2 - Solange

lundi 26 janvier 2009
par  Mystère et Syrella
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4 votes

— 2 –

Cela fait maintenant plusieurs jours que « la voix » ne s’est pas fait entendre et curieusement, Solange en est presque déçue. La routine a repris le dessus, panachée de voyages à l’école pour emmener les petits, de courses pour faire manger son petit monde et bien entendu, du ménage de sa petite maison.
C’est un appartement à étage. Au premier y figurent les chambres des enfants, une fille et un garçon, âgés respectivement de 15 et 12 ans, et la sienne, enfin celle des parents, dirons-nous.
C’est un lieu où il ne se passe plus grand-chose ces derniers temps, à croire que son mari a oublié qu’elle était femme avant d’être mère. Elle essaie bien de se pomponner un peu pour essayer d’attiser en lui le désir d’elle à nouveau mais il reste sourd à ses prières secrètes.
Combien de fois a-t-elle rêvé qu’il lui fasse l’amour sauvagement, qu’il la prenne par le bras en lui disant : « Viens, j’ai envie de toi ! » Et qu’il la fasse chavirer ainsi en lui faisant les plus doux tourments en l’attachant au lit. Elle se voit déjà les bras et jambes attachées, les yeux bandés, et que lui joue de son corps à sa guise, comme il en a envie.
Elle aimerait tant qu’il prenne son sexe bien raide en main pour la caresser avec, partout sur son corps. Sentir cette douce chaleur voyager de ses seins pour naviguer sur son ventre, ses cuisses, remonter à sa bouche pour mieux redescendre se frotter à sa vulve, sans pour autant la pénétrer.
Elle se sentirait languir, impuissante face à cette queue qui déciderait, quand elle le voudrait, de lui donner du plaisir. Haletante, suppliante, elle gémirait en essayant de s’offrir plus, de se cambrer pour rester au contact de ce mât de chair qu’elle aimerait tant sentir glisser entre ses parois intimes.
Et quand enfin il se frotterait contre son clitoris, un petit cri de surprise s’échapperait de sa bouche et, la gorge serrée par l’émotion et la bouche sèche de petite respiration, elle sentirait le bout du gland tournoyer sur ce petit bouton et l’agacer jusqu’à ce qu’il sente qu’une vague de plaisir ne vienne la submerger et là, ne voulant arrêter son plaisir et ne boudant pas le sien non plus, il la prendrait d’un coup sec et entamerait de vigoureux aller-retour dans sa caverne d’amour détrempée. Là, il lui arracherait son bandeau et la regarderait prendre son pied comme jamais il ne lui en avait donné l’occasion auparavant, et tant qu’elle n’aurait pas crié son plaisir, il continuerait à la butiner ne lâchant son jus que lorsqu’elle aurait joui.
Mais tout ça n’est qu’un rêve… Un délicieux rêve qui va le rester, car son homme, Patrick pour ne pas le nommer, ne sait rien de tous ses penchants sexuels. Rien que d’y penser son cœur se met à battre plus vite et le feu la prend dans son bas-ventre. Par pur réflexe, sa main vient se poser sur son intimité mais ce n’est pas le moment, les petits sont là et attendent bien sagement que le repas commence.
C’est qu’ils ont faim ces petits démons, mais elle les adore et ne changerait de métier pour rien au monde. C’est donc en plein préparatif de repas que le téléphone se met à sonner, Patrick n’étant pas encore rentré de son travail, car monsieur rentre tous les midis, elle pense donc que c’est lui qui vient lui annoncer son retard. Agacée, elle répond d’un ton plus sec qu’elle ne l’aurait voulu :
— Allo ?
— Bonjour Solange… Tu vas bien ?
C’est « la voix ». Comment pourrait-elle bien la nommer autrement ? Son amant ? Il ne l’était pas. Son ami encore moins et son prénom, elle ne le connaissait pas et n’avait pas voulu le lui demander ou simplement n’avait-elle pas osé ni eut le temps de le lui demander. Elle avale sa salive difficilement et regarde la table dressée et les deux petits anges qui la regardent le sourire aux lèvres. La question fuse.
