La postulante
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Ce texte écrit en 2005 par mon Maître me plait beaucoup, je le trouve assez brutal d’un côté et envoûtant, passionnant, enivrant de l’autre.
Bonne lecture à tous
deshna
Lundi 2 mai, 10h30
Tu appuies sur le bouton de l’interphone. « Bonjour, je viens pour la place de… » Tu n’as pas le temps de terminer ta phrase, le bruit électrique de l’ouvre porte résonne désagréablement à tes oreilles. Tu essayes d’ouvrir la porte qui ne s’en laisse pas compter. Tu dois pousser un bon coup pour qu’elle cède dans un bruit de raclement désagréable.
Tu sais que tu ne viens pas postuler pour une place ordinaire dans un endroit quelconque. Déjà ta tenue, très courte robe de vinyle noir, ne fait que souligner que tu ne portes pas de culotte. De plus, elle laisse apparaître ton dos nu et ta poitrine très offerte. Des bas noirs et des chaussures aux talons trop courts complètent ta tenue. Autour de ton cou, un collier métallique qui ne laisse rien ignorer de ta condition.
Drôle de tenue pour venir se présenter pour un job. Lorsque je t’ai donné l’adresse du site Internet qui comportait l’annonce, tu savais que ce n’était pas pour un job banal. Le reste a suivi, tu as rempli un formulaire très pointu et tu as reçu un mail de convocation. Ce matin, j’ai choisi ta tenue. Tu n’as rien dit. Tu sais que c’est inutile.
Tu entre dans un petit hall. Face à toi, un grand escalier en bois, à ta gauche, une porte vitrée sur laquelle la mention « récepsion » fait naître un léger sourire sur ton visage. Pour peu, tu corrigerais la faute avec un feutre si tu en avais l’occasion. Tu entres dans la pièce. Face à toi, un énorme bureau derrière lequel trône une blonde cendrée. Tu t’approches. « Je viens pour… » Sans un mot, elle t’indique une rangée de chaises en plastique qui semblent délicieusement inconfortable.
Tu t’assieds au milieu de la rangée, relevant à peine ta robe pour poser directement tes fesses sur le plastique comme tu l’as appris au premier jour de ta soumission. Par réflexe, tu commences à croiser les jambes lorsque tu te remémores la dernière punition que tu as reçue pour cette faute. D’un geste un peu trop vif, tu reposes le pied sur le sol, faisant claquer ton talon sur le sol. La réceptionniste te lance un regard agacé, comme si tu l’avais dérangée dans une tâche importante, alors qu’elle ne semble rien faire, sinon admirer son vernis à ongle et répondre au téléphone d’une voix rauque, qui n’est pas sans te rappeler la tienne au lendemain d’une séance. Tu connais cependant un baume apaisant pour la gorge, chaud, épais, laiteux que seul ton Maître te permet de boire à satiété. Tu chasses cette pensée de ton esprit avant qu’elle ne laisse des traces sur la chaise.
Sur une table basse, des revues comme dans une salle d’attente. Même si ce ne sont pas exactement le genre de revue que l’on trouve dans la salle d’attente de son dentiste, tu n’es guère intéressée de les lire. Trop nerveuse à l’idée de passer ton interview. Tu te contentes d’observer la pièce.
La réceptionniste se lève sans un regard pour toi. Elle s’avance vers une porte au fond de la pièce. Elle juchée sur une incroyable paire de talons. Tu regrettes de ne pas en posséder de tels, mais ton Maître te les a interdit, comme beaucoup de choses. Certains de ces interdits ne sont pas pour te déplaire, d’autres, que tu regrettes profondément. Mais, il est ton Maître et tu lui dois tout. Un instant plus tard, la réceptionniste revient avec une tasse de café, sans t’en avoir proposé, et reprend sa place derrière son bureau avec un dédain consommé.
Trahissant son occupation intense, le bureau est vide de tout papier et même de tout ordinateur. Seul, un chevalet avec son nom diane B. et un téléphone encombrent le meuble. Pour tuer le temps, au lieu de compter les mouches au plafond, tu observes la tapisserie sur le mur d’en face, tout en écoutant d’une oreille distraite les conversations téléphoniques. L’une d’elle te fait sourire. « Non, Madame. Le sieur Lavigne ne fait plus partie de notre cabinet médical. Il a été viré pour incompétence notoire. » Tu te dis qu’incompétence notoire dans un tel endroit ne peut signifier qu’incapacité à faire jouir une femme. Une nouvelle sonnerie de téléphone interrompt tes pensées. « Tu es attendue à l’étage » t’annonce la voix rauque.
Sans se lever pour t’accompagner, elle t’indique le plafond de son majeur. Tu n’es même pas choquée de son insolence. Tu montes l’escalier en balançant bien des hanches comme je te l’ai appris. Tu montes avec lenteur, tu ne tiens pas à être essoufflée. C’est un vieil escalier en bois, raide. Tu m’imagines derrière toi, profitant du spectacle de tes fesses offertes à mon regard lubrique. Arrivée à la dernière marche, n’ayant reçu aucune indication, tu te diriges au son des voix que tu perçois. Un virage à droite dans un couloir étroit. Tu entres dans une pièce occupée par deux hommes. Le soleil se déverse à flots par les fenêtres.
