Correspondance 3

dimanche 1er mai 2011
par  ELOGES DES SENS
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La lettre de Mme A* à son amie Mme De V*

Jeune mariée, Caroline a reçu une fessée de son mari, et elle est troublée d’en avoir été troublée sensuellement. Elle s’en ouvre par une lettre auprès de son amie d’enfance, Mme Charlotte de V* qui la rassure en lui avouant qu’elle aussi la reçoit régulièrement de son mari qui en est plus vigoureux au lit.

Ma bonne amie,

Vous écrire ma dernière lettre avait été, je peux vous l’assurer, une vraie épreuve. Attendre votre réaction a été encore plus difficile encore. Cent fois je me suis reproché d’avoir eu l’impudeur de coucher – ho ce mot ! – de telles choses sur papier. Cent fois j’ai tremblé de peur que vous renonciez à tout jamais à avoir pour amie une telle dévergondée. Et puis, ce matin, dans le courrier, l’enveloppe mauve avec votre belle écriture à l’encre violette. Mon Dieu quel bonheur ! Mais aussi quelle stupeur en la lisant ! Ainsi vous aussi ? Moi qui croyez vous connaître, jamais je n’avais imaginé que vous puissiez partager aussi cela avec moi. Si vous saviez comme j’en suis fière que nous soyons en quelque sorte encore plus proche que nous ne le pensions. « Sœurs de cœur, sœurs d’enfance, mais aussi sœur en fessées ! » Pourrait-on dire. Mais il me semble qu’en me répondant vous avez aussi encore joué avec moi, et avec ma curiosité que vous appelez ma naïveté. Vous en avez trop dit, ou pas assez, ma chère. Maintenant il vous faudra répondre à tout, sinon je vous dénonce à votre mari, et je ne doute pas qu’avoir fait de telles confidences vous vaudra de sa part l’envie e se surpasser sur votre postérieur. Je vous taquine, ma douce, et je sais bien que vous avez fait exprès de ne me dire les choses que partiellement pour exacerber ma curiosité que vous connaissez bien. D’abord j’ai cru comprendre que n on seulement « cela » vous est arrivé, mais que « cela » vous arrive souvent. Si souvent que cela ? Depuis cette fessée inaugurale de votre nuit de noce, vous en recevez donc si régulièrement ? Vous faites aussi allusion à la meurtrissure des verges, cela veut-il dire que votre mari ne se contente pas de vous chauffer le derrière à la main ? Mon Dieu, je n’ose imaginer les ravages que doit faire un instrument conçu spécialement pour cet usage. Alors vite, ma belle, asseyez vous à votre écritoire – sauf bien sur si l’état de votre fondement ne le permettait pas – et racontez moi tout. Et dites moi aussi ce que je dois comprendre des dernières lignes de votre lettre. J’ai cru y déceler une sorte de nostalgie ou de déception. Votre mari vous délaisserait-il ? J’avais auparavant pourtant cru comprendre qu’il était fort entreprenant et fort gaillard de ce point de vue. J’espère qu’il n’est pas souffrant. Je suis pourtant certaine que vos appâts ne peuvent le laisser indifférent.

De mon coté, je vous l’assure, je ne vous cacherai rien. D’abord vous sembliez souhaiter à demi-mots que cette fessée ne soit pas une expérience unique. Eh bien ma douce, votre souhait a été exaucé. C’était d’ailleurs quelques jours seulement après que je vous aie écrit. Et je dois avouer que, cette fois, il n’a pas eu à chercher un prétexte, je pourrais presque dire que je l’avais bien mérité. Vous connaissez mon incapacité à respecter un horaire, et mes retards presque systématiques. Depuis notre mariage, et même avant, c’est un de mes défaut – et Dieu sait que j’en ai quelques autres – qui exaspère le plus mon mari. Or, ce soir là, je suis rentré à la maison à presque vingt heure, en ayant oublié que nous devions sortir pour un dîner où nous étions attendus à dix neuf heures. A mon grand étonnement mon mari n’a pas élevé la voix, et ne m’a pas vraiment fait de reproches, se contentant de dire d’une voix un peu froide :

« Nous n’allons pas encore perdre du temps, nous sommes déjà assez en retard. Nous en reparlerons plus tard »

Nous nous sommes bien sur excusés auprès de nos hôtes, et mon mari a eu l’élégance de ne pas me mettre mal à l’aise en m’en rendant responsable. Il n’a pas fait une allusion à ce retard durant la soirée, et je dois même sire qu’au retour à la maison il s’est montré charmant et pour tout dire … empressé. En quelque sorte nous nous sommes réconciliés sur l’oreiller avant même de nous être disputés. Mais le lendemain, au moment où il quittait la maison, il a lancé à mon intention :

« A ce soir. Je t’attends à dix huit heures dans mon bureau. Ne sois pas en retard. » LIRE LA SUITE


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Commentaires

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lundi 2 mai 2011 à 22h39 - par  Henic

C’est charmant, et délicieusement coquin...
Nonobstant quelques fautes de frappe, c’est un plaisir de lire un texte bien écrit, sans vulgarité, avec un vocabulaire recherché.