Les aventures de Barbara
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En cette fin de journée, Barbara commençait à s’ennuyer ferme dans sa boutique, où la clientèle ne s’était pas bousculée. Rien de bien étonnant, la période des soldes se terminait. Encore une petite demi-heure, et elle pourrait rentrer : soirée cocooning. Alors on passe le temps comme on peut, en regardant l’heure… Vérification des articles sur les étagères, bien mettre en valeur la dernière bougie parfumée, les eaux de toilette et leurs lignes de gels douche, laits pour le corps, crèmes, savons aux senteurs assorties. L’avantage, malgré tout, de travailler dans un lieu agréablement odorant, qui maintient en éveil sa sensualité. À vingt-huit ans, Barbara est une fille magnifique, et elle le sait. Brune aux longs cheveux, une frange mutine sur son front, un visage aux traits réguliers, une bouche, et un regard également, qui la révèlent amoureuse des plaisirs partagés, mais aussi un corps aux courbes parfaites, des seins ronds, hauts placés et de forme idéale — qu’elle sait mettre en valeur dans l’échancrure de ses corsages — une taille fine et des jambes longues et harmonieuses, à la fois charnues et musclées… Souvent des regards de désir, masculins ou féminins, se posent sur elle. Barbara le sait. Elle adore ça.
— Je peux vous aider, Mademoiselle ?
Finalement une cliente était entrée à vingt minutes de la fermeture… Comme elle semblait s’être arrêtée pour de bon devant un présentoir, c’était le moment pour la conseiller, l’informer, l’inciter. Une jolie cliente d’ailleurs, ce qui ne gâtait rien : à peine trente ans, blonde aux cheveux mi-longs, crantés, et aux yeux bleus très pur, mince et d’une expression vraiment juvénile, avec un petit côté Hollywood années 50 ; même sans intention particulière, Barbara est sensible à ce genre de charmes qui embellissent le début d’une soirée d’été.
— Je peux vous aider, Mademoiselle ?
— Oui, volontiers. J’aimerais sentir cette eau de toilette.
La voix est douce, un peu hésitante. Barbara présente le petit papier imbibé de parfum.
— Hum, très agréable… Et celle-ci ?
— Voici, celle-ci est plus légère.
— Je crois que je préfère la première… Je la prends.
— Je peux vous parfumer ?
Petite prise de risque, sans trop réfléchir. Mais Barbara aime se fier à son instinct…
— Oui, pourquoi pas ? Avec plaisir.
L’intonation s’est faite plus timide, mais le mot magique est lâché : « plaisir » …
— Voilà…
Barbara s’est très délicatement saisie du poignet droit de la jeune femme, et y vaporise un peu de parfum. Puis passant derrière elle, d’un pas calme, elle répète l’opération sur le poignet gauche. Doucement elle le guide vers le visage aux boucles blondes, à la bouche juvénile.
— Sentez.
Le parfum est prenant, et déjà les narines de la cliente semblent se dilater…
— Vous aimez ?
— Oh, oui…
Un murmure. Barbara approche maintenant l’attache fine et embaumée de son propre visage, mais, tout près de sa bouche, elle n’a pas à provoquer le contact. Il est désiré. Effleurement. Les lèvres ont touché la peau.
— Je continue ?
Pour toute réponse, des yeux qui se baissent. Alors elle continue. Légère vaporisation derrière l’oreille, à l’orée du cou. Les respirations s’accélèrent, le feu est aux joues de la cliente… Un baiser, un frôlement plutôt, un autre, déposé sur le lobe, les doigts qui se cherchent… Danger ! Tant d’abandon dans la boutique ouverte ! Et si quelqu’un entrait ?
— Viens.
Barbara, menant le jeu, prend sa conquête par la main et l’incite à la suivre vers une petite porte au fond de la boutique : la réserve. A peine le temps d’un soupir, et les voici à l’abri. Adossée à la porte prestement fermée, celle qui n’était il y a quelques minutes qu’une passante désœuvrée incline sa tête en arrière pour s’offrir aux baisers de son amante. Des baisers délicats, parsemant tout le cou, la gorge, jusque dans l’ouverture du chemisier, pour remonter vers le menton, si près, si près des lèvres…
— Je m’appelle Laurence. Et toi ?
— Moi c’est Barbara.
— Tu es sublime. Je t’ai tout de suite désirée…
Cependant que les mains de Laurence passent tendrement dans ses cheveux, accompagnant les mouvements de son visage, la réponse de Barbara est tout entrecoupé des baisers qu’elle ne cesse de déposer sur la chair blanche et délicate :
— Merci Laurence… tu es vraiment… adorable… j’ai envie de toi… chérie… LIRE LA SUITE
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