Fairy érotique (3)
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4. Florence
Une immense solitude pesait sur Florence. Se réveiller isolée en pleine nature, sans ses amis ! C’était un usage bien établi depuis longtemps, eux se levaient assez tôt et elle dormait jusqu’à 11 h. Mais toujours ils se trouvaient là quand elle surgissait de la tente, les yeux encore gonflés et l’accueillaient avec des plaisanteries plus tendres que méchantes. Ce matin, personne, même pas un petit mot griffonné qui expliquait leur absence. Une angoisse sourde la tenaillait. Mais que pouvait-il leur être arrivé, au fond ? Le loup-garou ne les avait pas mangés, ils n’allaient pas tarder à reparaître !
Avant de s’habiller, elle se nettoya avec des lingettes humides, scrutant une fois de plus son corps pour essayer de le trouver pas trop mal. Elle aurait aimé avoir le physique de Cécile, grande et mince, mais elle était plutôt petite et potelée. Elle se trouvait les cuisses épaisses, du ventre… un gros cul ? Cécile l’avait étonnée un jour où elles faisaient leur toilette ensemble en lui disant qu’elle aurait aimé avoir un postérieur rebondi comme elle, plutôt que le sien qu’elle trouvait trop plat. Ses seins… Ha ! C’était la seule chose que Flo aimait franchement chez elle. Fermes et développés, sans être trop volumineux. Hervé lui disait aussi qu’elle avait un beau visage rond, une bouche charnue, de jolies boucles très brunes. Cécile, qui avait une chatte blonde peu fournie, lui avait même avoué envier sa touffe épaisse et noire. « Elle est pourtant tellement plus belle que moi ! »
Personne n’arrivant, elle décida d’aller marcher. Elle jeta un coup d’œil au cercle de pierre et chassa une pensée qui la faisait frissonner. « Nous nous sommes installés dans un lieu de culte du néolithique, c’est peut-être un sacrilège… » Elle suivit le sentier et arriva à un groupe de vieux arbres. Florence aimait contempler la nature et ses formes fantastiques. Ces arbres, là, lui évoquaient des corps humains qui se tordaient. Des branches inclinées vers le sol semblaient de longs membres noueux, garnis de doigts crochus. Elle s’approcha d’un des troncs et en toucha l’écorce, qui était assez lisse. Où étaient ses amis ? Face à l’arbre, elle se remémorait des souvenirs anciens, mais toujours brûlants… Elle habitait le même quartier que Cécile et Hervé, allait à la même école primaire. L’été ils jouaient dans le sous-bois voisin. Dans les histoires qu’ils s’inventaient, comme par hasard, elle était toujours la prisonnière, celle que l’on enlevait, que l’on attachait. C’était à des arbres comme ceux-ci que ses deux camarades la liaient symboliquement, d’une ficelle ou un foulard avec un nœud très simple, d’abord le dos au tronc et cela la troublait déjà beaucoup, sans qu’elle sache pourquoi. Un jour, elle avait oublié dans quelles circonstances, elle se trouva attachée face au tronc. À peine en contact avec l’arbre son ventre fut envahi d’une chaleur inconnue qui allait en augmentant, à mesure qu’elle le remuait. Dans leur jeu elle était la prisonnière des méchants guerriers. Cécile lui tira un peu les cheveux. Ce jour-là elle crut avoir fait pipi dans sa culotte, elle était trempée. À partir de ce jour-là, elle se débrouilla pour toujours être attachée de face. LIRE LA SUITE
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