IV.

Les après-midi et soirée se sont écoulés sans aucun châtiment pour Audrey. Elle a préparé un agréable dîner pour deux que Carine a dégusté avec plaisir. La femme chargée des courses et du ménage s’est éclipsée pour dix-huit heures comme toujours. Elle ne vient qu’à partir de treize heures. Audrey s’est même demandé si ce n’était pas cette présence qui lui avait évité une correction voire plus. Pendant sa présence, Carine a demandé à Audrey de se vêtir d’une robe ôtée après le départ de la femme et rien d’autre, nue dessous afin que son corps soit accessible si besoin.
Carine regarde Audrey ordonner la vaisselle sale dans le lave-vaisselle, dit :
— Normalement j’aurais dû te donner une fessée avant le dîner, mais tu étais trop affairée pour que je t’interrompe. Digérons tranquillement, puis je te la donnerai avant le coucher.
Audrey propose :
— Mais… pourquoi ?
— Ce sont les directives de ton époux. Pendant son absence je dois t’éduquer, te rendre souple. Après la petite fessée que je t’ai donnée ce matin, je croyais que tu serais plus réceptive. Donc, autant commencer avant de dormir…
Carine s’approche d’Audrey à la toucher, prend son visage entre ses mains, la regarde droit dans les yeux, dit :
— Certes tu me plais, mais mon attirance pour toi ne changera en rien ce pour quoi ton mari me paye. Comprends-tu ?
Audrey, in petto, pense : « À moi d’en profiter » et ne résiste pas lorsque sa Maîtresse pose sa bouche sur la sienne comme pour sceller un accord.
C’est nouveau pour la jeune femme, mais elle ne résiste pas à la langue qui envahit sa bouche. Elle répond à l’ardent baiser, entoure le corps de sa Maîtresse, apprécie le cuir du boléro.
Carine, qui n’aime que les femmes, est très attirée par celle qu’elle doit former, éduquer. Mais mêler travail et plaisir rendent le labeur plus agréable.
Quand les deux bouches se séparent, Carine dit :
— Que proposes-tu pour attendre l’heure de dormir ?
Audrey explique :
— Marc a installé une vraie salle de petit cinéma dans une pièce. Elle est insonorisée comme… la chambre des punitions. Voulez-vous que nous regardions un film ?
— Volontiers.
Elles s’y rendent main dans la main.

Vers vingt-trois heures trente, Maîtresse Carine et Audrey sortent de la salle home-cinéma. La seconde dit :
— Je vous souhaite une bonne nuit, Maîtresse.
Carine sourit :
— Tsss… Tsss… Aurais-tu oublié ta fessée ?
Audrey accuse le coup, croyant avoir réussi à séduire sa Maîtresse par son comportement d’amante tout au long du film. Funeste… corrective erreur.
— Pardon… pardon, Maîtresse…
La voix presque soumise, elle demande :
— Dans votre chambre ou la mienne ?
Carine tranche :
— La mienne. Avant de m’y suivre, va dans la chambre des punitions, ramène-moi une des raquettes en cuir pas en bois.
La mort dans l’âme, Audrey va quérir l’objet. Elle croyait bien s’être débarrassée de son châtiment par son attitude. Loupé.
Quand elle pénètre dans la chambre de Carine, elle la découvre assise sur un côté du lit, vêtue de son seul short de cuir. Contre toute attente elle est surprise par les petits seins aux pointes saillantes offerts à sa vue. On dirait la poitrine d’une gamine adolescente.
Audrey en s’approchant se sent attirée par les deux seins. Comme attiré par un aimant, elle dépose la raquette sur le lit, embrasse un sein. Carine cache sa surprise, la laisse faire.
Se rendant compte de son geste inconsidéré, Audrey se recule, bafouille :
— Excusez-moi… Maîtresse. Désolée… Je ne… sais pas… ce qui… m’a pris.
Carine redevient Maîtresse :
— On verra après ta fessée. Sur mes cuisses, à plat ventre, tout de suite !
Audrey obtempère.
Carine positionne le corps nu à sa guise, et prise d’un doute, passe sa main entre les cuisses légèrement écartées, jusqu’entre les fesses ; elle ne sent que la chair et demande :
— Et le plug ?
— Je l’ai ôté, Maîtresse, en allant chercher la raquette… Ça me gênait pour la fessée.
— C’est la meilleure… Tes fesses vont te conseiller de ne plus toucher à rien désormais, j’en suis certaine…
Carine commence sans aucun préavis à distribuer des claques de correction. LIRE LA SUITE