Le feu du rasoir

mardi 20 mars 2007
par  Bablao
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Monsieur Georges se frotta longuement les mains. Ce mouvement de va-et-vient traduisait chez lui une intense réflexion. Dans la cuisine, Sue préparait le déjeuner, provoquant un joyeux tintamarre dont il ne percevait pourtant que des échos assourdis.
La petite ménagère à qui il avait rasé le pubis monopolisait ses pensées. Depuis l’incident qui avait vu Lise se donner en spectacle, il était sans nouvelles d’elle. Comment avait-elle pris la « chose », une fois dégrisée ? Il avait été contraint de la ramener chez elle, inconsciente, la portant comme un vulgaire sac de pommes de terre. Elle s’en souviendrait sans doute longtemps de cette monumentale cuite au porto. D’abord, au-delà d’une gueule de bois carabinée, sa chair portait les séquelles peu glorieuses de son écart de conduite ; ensuite, il lui faudrait expliquer à son mari la disparition de l’imposant buisson qui ornait son bas-ventre. Que lui raconterait-elle, si ce n’était déjà fait ? Car pour tout naïf qu’il soit, Philippe allait vite se rendre compte des dégâts. Surtout qu’avant sa tonte, la brune arborait une touffe dont la densité et l’importance devaient probablement faire la fierté du couple. Un vrai tablier de sapeur qui mangeait les aines, remontant sur le ventre presque jusqu’au nombril.
Chez Monsieur Georges qui avait les poils en horreur, l’exercice pratiqué sur la motte de la jeune femme avait procuré une intense jubilation, à la fois physique et intellectuelle. Il éprouvait le sentiment qu’elle lui appartenait désormais, qu’au feu du rasoir, il l’avait en quelque sorte marquée. De manière indélébile !
« Monsieur peut passer à table quand il le veut. » Sue venait de sortir de la cuisine. Elle était nue, comme à son habitude, excepté un minuscule tablier blanc qui finissait en pointe à la hauteur du sexe. La Vietnamienne avait remonté sa longue chevelure aile de corbeau pour se composer un chignon compliqué dans lequel elle avait piqué sa petite coiffe blanche assortie au tablier.
Sans attendre de réponse, elle tourna les talons. Monsieur Georges eut alors la vision de deux petites fesses pommelées qu’elle balança un instant sous ses yeux autant par exhibitionnisme que par provocation.
Monsieur Georges mangea silencieusement. À l’évidence, la jeune femme boudait. Elle devait reprocher à son maître de ne pas s’occuper suffisamment de son corps d’éphèbe. Un corps exigeant dont il avait su rapidement révéler le formidable potentiel. Mais, depuis son retour, le sexagénaire avait suspendu leurs jeux quotidiens. Moins pour la punir de son « infidélité » haute savoyarde que parce que Madame Grammont occupait l’essentiel de ses pensées.
Il se surprit à constater que c’était la première fois qu’il appelait Lise autrement que par son prénom. Révélateur et irritant !
Sa crème brûlée avalée à la sauvette, il retourna au salon sans un regard pour la domestique. Elle voulait faire la gueule, qu’elle la fasse !
Sur le guéridon, il saisit l’album, le dernier de la collection. Les photos montraient Lise Grammont étalée, endormie, lors de la fameuse mise en scène échafaudée par son imagination perverse. Avec un réalisme saisissant, l’objectif avait croqué l’intimité de Lise dans ses moindres détails. Brut, mais terriblement excitant ! LIRE LA SUITE


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