Sirènes

jeudi 22 septembre 2005
par  Deserrance
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Deux heures du mat, le son des pruches a baissé progressivement, les gens sont partis après avoir fini leur dernier verre, le bar a fermé ses portes et c’est à regret que nous avons pris le chemin du retour. Dans l’ascenseur, ma femme s’est rapprochée imperceptiblement, j’ai fait de même. Nous nous sommes pris au jeu, nos mains nous ont échappé, notre souffle s’est accéléré, l’air s’est fait manquant, le désir irrépressible.
Nos lèvres sont liées les unes aux autres, nos langues jouent une symphonie de murmure, ma main glisse sur les grains de sa peau, ses doigts se perdent dans ma chevelure, je glisse la clef dans la serrure… chut… ne faisons pas de bruit, notre boutchou doit dormir, Delphine la nounou aussi… nous franchissons le seuil… elle pousse la porte de son dos… chut… se retrouve face à moi… je me fais encore plus présent… lui attrape les mains… destination plus haut… là au-dessus… tu t’accroches au porte-manteau… ton corps vacille… ton ventre devient courbe… je comprends… je desserre tes lèvres… je descends pour en rejoindre d’autres… d’autres moins bavardes… mes mains remontent ta jupe… détaillent les dessins de ton sous-vêtement… pureté… raffinement… luxure… cette fois mes mains prennent le chemin inverse… elles font glisser cette si jolie pièce de tissu… et alors ma langue trace le chemin… de ton nombril à ton bouton d’ivoire… à ton souffle je devine le plaisir procuré, au nectar que tu m’offres je n’ai plus à deviner… tes mains se posent alors sur moi… tu essaies de parler… en vain je ne te laisse aucun répit… chut… tes mains se crispent, tes ongles pénètrent mes épaules… oui mon ange de plaisir… que c’est divin… ma langue descend, remonte, contourne, chemine, explore, plonge, se darde, appuie, s’écrase, cette fois j’entends distinctement tes râles, tu murmures des petits oui, des ohhh qui s’abreuvent à la source du plaisir… des mmmhhh pleins de gourmandises.
Tu es debout face à moi arc-boutée contre cette porte, tes deux mains sont toujours posées sur mes épaules, pourtant un baiser déposé sur le lobe de mon oreille vient surprendre le cheminement de ma langue. Je me retourne, c’est Delphine… évidemment c’est elle, qui d’autre… je bafouille… je recule… son index sur mes lèvres… chut… alors je comprends… mon amour voulait me signifier la présence de Delphine lorsqu’en vain elle voulait parler… ses ongles ont entaillé ma chair pour me dire stop, arrêtes, puis submergée par le plaisir mon amour a abandonné toute once de volonté… Delphine nous avait entendus, s’était levée, ma femme l’avait vue, Delphine nous avait regardés dans le clair-obscur de notre entrée… LIRE LA SUITE


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