Au centre de la pièce, un autre bureau surmonté d’une vaste table de travail. Les deux hommes, habillés de noir, sont assis de part et d’autre du bureau. « Ah, c’est vous. Allez nous chercher deux cafés. Nous discuterons ensuite. » Tu es cueillie à froid par cette remarque cinglante. Pour peu, tu répliquerais bien. Mais, tu sais que tu n’es pas en position de pouvoir le faire. Ravalant ton humiliation, tu redescends l’escalier. En montant, tu n’avais pas remarqué à quel point il est raide. Tu te tiens à la rampe. Arrivée au rez-de-chaussée, tu rentres dans la réception et sans un regard pour la téléphoniste, tu te diriges vers la pièce du fond. Tu prépares deux tasses de café que tu déposes sur un minuscule plateau. Lait, sucre et tu remontes le tout.
Lorsque tu arrives devant la porte du bureau, elle est fermée. Tu te débrouilles comme tu peux avec le plateau pour frapper à la porte. Tu fais très attention de ne pas renverser. Dans le bureau, tu te fais un honneur à le servir comme ton Maître te l’a enseigné. A peine as-tu déposé la seconde tasse, que l’un des deux hommes t’attrape par l’anneau de ton collier et le tire vers le bas pour te forcer à t’agenouiller. Toujours sans un mot, il te retire ton collier pour le remplacer par un collier de chienne en cuir. « Installe toi sur le tabouret » Tu te relèves et tu te retournes pour voir un haut tabouret de bar. Celui-ci est d’un modèle particulier, il ne comporte pas de dossier. La seule manière de s’asseoir dessus est de se placer à califourchon.
Tu es quelque peu décontenancée par la situation. En t’installant sur le tabouret, il est évident que ta chatte, fraîchement épilée à la cire le matin même, sera exposée. Même si ton Maître t’a habituée à la nudité, face à des inconnus ou à ses amis, c’est la première fois que tu te trouves seule dans cette position face à des inconnus sans lui. A peine es-tu installée que l’autre homme te passe des bracelets de cuirs à tes poignets. A l’aide de mousquetons, il attache tes poignets à un anneau du collier situé derrière ta tête. Malgré l’inconfort de la situation, tu te redresses pour avoir le dos bien droit en faisant ressortir avantageusement ta poitrine. Tu sais que c’est ce qu’ils attendent.
Reprenant leur place, les deux hommes laissent s’écouler quelques interminables instants dans un silence qui n’est troublé que par le bruit des tasses de café qu’ils boivent avec une lenteur exaspérante. L’un deux prend alors une feuille de papier qu’il relit. C’est le curriculum vitae que tu as rempli sur leur site en réponse à leur annonce. Tu l’as rempli avec l’aide de ton Maître. Ce n’est pas un curriculum vitae normal. Tes caractéristiques de petite salope lubrique y sont largement développées. Les deux hommes ne manquent pas de souligner chacun des points, parfois avec finesse, à d’autres moments, avec plus de lourdeur.
— Quel âge as-tu ?
— Quand as-tu commencé à travailler ?
— Es-tu mariée ?
— As-tu des enfants ?
— Est-ce que tu fumes ?
— Quel travail exerçais-tu avant ?
Les questions, anodines au départ, prennent petit à petit un caractère plus intime.
— A quel âge as-tu embrassé un garçon pour la première fois ?
— Quand as-tu eu tes dernières règles ?
— T’es-tu caressée hier soir ?
— A quel âge as-tu perdu ta virginité ?
— As-tu fait un lavement avent de venir ?
— Qu’est ce qui te fait mouiller quand tu te caresse ?
— Qu’utilises-tu pour te caresser ?
— As-tu déjà eu des rapports avec des femmes ?
— Avec plusieurs hommes en même temps ?
— Depuis quand es-tu soumise ?
— Quand as-tu été dominée pour la dernière fois ?
— As-tu déjà subit la cire chaude ?
— Les aiguilles ?
— Les orties ?
— Les baguettes chinoises ?
— La glace ?
— L’herbe ?
— Les cuillères ?
— L’urologie ?
— La scatologie ?
— Fist ?
— Sodomie ?
— Les massages érotiques ?
— Raconte ton dernier examen gynécologique
— Comment as-tu été cravachée la dernière fois ?
Des dizaines de questions. Tu as à peine fini de répondre à l’une que la suivante arrive. Tu te sens perdre pied. Complètement déstabilisée par le tour que prennent les questions.
— Aime-tu ton Maître ?
— As-tu eu du plaisir avec d’autres hommes ?
— Depuis quand lui appartiens-tu ?
— Es-tu une soumise obéissante ?
— Quels sont tes défauts ?
— Quelles pratiques refuses-tu ?
— Parle-nous de tes fantasmes
— Quelles sont tes faiblesses ?
— Mouilles-tu rapidement ?
— Es-tu une femme fontaine ?
— Qu’est-ce qui te fait jouir ?
— Sais-tu retenir ta jouissance ?
Tu retiens tes larmes avec difficulté. Le flot de questions ne semble pas vouloir se tarir. Tu te sens balancée entre ces deux hommes. Lorsque cela s’arrête enfin, ils placent des bracelets de cuirs à tes chevilles. Ils libèrent tes poignets et te font descendre sans ménagement du tabouret en te prenant par les cheveux. Ils te font entrer dans un cagibi qui a tout du placard à balais. « Allonge-toi sur le ventre. » Tu obéis. Tes poignets sont attachés à tes chevilles. Un bandeau est posé sur tes yeux. « Nous allons nous pencher sur la suite à donner à ta candidature. » LIRE LA SUITE
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