L’âme soeur 2

Le Maître
vendredi 14 juillet 2006
par  Perpol
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Il lui est apparu comme ça, sans tambours ni trompettes, et il est différent de celui qu’elle aurait imaginé. Il est petit, assez quelconque, blondinet curieux, l’oeil pétillant, intelligent, attentif. Pas du tout du genre de ceux qu’elle aurait regardés en rue ou qu’elle aurait désirés de prime abord. Il a même l’air un peu gêné.

Elle ne sait pas si elle doit être désappointée. Elle a désiré qu’il apparaisse et le voilà. Il ne ressemble pas à son père ni à aucun des hommes qu’elle a fréquentés jusque là. Mais c’est à celui-là qu’elle a promis obéissance et allégeance au péril de sa vie. Plus moyen de reculer.

Elle le regarde et lui dit : “je suis à vos ordres, mon maître”. Il la regarde avec sympathie et avec un peu de crainte au fond des yeux, comme s’il n’était pas très sûr de lui, comme s’il était surpris de se trouver là. “J’ai rêvé de toi” lui dit-il, “en tout cas de quelqu’un comme toi, je ne t’imaginais pas ainsi, mais ... tu me plais”.

Elle le regarde, surprise, et lui dit, soudainement attendrie : “moi aussi ... je te trouve mignon ... si je peux me permettre”. Il lui répond, songeur, “c’est vrai, je suis ton maître, j’ai demandé à être le maître de mon aimée, de ma muse, de celle qui, de jour comme de nuit, depuis des années, m’excite sans relâche ; j’ai fait un serment, sur ma vie, en échange de quoi ... me voilà”.

Elle le regarde stupéfaite et dit, dans un soupir : “moi aussi, j’ai juré sur ma vie, en échange d’une mystérieuse présence qui m’apparaissait parfois pour se jouer de moi et pour me faire jouir aussi … tellement fort ! ”.

Ils se regardent interdits, muets, comme deux enfants se rencontrant une première fois. Il lui dit, d’un air tendre autant que niais : “veux-tu être mon amie pour toujours ?”. Elle fait “oui” de la tête, se met à genoux devant lui et lui enserre les jambes de ses bras.

Il est ému, il lui pose les mains sur la tête, lui remue les cheveux malhabilement, puis il s’accroupit à son niveau et l’embrasse. Elle le regarde, les larmes aux yeux. Entre eux, un pacte vient d’être conclu.

***

Ils sortent. Lui porte un pantalon de cuir noir, une veste en cuir assortie, une chemise ouverte. Rien d’exceptionnel quoi. C’est le printemps et son apparence n’éveille pas la curiosité.

Elle non plus n’étonne pas le passant : elle porte un imperméable gris sous lequel l’on voit dépasser ses jambes gainées de bas résille ; elle est chaussée de hauts talons noirs et porte deux grands sacs, un dans chaque main.

Ils marchent côte à côte jusqu’à sa voiture, une auto genre jeep, qui n’offre aucune particularité remarquable. Ils ressemblent à un quelconque couple de passants. Ils déposent les sacs à l’arrière de l’auto et s’en vont en voiture vers le centre de la ville.

Arrivés là, ils font quelques pas et s’installent dans un restaurant. Il la regarde mal à l’aise, à la fois excité par sa présence et interdit devant ce qu’il désire lui demander. Ou plutôt lui ordonner. Elle aussi n’est pas rassurée.

Elle finit par briser la glace en lui demandant d’une voix douce et soumise : “que faut-il que je fasse pour faire plaisir à mon maître ?”. Il est touché par le ton de sa voix, content qu’elle lui demande d’être ce qu’il est : son maître ! Il lui dit ainsi : “tu descends aux toilettes et tu enlèves ton soutien-gorge et ta petite culotte et tu reviens ici”.

Elle le regarde, rosit, et s’éloigne vers les waters. Elle en revient une minute plus tard et, une fois installée à table, elle lui tend, par-dessous la table, son soutien-gorge et sa culotte. Son regard se fait plus intense. Tout cela semble l’exciter énormément ... l’imaginer, ainsi, nue en dessous. Il lui dit : “retrousse ta robe et poses ton cul nu directement sur ta chaise”. Elle s’exécute en évitant son regard.

Puis le serveur apparaît pour demander la commande et repart aussitôt. Il ne commande pas d’alcool, lui signifiant que l’ivresse doit venir sans cela. Elle est décontenancée et contente : “enfin un mec qui ne doit pas boire pour baiser” se dit-elle.

Il lui demande alors : “est-ce qu’une fille peut pisser debout dans un urinoir comme un garçon ?”. “Ca dépend”, répond-elle. “Alors il faudra faire en sorte que cela soit possible”, dit-il, “car je veux que, lorsque tu en ressentiras le besoin, tu ailles pisser dans les urinoirs des hommes de ce restaurant ... je t’accompagnerai”. “D’accord” lui répond-elle, toute émoustillée par cette proposition pour le moins saugrenue. LIRE LA SUITE


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