Olenka 6

6 - Le bonheur avec Olenka
vendredi 14 avril 2006
par  Alex Cordal
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La discussion était houleuse à la sortie de l’amphi. Parmi les étudiants, un jeune couple réglait ses comptes.

– Et bien, oui ! avoua Châu, j’ai couché avec Rémy. Tu vas pas en faire une crise de jalousie. On n’est pas marié, il me semble !

La jeune chinoise semblait passablement énervée. Son dernier petit ami commençait à l’exaspérer. Elle avait pourtant mis les choses au point quand leur flirt s’était transformé en véritable liaison. Elle était libre et tenait à le rester.

– Mais, je t’aime Châu, répliqua l’étudiant boutonneux. Je te veux pour moi tout seul. Je veux que tu deviennes ma femme !

– Et bien pas moi ! Allez, salut !

Elle lui claqua la porte de l’amphi au nez, et descendit les escaliers quatre à quatre pour mettre le plus de distance possible entre elle et lui. Terminé ! Elle ne voulait plus l’entendre, plus le voir. C’était fini ! Trop possessif. Ouf ! Elle était de nouveau libre. Elle voulait vivre profiter de l’existence. L’amour, le mariage, ce serait pour plus tard. Pour l’instant l’objectif numéro un était la réussite de sa maîtrise d’Histoire, le deuxième trouver de l’argent pour financer ses études et payer son loyer, et le troisième passer le peu de temps restant à s’amuser.

Châu était chinoise. En France depuis deux ans, elle avait réussi à obtenir une bourse, mais très insuffisante pour subvenir à ses besoins. Alors comme beaucoup d’étudiants, elle travaillait à côté. Pas très reluisants les petits boulots ! Après les ménages, le baby-sitting et les fast-foods qui ne rapportaient pas grand-chose, elle avait enfin trouvé un job un peu plus lucratif et qui ne lui prenait que quelques heures par semaine. Au début, elle n’en était pas fière, et puis à la longue, elle avait évacué ses scrupules. Après tout, elle ne faisait rien de mal.

Châu devait se rendre précisément cet après-midi sur son lieu de travail. Elle regarda sa montre. Elle avait juste le temps de passer à son appartement poser son classeur de cours, prendre une douche et se changer.

Vingt minutes plus tard, elle sortait du métro et pénétrait dans l’immeuble par la porte de derrière, seul accès à la chambre de bonne qu’elle louait sous les toits. Elle monta les marches d’un pas rapide. Avec l’habitude, les sept étages ne la fatiguaient plus. Elle tourna la clé dans la serrure, et entra. Machinalement, elle bascula l’interrupteur qui déclencha l’étincelle habituelle sans allumer le plafonnier. Des mois qu’elle relançait le proprio, en vain. Pareil pour les prises. Une seule sur les trois fonctionnait.

Elle jeta son classeur sur le lit et se déshabilla. La salle de bains était minuscule, mais Châu ne se plaignait pas, beaucoup d’appartements de ce type ne possédaient pas un tel confort. Une fois propre et rincée, Châu revint dans la pièce principale. Elle y était plus à l’aise pour se sécher. Elle ouvrit un tiroir de la commode en pin pour en sortir un string noir et un soutien-gorge assorti. Puis elle se para de quelques fanfreluches de fausse dentelle, enfila une mini-jupe et un petit chemisier brodé. Elle termina par les chaussures à talons hauts. Elle avait horreur de ça, mais elle se voyait mal arriver là-bas en baskets. Elle quitta l’appartement. Elle n’aurait pas le temps de déjeuner, alors elle acheta un sandwich et une petite bouteille d’eau minérale à la pâtisserie à l’entrée du métro.

En début d’après-midi, les rames n’étaient pas nombreuses. Elle était à la bourre. Elle faisait quatorze heures - dix-huit heures le mardi. Elle arriva pile cinq minutes avant le début de son numéro. Le patron venait juste de tourner les affiches, et sur l’une d’elle on pouvait lire : « La valse asiatique de Flora ».

