La Chatelaine

dimanche 2 octobre 2016
par  Adonnoway
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Préambule

Madame la comtesse avait un sale caractère et ce depuis son plus jeune âge. A sa naissance son père, un bourgeois dont le grand-père avait fait fortune aux colonies, avait près de soixante ans et sa mère passé la quarantaine. Ils n’avaient aucune autorité sur leur progéniture qui se montra dès son plus jeune âge désagréable, hautaine, mesquine et méchante avec le personnel de maison.
George Beaulieu et Amandine Gérard ne savaient que faire pour tenter d’arrondir les angles avec les domestiques qui fuyaient la demeure des Beaulieu à une cadence infernale. Et plus la jeune fille grandissait et plus elle s’ingéniait à rendre la vie insupportable aux bonnes, cuisinières et même les jardiniers eurent droit au sale caractère de la demoiselle. Rien ne lui convenait jamais et quand elle quitta le toit paternel pour se marier, elle n’avait jamais eu la moindre gentillesse envers qui que ce soit et ce y compris ses parents.
A vingt ans, après des études désastreuses et inutiles (elle en rendait les enseignants responsables bien sur) elle finit par accepter d’épouser le comte de Trodamour des Murlieux de trente ans son aîné, contre l’avis de ses parents naturellement. Célina Beaulieu voulait être une dame et comme aucun jeune homme, sensé et établi dans la bonne société, n’avait voulu d’elle, la seule solution pour elle était d’épouser le vieux comte.
Le comte se lassa d’une épouse, certes jeune et belle, mais acariâtre et doté d’un caractère de cochon et se réfugia pendant les neuf dernières années de vie à Paris où il mena la grande vie en laissant la jeune comtesse seule au château des Murlieux où elle vécu presque recluse à faire la chasse aux domestiques.
Au décès du comte, la plupart du personnel du château déserta les lieux et Célina, comtesse de Trodamour des Murlieux, se retrouva avec pour seule compagnie la cuisinière qui n’était guère plus âgée que sa patronne.
La comtesse tenta de gérer le domaine mais son incompétence n’avait rien à envié à son sale caractère et le résultat fut que le domaine périclita. Les magnifiques jardins de fleurs, le parc et les forêts devinrent vite des jungles inextricables.
Comme personne ne voulait venir au château pour être sous les ordres de la comtesse, celle-ci se tourna vers les petites annonces dans toute la France pour essayer de trouver des gens mais, même la perspective d’un salaire élevé ne suffit pas à faire venir des hommes ou des femmes tant la réputation de la jeune comtesse était exécrable.
Seule une jeune femme accepta de venir mais ce fut sous la pression de sa cousine Fernande la cuisinière du château.

L’éducation

Alice, la cousine de Fernande vient la rejoindre à la cuisine après avoir apporté le petit déjeuner à la Comtesse. Elle se laisse tomber sur une chaise et pousse un long soupir d’exaspération.
—  Cette femme va me rendre folle, je ne comprends pas comment tu as pu la supporter toutes ces années. Son café est trop chaud, trop froid, ses toast pas assez rôtis ou brûlés, la confiture trop sucrée ou pas assez. Il ne se passe pas un jour sans qu’elle ait une remarque désobligeante à faire sur le service.
—  Je suis tellement habituée à ses sautes d’humeurs que je n’y fais plus attention, d’autant plus qu’elle ne vient jamais dans la cuisine, les odeurs dérangent son odorat délicat. Mais je suis d’accord avec toi, elle est très difficile à supporter, la preuve c’est qu’il ne reste que nous deux.
La jeune femme se sert une tasse de café et prend un croissant frais dans la corbeille posée sur la table.
—  Tu sais, il faudrait lui donner une bonne leçon à cette garce de première. Si ce n’était pas pour toi, il y a déjà deux mois que je serais partie.
—  Et comment veux-tu faire pour lui rabattre son caquet à cette aristocrate imbue de sa personne ? Je crois que je vais aussi lui remettre ma démission mais cela fait plus de quinze ans que je suis au service de la maison. Je suis arrivée ici que j’avais à peine quinze ans et c’est Georges, le vieux cuisinier qui m’a tout appris avant qu’il ne prenne sa retraite à l’arrivée de la jeune comtesse. J’ai peur de ne plus retrouver de travail.
Elles restent un long moment sans parler, savourant les instants de calmes avant que la comtesse ne vienne commencer ses récriminations dès qu’elle sera prête.
Heureusement on est jeudi et c’était le jour choisi par leur patronne pour sortir faire les boutiques. Elles vont avoir une bonne partie de la journée pour elles, c’est leur jour de congé comme elles disent.
Dès que la comtesse est partie, les deux jeunes femmes se réunissent dans la cuisine et Alice soumet à sa cousine le plan qu’elle a concocté pour remettre la comtesse acariâtre dans le droit chemin.
—  Fernande, nous avons le choix entre agir, subir ou fuir. Moi je ne veux plus subir les récriminations de cette femme, il me reste donc deux possibilité, agir ou fuir et je déteste fuir devant l’ennemi, ce serait de la lâcheté alors, nous allons agir.
Fernande sourit devant l’air décidé de sa cousine.
—  Et que comptes-tu faire ? Il aurait fallut que ses parents l’éduquent quand elle était jeune.
—  Nous allons palier aux déficiences de son éducation.
—  Tu as intérêt à savoir où tu mets les pieds parce que, si tu rates ton coups, elle ne te ratera pas elle.
—  Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais. Cela fait des semaines que je mets au point une stratégie de combat contre le manque de savoir vivre de la comtesse de Trodamour des Murlieux. Si tu me suis, je vais lui apprendre à respecter les autres.
La cuisinière ne parait pas très rassurée par le ton assuré et autoritaire de sa cousine.
—  Écoute, lui dit celle-ci d’une voix de conspiratrice, voila comment nous allons procéder….

* * *

Il est sept heures du matin et les deux jeunes femmes sont entrées doucement, sans faire le moindre bruit dans la chambre de Célina qui dort à poing fermer, d’autant qu’elle à prit un somnifère hier soir.
Alice installe son appareil photo numérique sur un trépied et règle la visée vers le lit où git la comtesse.
En faisant très attention de ne pas réveillée la belle endormie, elles prennent chacune un poignet de la jeune femme et l’attache aux montant du lit avec des menottes.
Quand tout est prêt, les deux jeunes femmes attrapent, l’une à gauche et l’autre à droite, l’échancrure de la robe de nuit et au signal convenu, elles tirent de toutes leur force et un horrible bruit de tissus qui se déchire envahi la pièce. En moins de dix seconde le corps nu de la comtesse apparaît et celle-ci se réveille brusquement.LIRE LA SUITE




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Commentaires

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mardi 26 octobre 2021 à 21h37 - par  Henic

L’histoire s’arrête au moment où beaucoup d’autres commencent...
Peut-être est-ce là l’expression l’aristocratie de l’histoire BDSM ? Ne pas entrer dans des détails graveleux mais suggérer, et laisser l’imagination du lecteur faire le reste : à défaut de fouetter le corps, cela conduit à penser, imaginer, gamberger, élaborer...
Bref, c’est fort plaisant, autant que d’être frustré d’un plaisir imminent qui est refusé dans l’instant, et qu’il faut repousser à plus tard.

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vendredi 14 octobre 2016 à 12h40 - par  Mchris69

Un texte qui en dit long sur la suite.
Vivement les prochains chapitres

mercredi 12 octobre 2016 à 20h52

Une histoire étonnante mais si bien menée qu’on arrive au bout sans s’en rendre compte.

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