— Que me voulez-vous ?
— Hum… mais tu le sais ma Solange…
— Je ne suis pas VOTRE Solange.
— Comme tu veux…
Elle lui coupe la parole.
— Je n’ai pas le temps, mon mari va bientôt rentrer pour déjeuner.
— Bien… je te rappelle…
La voix semblait amusée et elle entend raccrocher sans qu’elle puisse ajouter qu’il n’était pas la peine qu’il le fasse. Elle reste un long moment debout en regardant le téléphone qui laisse échapper un bip, bip, bip. Elle a senti naître au creux de son ventre un fourmillement familier signe précurseur d’une envie naissante rien qu’en entendant cette voix chaude et sensuelle. Il faut qu’elle se ressaisisse et vite.
Tel un automate elle repose le téléphone puis se dirige vers les gamelles et sert leur repas aux petits. L’un d’eux mange seul dorénavant puisqu’il va à l’école, mais l’autre, âgé de seulement neuf mois, a encore besoin d’elle. Il lui faut toute sa concentration pour ne pas s’éparpiller et laisser vagabonder son imagination torride. Et c’est quand enfin elle s’assoit pour donner la becquée au petit qu’elle se sent soulagée de poser sa vulve sur le froid de la chaise. Elle peut ainsi à loisir se dandiner et laisser agir ses petites lèvres comme de petits doigts masturbateurs qui se frottent l’une contre l’autre qui au lieu de la soulager ne fait qu’attiser son envie. Il en faut peu pour qu’elle n’explose sous les douces caresses qu’elle s’inflige et c’est l’entrée tonitruante du mari pressé de manger qui la sort rapidement de son état second.
Elle rougit mais il ne voit rien il est à mille lieus de s’imaginer ce qui trotte dans sa tête.
— Qu’est-ce qu’on mange ?
« La bouffe, c’est tout ce qui lui importe », se dit-elle. Elle a presque envie de lui crier à ce moment-là : « Bouffe-moi la chatte ! »
Mais elle se retient comme toujours et ne prend pas la peine de lui répondre, il verra bien assez tôt ce qu’il y aura dans son assiette.
Le repas se termine tant bien que mal et Solange à l’impression qu’il a duré une éternité. Patrick repart travailler dès que son café est avalé. Il ne peut rester longtemps, car le temps lui est compté entre midi et deux, mais on dirait que ça lui fait plaisir finalement de ne pouvoir rester davantage comme si rester avec elle le dérangeait aujourd’hui.
Les petits ont maintenant mangé, sont changés et tout propres, elle peut enfin les monter pour une sieste bien méritée. Là, c’est le moment de la journée qu’elle préfère, se préparer un petit café se caler dans le canapé et regarder la télévision. C’est son moment à elle. Au préalable, elle prend toujours soin de mettre le téléphone portable sur la table du salon, ainsi elle peut à loisir y répondre sans se lever, car c’est en général à cette heure-ci que le téléphone sonne, à croire que c’est fait exprès. Elle a oublié l’appel de midi et se concentre sur le programme en sirotant son café. Elle s’endormirait presque si la sonnerie n’avait pas retenti. Son cœur se met à battre plus vite quand elle reconnaît la voix suave lui susurrer.
— Je sais que tu finis à 15 h aujourd’hui. Rendez-vous à 15 h 30 au Stromboli. Tu connais, je crois. Mets ton jean, ton chemisier noir et tes chaussures à talons, je t’y attendrai.
— Mais…
— Pas de mais, à tout à l’heure. LIRE LA SUITE



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Commentaires

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mardi 3 mai 2022 à 20h47 - par  Henic

Voilà une histoire vraiment érotique !
La montée du désir est très progressive, et cependant irrésistible.
Mais quel dommage que le mari ne soit pas plus ouvert aux désirs de son épouse : il ne semble pas que l’adultère soit le moteur de Solange qui ne demanderait qu’à s’épanouir en ménage... Ô combien de couples se brisent pour de telles « bêtises » que sont les non-dits et les malentendus !

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