– Grouille-toi Flora, merde ! Y’a déjà du monde, la réprimanda l’homme.

– T’inquiète ! répondit Châu. Dans trois secondes, je suis sur scène.

Effectivement, trois secondes plus tard, la Chinoise entra à tâtons dans la pièce ronde complètement dans le noir. Elle se plaça au centre. La musique démarra. Sous ses pieds, le plateau se mit à tourner. Les lampes s’illuminèrent. Châu entama une danse suggestive en tortillant le bassin. Combien étaient-ils derrière les huit miroirs qui entouraient la pièce ? Elle ne le savait pas. Les glaces sans tain étaient là pour protéger l’anonymat des spectateurs. Elle ne les apercevait pas, mais eux la voyaient.

Commença alors le déshabillage lent et harmonieux. Le chemisier et la mini-jupe d’abord. Puis Châu s’interrompit et laissa le plateau faire deux tours avant de poursuivre. Elle quitta le soutien-gorge et présenta aux miroirs ses jolis seins bien ronds. Elle ne portait maintenant plus que son faux porte-jarretelles, ses jarretières de dentelles, son string et ses chaussures. Après une série de mouvements très érotiques, tous les tissus s’envolèrent. Châu entièrement nue et perchée sur ses talons-aiguille, poursuivit sa danse quelques instants, puis elle s’approcha de chacun des miroirs qu’elle embrassa. Elle colla ensuite son bas ventre contre chaque vitre pour montrer sa chatte en gros plan, un joli triangle noir, très effilé car Châu prenait soin d’en épiler régulièrement les contours. Un demi-tour pour frotter ses fesses contre la glace, et enfin retour au centre du plateau pour une dernière danse érotique avant que la lumière ne s’éteigne. Le numéro durait moins de dix minutes.

Châu récupéra ses vêtements et sortit de la petite pièce ronde pour se rhabiller. Il ne fallait pas traîner, dans deux minutes de nouveaux spectateurs auraient pris place dans les cabines. Et elle exécuterait vingt-quatre fois son strip-tease dans l’après midi.

À dix-huit heures, elle sortit définitivement de la pièce vitrée, pas mécontente d’avoir terminé. Les habillages et déshabillages, les contorsions, c’était fatigant !

– Salut, Châu ! lui lança la fille qui allait lui succéder sur scène. Ça va ? Tiens, le patron veut te voir !

– Qu’est-ce qui me veut encore ? dit Châu en renfilant son string.

La fille haussa les épaules pour traduire son ignorance et entra sur scène. Une fois rhabillée, la chinoise monta à l’étage et frappa à la porte.

– Entre, Châu ! dit la voix rauque qui l’attendait.

Elle poussa la porte. Le patron, un vieux beau avec des moustaches à la gauloise, était calé dans son grand fauteuil derrière le bureau.

– Je t’ai fait appeler car j’ai un problème, lui annonça l’homme. Gwendoline ne sera pas là jeudi. Tu laisses tomber Flora, et tu joues Marilyne !

– Vous voulez que je remplace Gwendoline dans le rôle de Marilyne ? dit Châu. Mais vous savez bien que c’est pas mon truc ! Pourquoi moi ? Vous n’avez qu’à demander aux autres ! Tiens, celle qui fait Katy, je suis sure que ça lui plaira !

– Et c’est toi qui reprendras le rôle de Katy ? lança le patron avec un sourire pervers.

Châu s’arrêta net. Effectivement, elle n’était pas capable d’assurer ce genre de performances physiques. Et elle ne voulait surtout pas essayer.

– Tu sais bien que le martinet est en laine et que les bruits sont enregistrés. Et Paulo, y sait y faire, y frappe pas fort ! continua le patron. Et puis, si tu es d’accord, je te mets dix pour cent de plus dans ton enveloppe.

