Invitation chez Mr C.
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La dernière fois où nous nous sommes vus, Monsieur C m’avait demandé de le rejoindre chez lui le matin à 10h30 précise. Vous ai—je déjà parlé de la maniaquerie de Monsieur C en matière d’horaire ? Pour lui il s’agit de n’arriver ni en avance et, bien sûr, encore moins en retard ce qui serait impardonnable et donnerait lieu à punition.
Sachant cela et quoique à vrai dire j’aime bien être punie par Monsieur C (mais il ne faut pas abuser de ces plaisirs ou, du moins, les provoquer), j’avais fait en sorte d’arriver suffisamment tôt chez lui quitte à attendre dans ma voiture l’heure de notre rendez—vous. En fait, j’avais tellement peur d’arriver en retard que, la fluidité de la circulation ce jour là aidant, je me suis garée devant son immeuble avec une bonne demi heure d’avance. Le temps de fumer une cigarette tranquillement pensai—je puisque il est formellement interdit d’allumer la moindre cigarette dans l’appartement de Monsieur C qui a horreur de l’odeur du tabac.
Tout en exhalant lentement la fumée, je repassai dans ma tête les détails de ma tenue espérant n’avoir rien oubliée. Comme il me l’avait ordonné, j’avais revêtu ce jour là une guêpière en satin vert émeraude bordée de dentelles noire terminée par de fines porte—jarretelles retenant des bas en soie noire. Le devant la guêpière, échancré jusqu’au nombril, découvrait bien mes seins. Un minuscule string qui plus est fendu de part en part à l’entrejambe laissait le libre accès à mon sexe parfaitement épilé et à mon cul. A mes pieds, j’avais chaussé de fins escarpins en cuir noir aux talons d’une vertigineuse hauteur. Assurément pas commode pour marcher mais, ce jour là, absolument indispensables. Une jupe évasée noire mi—longue ainsi qu’un large chemisier en tulle transparent noir également complétaient ma tenue. A vrai dire, pas vraiment la tenue idéale pour déambuler dans les rues mais, heureusement, la fraîcheur du temps m’autorisait à me couvrir d’un manteau.
Je jetai un coup d’œil vers l’horloge de la voiture. 10h13. « Encore un bon quart d’heure à attendre » pensai—je en allumant, rendue fébrile par l’attente, une deuxième cigarette Les minutes semblaient durer des heures. Lentement, quoique j’y fasse je sentais monter en moi une impatience qu’il m’était de plus en plus difficile de juguler. Dans ma tête virevoltaient en un mélange confus, les souvenirs de mes précédentes rencontres avec Monsieur C qui, sans avoir jamais fait preuve de violence ou de cruauté, n’était pas moins sans aucune complaisance.
Je nous revoyais dans cette chambre d’hôtel qu’il m’avait demandé de retenir. B était de la partie ce jour—là. Il nous avait demandé de l’attendre agenouillées cote à cote sur le lit, les fesses dirigées vers la porte, les yeux bandés, seulement vêtues de nos guêpières. Avec un sourire, je me remémore l’appréhension de B qui ignorait totalement qui devait nous rejoindre. Bien sûr, je m’étais bien gardée de lui donner le moindre indice.
Je me demandai quelle surprise, Monsieur C me réservait à mon tour aujourd’hui. Peut—être pensai—je avec un frisson de contentement, T. sera là aussi... Puis, je me souvins, non sans appréhension, du dernier texto que m’avait adressé Monsieur C. Machinalement, je pris mon téléphone et relus ce qu’il m’avait écrit : « Sachez, miss poisson—lune que vous serez punie de votre outrecuidance car vous avez oubliée comment vous devez parler à votre Maître »
Effectivement, Monsieur C avait raison. La réponse que je lui avait faite pour lui confirmer que je serai bien au rendez—vous qu’il m’avait fixé avait été pour le moins laconique et j’avais éludé les bases du plus élémentaire respect dans lequel je devais, en toutes circonstances, m’adresser à lui. Je m’en voulais pour cette faute qui je le savais ne pouvait, à juste raison, rester impunie.
Comme si je voulais encore amplifier mon appréhension, je relus également le dernier texto qu’il m’avait adressé le matin même qui ne laissait aucun doute sur ce qui m’attendait ce jour là : « Ta venue est attendue, ta punition est prévue, tu seras remplie et défoncée, tu partiras abreuvée et repue. Tu te souviens de l’heure du rendez—vous... » Pourtant malgré l’inquiétude que ces mots éveillaient en moi, je ne pouvais pas ignorer l’excitation qu’ils suscitaient aussi. Déjà, je sentais mes sens en éveil et mon corps frémir d’impatience. Bizarre comme la perspective de devoir subir une punition, qui risquait d’être douloureuse, me plaisait. LIRE LA SUITE
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