En route vers l’enfer

mercredi 18 novembre 2020
par  saintalp
popularité : 2%
8 votes

C’est un petit chemin de terre qui serpente dans la forêt. Il passe à côté d’une fontaine. Un étrange trio s’en approche. Il se compose de deux hommes à cheval et d’une très jeune femme, presque une adolescente. Les deux hommes sont habillés d’habits de cuir et de daim, comme des cow-boys classiques, d’autant plus qu’ils tiennent tous deux à la main un long aiguillon électrique. Mais ce n’est pas pour faire avancer du bétail mais la jeune femme qui trotte péniblement devant eux. Elle est seulement vêtue d’un pagne fendu sur les côtés. Ses bras sont attachés le long d’une lourde malle attachée sur son dos à la manière d’un sac à dos. Une torque bleue enserre son cou. Ses pieds sont chaussés de sandales à talons de corde compensés. Elle sanglote et titube, visiblement à bout de force. Néanmoins, les deux hommes continuent à la pousser en la piquant avec leurs aiguillons électriques.
Chaque contact lui arrache un cri et la pousse en avant sur quelques mètres mais elle ralentit presque aussitôt, le corps ruisselant de sueur sous l’effort qu’elle doit fournir. Lorsque le trio arrive au pied de la fontaine, les deux hommes mettent pied à terre et font boire leurs chevaux. Leur malheureuse victime reste debout, oscillante de fatigue sur ses sandales. Le plus âgé des deux hommes s’approche d’elle et lui demande sur un ton doucereux :
– Veux-tu boire ?
La jeune femme met quelques secondes à répondre, éperdue de fatigue et de douleur puis elle lui dit d’une voix cassée qu’elle veut bien boire, qu’elle meure de soif et qu’elle n’a rien bu depuis la veille. L’homme se met à rire et lui commande d’un ton autoritaire de se mettre à genoux, ce qu’elle fait avec difficulté, à cause de ses bras attachés dans le dos, de ses sandales, de la lourde malle qui pèse sur elle et de l’immense fatigue qui l’accable. Elle y parvient enfin, galvanisée par l’espoir de rafraîchir enfin sa gorge en feu mais regarde avec incrédulité l’homme ouvrir la braguette de son jean. Il en sort un sexe à demi érigé et lui dit d’une voix forte :
– Je vais te donner à boire mais si tu en fais tomber une seule goutte, je te fais faire tout le reste du trajet à genoux, compris ?
Horrifiée autant que dégoutée, la jeune femme ne peut qu’acquiescer à cet ordre. Elle n’a jamais subi une telle ignominie mais elle sait que cet homme ne parle pas en l’air et elle a eu plusieurs fois l’occasion de constater sa cruauté sans limite. C’est pourquoi, malgré son dégout, elle avale docilement l’urine que l’homme lui envoie au fond de la gorge. Lorsqu’il a fini d’uriner, il lui demande si elle a encore soif et la malheureuse, jetant un regard d’envie à l’eau fraiche que boivent les chevaux puis à l’autre homme qui s’approche à son tour, répond faiblement non. Pourtant, elle doit aussi avaler son urine. Ensuite, les deux hommes mangent un morceau pendant qu’elle reste à genoux, incapable qu’elle est de se relever et craignant, si elle se couche sur le sol, de ne pas avoir la force de se relever. Lorsqu’ils ont fini de manger, les deux hommes s’approchent à nouveau d’elle. L’ancien dit à son jeune compère
– Je sais que tu veux devenir surveillant-chef, je vais te faire réviser un peu pour préparer ton examen.
Il prend sa cravache et la pointe vers la torque de la jeune femme puis il reprend :
– Que signifie cette couleur ?
– Elle montre qu’elle appartient au harem du duc et que nul ne peut pas avoir de rapports sexuels avec elle, sous peine d’être châtré et écartelé.
– Que signifie ce symbole ?
– Qu’on peut la torturer mais ni la mutiler ni la tuer
– Comment le sais-tu ?
– L’étoile est verte, si elle était rouge, on pourrait la blesser, si elle était jaune la mutiler et si elle était noire la tuer
– Nous n’arriverons pas à destination avant demain après-midi, est-ce que tu penses qu’elle tiendra le coup jusqu’au bout ?
Cette fois, le jeune homme prend son temps pour répondre, il fait le tour de la jeune femme, observe ses traits tirés par la fatigue, sa peau pâle et frissonnante, ses cheveux trempés de sueur et son regard qui ne reflète qu’une immense fatigue et un profond désespoir. Il reprend.
– Non, dans son état, elle n’ira pas beaucoup plus loin
– Même en la sollicitant avec la manière forte ?
– Elle s’écroulera quand même
– Que préconises-tu, alors ?
– Cela dépend des instructions qui nous ont été données à son égard, soit nous la laissons se reposer, lui donnons à manger et à boire et reprenons la route à allure réduite, soit nous lui injectons du LH 54 et nous repartons
– Effets du LH 54 ?
– C’est une substance qui inhibe les messages que le corps envoie au cerveau, l’esclave ressent toujours la douleur et la fatigue mais on peut continuer à lui faire subir tout ce qu’on veut
– Précautions à prendre ?
– Pas plus d’une injection toutes les 48 heures sinon, l’esclave meurt par arrêt cardiaque
– Comment procède-t-on ?
– Une piqure intraveineuse et le produit agit au bout d’un quart d’heure
– C’est bien, tu devrais avoir ton examen haut la main, maintenant, montre-moi comment tu fais.
Le jeune homme va chercher un étui dans sa sacoche de selle d’où il sort une seringue et un flacon. Il pique le bras de la jeune esclave qui le regarde faire, horrifiée. Elle a déjà vu ce genre de seringue, c’est celle qu’on administre aux esclaves que l’on veut torturer à mort quand on veut que celle-ci ne survienne pas trop vite et ça marche, elle a vu des corps atrocement déchiquetés dont le cœur battait encore et qui se débattaient encore faiblement sous l’effet de la souffrance infligée.
Et en effet, au bout de quelques minutes, ses deux bourreaux la font se relever mais cette fois-ci, l’ancien prend son lasso qu’il attache à l’anneau de son torque et fixe l’autre extrémité au pommeau de sa selle.
– J’en ai marre de te faire avancer, comme ça, tu seras bien obligée de nous suivre
Et les deux hommes sautent en selle puis font partir leurs chevaux au petit trot. La malheureuse esclave voit la corde se tendre et doit se remettre en marche, malgré son épuisement et les douleurs dans ses muscles. Très vite, elle est de nouveau haletante et la sueur couvre à nouveau son corps, détrempant ses sandales. Elle supplie les deux hommes d’aller moins vite mais ceux-ci ne tiennent pas compte de ses plaintes et c’est seulement en milieu d’après-midi qu’ils s’arrêtent à nouveau. La malheureuse s’appuie contre un arbre, tremblant de tout son corps. Après un trop court moment, la chevauchée impitoyable reprend et ne s’interrompt qu’à la nuit tombée. Enfin, les deux hommes lui détachent les bras et lui enlèvent la lourde malle. Puis ils attachent ses chevilles ensemble avec une chaine et un cadenas et préparent leur repas. A aucun moment, ils ne font mine de le partager avec la jeune esclave mais de toute façon, celle-ci est tellement fatiguée qu’elle s’endort sur l’herbe comme une masse. L’ancien se contente de jeter sur elle une couverture avant de se coucher.