Châu réfléchit un instant. Les scènes sado-maso, elle n’aimait pas trop, surtout quand elle était la victime. Mais son patron n’avait pas tort, c’était un spectacle bidon et Paulo n’était vraiment pas du genre violent. Et puis une augmentation de dix pour cent…

– Bon, c’est d’accord, répondit finalement Châu.

– Je savais que je pourrais compter sur toi, remercia le patron. Tiens, voilà ton enveloppe pour aujourd’hui. J’ai déjà inclus les dix pour cent.

– Merci !

Châu prit l’enveloppe et quitta le bureau ? Comme toutes les autres filles, elle était payée à la séance et au black. Elle regagna son appartement, satisfaite. Avec son augmentation, elle pourrait progressivement combler son retard de loyer. Ce soir elle abandonnait Flora. À partir de jeudi, elle devenait Marilyne. Elle essayerait d’être à la hauteur.

°°°°°°°

Nous habitons La Noisetière depuis deux mois et nous avons déjà nos habitudes. J’ai fait réaliser des travaux dans ma « chère » demeure. Le réaménagement n’a porté que sur le manoir, la partie ferme est restée en l’état. Je n’envisage pas de me lancer dans l’élevage, alors le bâtiment supportera bien d’attendre encore quelques années avant de subir un lifting.

En ce moment, j’écris beaucoup. Je ne sais pas si mon inspiration provient du site magnifique de La Noisetière, perdue dans les bois, ou bien si mon imagination débordante est due à Olenka. Quoiqu’il en soit, mon éditeur est ravi, les ventes de mes derniers romans pornos font un tabac.

Il est vrai qu’Olenka et moi filons le bonheur parfait. Elle sait être une femme tout ce qu’il y a de plus normale dans la vie courante, et se transformer en esclave soumise, en animal, lorsque l’un de nous deux en a envie. De plus, ses quelques penchants exhibitionnistes ne font que renforcer mon excitation.

Nous avons aménagé quelques plages libres dans notre planning pour nous distraire de notre travail. Moi, de mon écriture, elle, de ses traductions. J’ai justement envie de prendre l’air pendant qu’il fait encore beau. J’appelle Olenka :

– Tu es partante pour une balade en forêt ?

– Bien sûr, comme d’habitude, me répond Olenka.

Le « comme d’habitude » est à double sens. Je mets ce qu’il faut dans le sac à dos et nous sortons. Nous marchons, un quart d’heure au milieu des noisetiers, puis Olenka s’arrête.

– C’est l’heure de promener Nickie, m’annonce-t-elle.

Voilà le second sens du « comme d’habitude ». Olenka se déshabille et me remet ses vêtements en échange de la laisse et du collier que je sors du sac à dos.

– J’essaie sans les chaussures, comme la dernière fois, m’informe Olenka en retirant ses baskets et ses socquettes blanches.

– Comme tu veux ! Tes plantes de pieds s’endurcissent ?

– Oui un peu, mais c’est surtout qu’il y a un bon tapis de feuilles et de la mousse dans ce sous-bois.

– …et que tu souffres un peu en marchant pieds nus n’est pas pour te déplaire, n’est-ce pas ?

Elle me sourit. Je commence à bien la connaître !

Je remets sur mon dos le sac dans lequel Olenka a rangé vêtements et chaussures, pendant qu’elle équipe son cou du collier rouge. Puis, j’accroche le mousqueton de la laisse, et nous reprenons notre marche côte à côte. Je m’écarte jusqu’à faire tendre la laisse pour admirer ma compagne qui marche nue en pleine nature. Ravissant, ces courbes et ses formes pleines. Je suis en extase devant ces seins qui se montrent agressifs malgré leur poids. Comme prévu, ils ont cessé de grossir depuis quelques semaines. Mais seulement après avoir pratiquement doublé de volume les premiers mois. En l’absence de soutien-gorge, je les vois ballotter en cadence à chaque pas. LIRE LA SUITE

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