Clara en automne
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Ceci n’est pas une suite à ma précédente histoire (« Clara et l’aéroplane »), mais on peut l’envisager comme le second volet d’une quadrilogie que j’aurais dû appeler « Clara et les quatre saisons ». Faisons le compte : après l’été et l’automne, il reste deux saisons. Quand viendra l’inspiration...
C’est vicieux et sournois, un miroir, c’est la traîtrise faite objet. Clara s’y mire et son beau sourire de garce se crispe, s’évanouit, et elle laisse échapper un gros mot. Ma main, qui passe à proximité, s’abat sur sa croupe nue. Elle gémit. La chair lunaire continue de frémir un instant.
— On reste polie en présence de son Maître, tonitrue-je.
— Non mais, t’as vu ?
Qu’aurais-je donc vu, sinon son cul rond et arrogant, ses seins qui pointent, ses reins bien creusés ? Une ombre qui passe dans son regard clair ?
— J’ai du gras, se désespère-t-elle en pinçant son beau ventre sous le nombril.
Je choisis de ne rien dire : si j’abonde, je suis un mufle et si je démens ou que je dis la vérité, à savoir que je m’en fiche, cela ne changera en rien son appréciation. Je n’ai pas le temps : Clara est pressée, sa vie réelle de petite bourgeoise BCBG l’attend, et moi-même, j’ai mes oeuvres. Pendant tout le voyage de retour, j’entends parler de régime, de petites salades sans calories. D’excès qu’elle ne fait pas, pourtant. Ça n’arrive pas souvent, mais là, Clara m’ennuie profondément.
— Tu devrais faire du sport.
Regard lourd de reproches.
— Pas question, je déteste ça.
Elle va donc faire du sport. Elle ne le sait pas encore mais moi, oui.
Une dizaine de jours plus tard, nous nous retrouvons dans cette maison que nous prête parfois une amie (voir « Clara et l’aéroplane »). C’est là que nous vivons le plus souvent nos perverses cochonneries, à l’abri des importuns et des regards indiscrets. Elle frétille car je lui ai amené un cadeau. Emue, elle déballe en souriant. Un peu, puis beaucoup moins.
— Qu’est-ce que c’est, ça ?
— Un short, ma belle, comme tu peux voir.
— Et ça ?
— Et bien, un top.
— Court.
— Oui, court.
— Et des baskets... mais tu sais que je n’aime pas en mettre.
— Tu ne vas tout de même pas courir en talons aiguilles.
Regard qui fusille. S’obscurcit. Se veut apitoyant. Car elle a compris, bien sûr.
— Non ?
— Si.
— Quand ?
— Tout de suite. Tu mets tout ça vite fait, et on va faire un petit tour dans la forêt. LIRE LA SUITE
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