Au petit matin, les deux hommes réveillent la malheureuse d’un coup de pied dans les côtes puis déjeunent sans encore une fois lui offrir la moindre bribe de nourriture. Comme elle a pu se reposer, la jeune femme a horriblement faim et des crampes terribles traversent son estomac vide. Elle les supplie mais ils se contentent tous deux d’uriner dans sa bouche. La même scène se répète à midi bien que toute la matinée, ils l’aient obligée à trotter à une allure soutenue.
Lorsqu’ils débouchent enfin de la forêt, l’esclave ne peut s’empêcher de ressentir un immense soulagement en voyant un corps de ferme imposant à quelques kilomètres. Cela n’échappe pas à l’ancien qui lui dit en riant.
– Si tu savais ce qui t’attend là, tu voudrais que notre voyage n’ait jamais de fin ! LIRE LA SUITE





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Commentaires

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mercredi 18 novembre 2020 à 22h16 - par  Henic

Trop dur pour moi : outre qu’il n’y a pas beaucoup d’érotisme dans cette histoire, quel est l’intérêt de tuer un(e) esclave à la tâche ? Montrer qu’on est le plus fort ? C’est plutôt du gaspillage, étonnant dans une ferme.

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mercredi 18 novembre 2020 à 14h46 - par  Sylvain

L’auteur revient après cinq ans. Ce n’est pas la suite de Céline, mais un nouveau récit qui démarre sur très vite. Espérons qu’il y aura une suite que le lecteur n’attendra pas cinq ans. Sylvain.

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