochant lentement la tête, fascinée, le regard trouble.
« Bien ! Puisque nous sommes d’accord, rendez-vous à la même heure la semaine prochaine, devant ce restaurant pour votre baptême à tous les deux ! Dans la même tenue… », précise-t-il en fixant mon amie dans les yeux et en lui tendant son string. Puis nous quitte en nous souhaitant ironiquement de passer une bonne fin de soirée.
Nous rentrons nous aussi. Rapidement, pour faire l’amour, avec une fougue décuplée. LIRE LA SUITE
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