La première leçon

samedi 30 juillet 2016
par  shiloh
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« Une femme ne peut pas apprendre la soumission sans corset ».

C’est une des premières choses qu’il lui avait dite.

Au début, cela n’avait l’air de rien. Un fétiche. Loin d’une leçon profonde, un point de départ pour un entier style de vie. Mais pour lui, pour le Maître, ça l’était en effet.

—  Rien ne vaut un corset pour transformer une femme en objet féminin, dit-il. Et si tu ne peux pas devenir un objet, tu ne pourras pas devenir une esclave.

Elle, la jeune fille, réfléchit à ces mots comme le Maître, lui prenant la main et lui ordonnant de se lever, la conduisait à une armoire, où, de manière très détachée, il l’invita à enlever la robe.

Elle glissa les bretelles des épaules mais le Maître interrompit.

— Tu répondras en disant ‹ j’obéis › », lui dit-il.
La fille répondit :
— J’obéis.
— Ce mot deviendra pour toi un deuxième nom, dit l’homme. ‹ J’obéis › ne représente pas ton action, mais toi 
Il se pencha en avant pour lui chuchoter à l’oreille.
—  À chaque instant, le jour ou la nuit, quand tu es heureuse ou triste, en colère, soumise, quand je t’ai donné du plaisir ou la douleur, ou tous les deux, le premier mot qui te viendra à l’esprit, celui que tu es, incarnes et vénères, ton désir, ton confort et ta honte, c’est ‹ j’obéis ›.
— J’obéis », dit la fille en voix basse qui finit d’enlever la robe.

Elle essuya une larme. Elle ne s’était pas attendue à ce que ses mots aient tant de pouvoir. S’il pouvait l’affecter comme ça juste en lui parlant, quelles larmes, quelle joie pourrait-il susciter par une caresse, un baiser, la douleur qu’il avait promise d’infliger ?

— Lève tes bras, dit le Maître.
— J’obéis.

Il lui mit un corset rouge à lacets noirs. C’était un modèle très simple, aucun motif au côté face. Cependant, les couleurs lui donnaient de la lubricité, une impression renforcée par le fait qu’il manquait le panneau de modestie au dos. C’était un corset plus digne d’une pute que d’une dame, et c’était ça que la fille voulait être : une pute, un paysage désolé de la beauté sacrifiée, sainte et souillée, belle et pleurant.

Le Maître agrafa la baleine et alla derrière elle, serrant les boucles centrales, alors les lacets en haut et en bas. La fille se regarda dans un miroir, étonnée que sa ligne prenne une taille de guêpe aussi facilement. Elle n’était pas habituée à considérer son corps comme ça. Et elle commença à comprendre pourquoi l’homme disait « objet ».

— Je veux utiliser ta bouche, esclave, dit le Maître.
— J’obéis.

La fille s’agenouilla, lui regarda le sexe comme il le sortait, lui regarda ses yeux.

— Est-ce qu’un homme t’a jamais craché ? 

La fille fit non de la tête et le Maître lui cracha sur le visage.

—  Encore ? » lui demanda-t-il.
Il lui cracha encore.

—  Alors, lèche-moi doucement, dit-il, lentement, puis je vais pousser dans ta gorge. Tu peux étouffer, ma fille, vomir même. Si oui, nettoie-moi, et je continuerai à utiliser ta bouche jusqu’au plaisir.

La fille avala.

— Je suis un objet, se dit-elle. Je suis un objet qui s’appelle ‹ j’obéis ›. LIRE LA SUITE




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