« Bonjour, je m’appelle Marla et je suis une accro à la nicotine en convalescence. »
Le public de l’église connaît la routine et le chœur traditionnel la salue en utilisant uniquement son prénom.
« Bonjour Marla. »
Elle est flanquée d’un côté d’une affiche énumérant les douze étapes et de l’autre côté, d’une affiche énumérant les douze traditions des fumeurs anonymes. Ces affiches sont posées juste avant chaque réunion et retirées rapidement à la fin de la réunion. La conférencière invitée, Marla, commence son discours d’encouragement.
« Vous pensez peut-être que je l’ai fait. Ma fille Valérie est une célèbre journaliste de célébrités. »
Marla regarde autour d’elle d’un air suffisant alors qu’elle délivre ce délicieux petit bobard à son public. Puis elle prend son air sérieux.
« Mais j’avais une grave dépendance, une dépendance qui tue. J’étais amoureuse des belles cigarettes au look séduisant et cool. J’aimais tout chez elles. J’aimais leur look. J’aimais leur sensation pendant que j’aspirais. J’adorais leur goût… »
Ainsi commence l’habituelle diatribe anti-tabac au vitriol du non-fumeur né-à-nouveau. Alors que Marla prononce ce qui doit être son dernier discours anti-tabac, les proxénètes lui préparent une réception fumante sur le parking devant l’église.

Tous les assistants de Mei Ling n’ont pas été défiés verticalement. Prenez les proxénètes noirs qu’elle a persuadés de ramasser la mère de Valérie, Marla. Pendant que la réunion se déroule, ils sont arrivés dans leur camionnette noire, la Violemobile. Elle a un objet : ramasser des femmes réticentes pour une action de baise dure.

Comme sa voiture toute neuve a reçu quelques bosses acquises dans les stationnements lorsqu’elle était loin de son véhicule, Marla a préféré se garer dans le coin le plus éloigné du terrain, à l’écart des autres voitures. Elle a fait la connaissance de la fumeuse repentie Linda avant la réunion, qui s’est garée à côté d’elle pour la même raison, pour éviter les coups dans sa voiture de connards qui ne savent pas conduire et, bien sûr, ne prennent la peine de laisser un mot.

Les proxénètes pensent que c’est plus pratique. Ils ravissent les femmes blanches naïves qui se croient bêtement en sécurité dans un parking d’église par un samedi après-midi ensoleillé dans un quartier « sûr ». Le parking de l’église est en grande partie désert. Les proxénètes ont vu partir les autres fumeurs repentis. Fumeuse repentie, Linda se dirige avec confiance vers sa voiture. Elle espère parler à nouveau à Marla avant de partir. Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre la mère d’une célébrité. Elle a mentalement répété son petit discours en interrogeant Marla sur les rôles de sponsor et de filleul dans le programme en douze étapes et en l’amenant subtilement (elle l’espère) à parler de sa célèbre fille Valérie. Étant donné que les membres des Fumeurs Anonymes ont juré de garder le secret sur l’identité de chacun, elle estime qu’il sera bon qu’elle puisse dire qu’elle a rencontré la conférencière invitée Marla dans un parking.

Les seuls autres véhicules dans le parking sont une camionnette noire garée juste à côté de sa voiture du côté conducteur et la voiture de Marla, garée juste à côté de la sienne dans le coin le plus éloigné du parking entre l’entrée et l’église. La camionnette a ENLÈVEMENT DES ORDURES BLANCHES imprimé sur le côté en gros caractères blancs. Elle rigole un peu au nom, pensant qu’un M. Blanches qui a le sens de l’humour est probablement propriétaire de l’entreprise. Elle suppose qu’il appartient au personnel de nettoyage car elle se souvient vaguement que le contrat de nettoyage de l’église a récemment été attribué à une nouvelle entreprise. C’est une femme mariée fidèle, pratiquante, profondément religieuse, qui est sur le point de découvrir que Dieu veut qu’elle soit une putain d’ordure blanche, flatteuse pour les proxénètes noirs vicieux.

Pour ceux qui croient en lui, Dieu a un sens de l’humour assez vicieux.

Alors que la charmante Linda se penche pour ouvrir la portière du conducteur de sa voiture, elle entend la porte latérale de la camionnette s’ouvrir derrière elle. Ses deux bras sont saisis par derrière juste au-dessus du coude. L’agresseur invisible la retourne. Elle se retrouve à fixer l’un des plus grands hommes noirs qu’elle ait jamais vus. Momentanément, elle est stupéfaite par l’attaque soudaine et se contente de regarder l’homme. Deux autres membres noirs du gang bloquent chaque extrémité du passage étroit entre la camionnette noire et la voiture de Linda. Ils alternent entre faire le guet et regarder le spectacle.

Reprenant ses esprits, elle se met à se débattre.LIRE LA SUITE